Spiritualité Chrétienne

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Bienheureux Estephan Nehme

Le Bienheureux Estephan Nehme

Moine de l'Ordre Libanais Maronite

1889-1938

Fête le 30 août


 

Le frère Estephan Nehmeh a vu le jour sur la sainte terre libanaise. C’est à l’ombre de l’église maronite qu’il est né et il a grandi sous l’aile protectrice de l’ordre libanais. C’est de ceux-ci qu’il a puisé l’esprit de dévotion et l’élan de sainteté. À son tour de les transmettre aux générations montantes.



Sa naissance



Il est né à Lehfed, le 8 mars 1889. Son père, Estephan Bou Haykal Nehmeh et sa mère, Christina El Badawi Khaled, étaient tous les deux réputés pour leurs bonnes mœurs. Le Père Gergès Fadel lui administra le sacrement du baptême en l’église Notre-Dame de Lehfed, le 15 mars 1889. Il reçut le prénom de Youssef.



Sa vie



Sous le regard bienveillant de ses parents, Youssef a grandi. Il était le benjamin d’une famille composée de trois fils et de deux filles. Il était l’élément choyé et l’ange gardien du foyer. Il fuyait le tumulte et affectionnait l’isolement. Au cours de sa jeunesse, s’il voulait prier, il s’éloignait de la maison afin de ne pas entendre quoi que ce fût qui perturbât sa prière et sa méditation. Il a appris les rudiments de la lecture, de l’écriture et du catéchisme avec les enfants du village, sous les arbres avoisinant la belle église dédiée à saint Etienne, à Lehfed. Dès sa naissance, Youssef aima Dieu et sa sainte Mère, la Vierge. S’il venait à prononcer le nom de cette dernière, son cœur se remplissait de joie, surtout lorsqu’il priait le chapelet. Il en récitait les dizaines, lentement, méditant le sens de chacune. Il était recueilli dans sa prière. Il avait aussi l’habitude de rappeler aux membres de sa famille leur devoir de prier le soir. Cette prière, toute famille libanaise avait l’habitude de la faire. Parmi ses effets : mener les membres de la famille à la maturité spirituelle et faire de leurs foyers un coin de paradis céleste. Youssef n’aimait ni les assemblées ni les veillées, même chez les parents proches. Il préférait rester à domicile et prier longuement, puis dormir en murmurant: « Dieu me voit, Dieu me voit. O Jésus, ô Marie, ô saint Joseph, assistez-moi, surtout à l’heure de ma mort ».

 

 

Son intégration de l’ordre maronite libanais



En 1905, à l’âge de 16 ans, Youssef quitta le domicile paternel pour s’engager dans la vie monastique au couvent des saints Cyprien et Justine, à Kfifane. Il fut admis parmi les novices et, huit jours plus tard, il portait leur habit et prenait le nom de Stéphane. Le 23 août 1907, le frère Estephan prononça ses vœux monastiques et porta le froc, sous la direction du Père supérieur, Youwassaf Sakr, de Kfoun. Après cela, le frère Estephan vécut trente ans de vie religieuse. Il en a passé presque douze au monastère Notre-Dame de Mayfouq, dix autres dans celui de Notre-Dame du secours à Jbeil, trois à saint Antoine de Houb et presque six ou sept mois au couvent de Kfifane, où il mourut. Il a aussi passé quelque temps aux couvents de saint Challita à Kattara, puis saint Maron, à Annaya. Le 13 avril 1924, il prononça ses vœux solennels sous la direction du Père Youssef Matar de Lehfed, au couvent saint Antoine, à Houb. Le frère Estephan a vécu une vie de frère ouvrier. Il travaillait dans les jardins des monastères. Il était « chef de champ », c’est-à-dire qu’il gérait les propriétés du monastère. Il avait également appris l’art de la menuiserie à Mayfouq et exerçait le métier. De plus, il était bon maçon et était réputé pour sa forte carrure et sa robustesse. Mais l’on peut dire que ce moine a passé les années de sa vie à cultiver les jardins des monastères où il résidait.


 

Sa mort



Le frère Estephan marquait très bien les limites des terrains grâce à des traces qu’il posait et qu’il révélait au monastère. Après avoir exécuté cette tâche au couvent Notre-Dame de Mayfouq et résout maints problèmes grâce à son intelligence percutante, sa bonté et sa conscience vive, il est retourné au couvent de Kfifane. Mais sa santé était ébranlée et une fatigue profonde marquait sa personne.
Un soir, alors qu’il était assis avec les moines, le frère Charbel Nehmeh lui demanda s’il voulait qu’il lui remplisse la cruche avant qu’il ne dorme. Il lui a répondu : « Fais comme tu veux. » Le frère Charbel s’est dirigé vers la cellule du frère Estephan afin de remplir la cruche. C’est alors que le frère Antoine el Rami le suivit en criant : « Où  est l’eau ? Où est la cruche ? » Et il lui demanda de le suivre. Tous les deux découvrirent alors que le frère Estephan avait rendu l’âme.Ce qui a été écrit sur la mort du frère Estephan: En homme intègre, le frère Estephan Nehmeh a fini ses jours au couvent des saints Cyprien et Justine de Kfifane. C’était le 30 août 1938. Voici ce qu’a écrit le supérieur, le Père Antoine Nehmeh de Lehfed, dans les cahiers du monastère : Il a quitté ce monde le mardi 30 août 1938, à dix-neuf heures. Il était un frère bûcheur, très soucieux de sauvegarder les intérêts du couvent. Il était robuste, de saine carrure. Pacifiste et résigné, il évitait les disputes. Il s’occupait des travaux des champs, était adroit aux besognes manuelles.Il restait fidèle à ses vœux monastiques, veillant à les vivre en tous points. Quelques jours avant sa mort, il était allé au couvent de Mayfouq afin de délimiter certains terrains. La congrégation avait, en effet, acheté quelques propriétés, au cours de la guerre, des associés du couvent. Mais à l’automne précédent, ces associés s’étaient révoltés et avaient réclamé leurs droits sur toutes les propriétés du monastère. La congrégation fut forcée de faire appel à un comité afin de délimiter les surfaces. Mais ceux qui avaient vendu avaient enfoui les traces qui marquaient les frontières. C’est alors que l’on fit appel au frère Estephan. Il connaissait parfaitement les frontières et les avait marquées. Il indiqua l’endroit exact des marques en déterrant celles-ci et la justice fut rendue au monastère. Les frontières étaient telles que l’acte de vente les avait décrites. Quant au frère Estephan, il supporta mal la chaleur et en souffrit en ressentant des frissons, puis une légère apoplexie qui a signé l’arrêt de sa vie. Que Dieu le prenne en pitié. C’est ainsi que le frère Estephan décéda, le 30 août 1938, en odeur de sainteté, à l’âge de 49 ans. Il a marqué de sa présence tous les monastères où il a vécu. Il entreprenait son travail dans un esprit monastique chrétien et humain. L’empreinte qu’il a laissée demeure vivace jusqu’à nos jours. Le frère Estephan a été inhumé dans le caveau du monastère de Kfifane. Le 10 mars 1951, au cours de l’enterrement du défunt Père Youssef Sourati, les moines ont découvert que le cadavre du frère Estephan demeurait sain, sans aucune trace de corruption. C’est alors qu’ils le transférèrent vers un nouveau tombeau. Il s’y trouve encore actuellement et les pèlerins viennent s’y recueillir afin de quêter les grâces.


 

Les étapes de la vie du bienheureux Estephan Nehme


 

08-03-1889: naissance à Lehfed
15-03-1889: baptême en l’église Notre-Dame de Lehfed
1905: entrée à l’ordre maronite libanais
23-08-1907: émission des vœux et port du froc


Nomination dans les couvents suivants:

1908-1910: Notre-Dame de Mayfouq
1910-1913: couvent Saint Antoine de Houb
1913-1922: couvent Notre-Dame de Mayfouq pour la deuxième fois
1922-1924: couvent Saint Antoine de Houb, pour la deuxième fois
13-04-1924: vœux solennels à Saint Antoine de Houb, sous la direction du Père Youssef Matar de Lehfed
1924-1928: couvent Mar Challita à Kattara
1928-1938: couvent Notre-Dame du secours à Jbeil
30-08-1938: après y avoir passé six mois, décès au couvent des saints Cyprien et Justine à Kfifane
10-03-1951: découverte de son cadavre intact
27-12-2001: présentation du dossier de ses vertus au siège apostolique. Tombeau scellé à la cire rouge. Interdiction de toucher au cadavre
17-01-2007: le pape Benoît XVI le déclare vénérable
17-01-2009: réunion du comité des théologiens au Vatican afin de poursuivre son dossier de béatification
27-06-2010: Mgr Angelo Amato, président du concile des saints, le déclare bienheureux.


 

Béatification du frère Estephan Nehme


 

48 ans après la mort du frère Estephan Nehme, son cadavre demeure sain et les pèlerins affluent de toutes parts afin de recevoir sa bénédiction et demander son intercession. Par son intermédiaire, le Seigneur a réalisé des miracles frappants. Sa réputation de saint s’est propagée au Liban et à l’étranger. Le 27 novembre 2001, l’ordre maronite a présenté son dossier auprès du siège apostolique. Ordre fut donné de sceller le tombeau à la cire et de ne pas toucher au cadavre. Le 17 décembre 2007, le pape Benoît XVI a déclaré le frère Estephan Nehme vénérable. Un comité de théologiens s’est réuni au Vatican au cours d’une conférence consacrée à la cause de béatification de ce frère. Tous les membres ont voté positif en reconnaissant le miracle de guérison. Ce miracle, obtenu par l’intercession du frère Estephan, consiste en la guérison de la nièce du moine, Sr Marina, atteinte d’un cancer de l’os. Le 27 juin 2010, il a été déclaré bienheureux, au couvent des saints Cyprien et Justine à Kfifane, par Mgr Angelo Amato, président du conseil des saints. Nous espérons que, grâce au Seigneur, le frère Estephan devienne un saint, le quatrième après Charbel, Rafqa et Neemetallah. Comme le dit saint Paul : «  Que la couronne de gloire te soit conservée » , ô serviteur fidèle et moine exemplaire. Que l’ordre maronite libanais demeure une école de sainteté.


 

Dieu me voit


 

Les contemporains et les proches du bienheureux frère Nehme attestent que ce dernier reprenait souvent, en privé et en public, cette expression : « Dieu me voit. » Il plaçait Dieu face à son regard et agissait comme s’il  était en présence du divin. Il répétait cette expression, conscient qu’il était que Dieu le fixait, pénétrait au plus profond de lui-même et sondait ses pensées ainsi que ses désirs. «  Dieu me voit », telle était la devise du vénérable frère Estephan Nehme. Il méditait son sens spirituel, la prenait comme refuge lors des tentations et épreuves qui troublaient la limpidité de son esprit et la pureté de ses pensées ou de son imagination. L’idée de Dieu demeurait prépondérante sur toutes ses pensées. Dieu, Dieu toujours. Dieu est ici, qui murmure dans le cœur. Et l’on gagne plus de zèle au travail et moins de souffrance à l’heure de l’épreuve. « Dieu me voit ». Et l’obéissance devient facile, la pauvreté belle, la tentation si loin de soi. « Dieu me voit ». Et le zèle s’enflamme, les forces physiques décuplent. « Dieu me voit » et l’intention se fait limpide, les mérites se multiplient. « Dieu me voit »  et la pensée du divin devient inséparable du bienheureux. Et la récompense au Ciel est la béatitude éternelle. L’idée de Dieu était en lui et autour de lui. Dans le gazouillement des oiseaux, le verdoiement des arbres, dans les moissons et le battage du blé dans les aires. Il voyait Dieu dans tout cela et par-dessus toute chose. Par-dessus la course vers les richesses et par-dessus le fait de jouir de la bonne santé. L’amour ne se suffit pas de la présence, mais il faut converser avec le bien-aimé. Un dialogue de respect, de confiance et de bonheur. Il priait avec une profonde vénération : « Dieu me voit. » Le Pater était un acte d’espérance et de remerciement. Il le récitait d’une manière si pure que la présence de Dieu emplissait son cœur de bonheur et de consolation. Il n’entreprenait aucun travail, ni aucune prière qu’après s’être recueilli, tout en disant : « Maintenant, je vais interpeller Dieu et Dieu me voit. » Et son âme en était davantage brûlante, il s’élevait en une fiévreuse piété. Une paix céleste l’habitait. « Dieu me voit » : une devise que le frère Estephan a pleinement réalisée. Un acte de toute circonstance. Il a dépensé sa vie dans l’exécution de tout ce qui peut plaire à Dieu. Il a décidé, sous le regard de Dieu, d’être bon aux yeux du Seigneur. Il a agi en tout amour, il a rempli sa journée de petits actes pleins de charité.


Bienheureux sois-tu ô Estephan, ô moine parfait, tu as consacré tes actes à Dieu, pour ton salut. « Dieu me voit. » Tu préfères la mort à l’exécution de tout acte coupable. Tu as gagné, auprès de Dieu, la gloire totale. Du haut du Ciel, ton actuelle demeure, tu dispenses les grâces.


 

Le corps du Frère Esephan

 

 

« Le Seigneur Dieu a façonné l’homme à partir de la terre. Il lui a insufflé la vie et c’est ainsi que la créature humaine est devenue une âme vivante. » Lorsque l’homme meurt, son corps retourne à la terre dont il est issu. C’est la loi de la mort et de la vie. Certaines personnes croient que Dieu dispense de la corruption le corps de certains de ses saints élus afin de révéler le degré de leur sainteté, mais aussi afin de permettre qu’ils soient reconnus saints et vénérés. D’autres pensent que Dieu permet que le corps de quelques saints demeure conservé afin de les désigner comme bon exemple pour les croyants. Cependant, la vérité est que la seule absence de corruption du corps n’est pas la preuve de la sainteté. Beaucoup de corps de saints se sont dégradés, mais l’Eglise a élevé ces personnes-là sur les autels et a reconnu leur sainteté. Treize ans après le décès du frère Estephan, plus précisément en 1951, le Père Sourati est mort, au couvent des saints Cyprien et Justine, à Kfifane. Lorsque les moines ont voulu l’enterrer, ils ont ouvert le caveau et ont découvert que le cadavre du frère Estephan demeurait sain, comme si ce dernier venait de mourir. Le corps était souple, tous ses membres étaient conservés, ainsi que les cheveux et les poils de la barbe. Les vêtements n’étaient ni troués ni pourris. C’est ainsi que le cadavre a été enlevé de la terre du caveau et a été placé dans un tombeau. En 1962, le R. Père Ignace Khachane, supérieur à Kfifane, a chargé un médecin d’examiner le corps du frère Estephan. L’homme de science a constaté que tous les membres étaient sains. Quant à la couleur du corps, elle était brunâtre. Les extrêmités étaient souples, presque naturelles, ainsi que la peau du ventre et des muscles. Les cheveux étaient toujours à leur place. Lorsque les habitants des villages avoisinant Kfifane, ainsi que tous les Libanais, ont appris que le corps du frère Estephan demeurait conservé, ils ont afflué afin de visiter le tombeau et recevoir les bénédictions. À la suite de cela, les instances supérieures de la congrégation ont donné l’ordre de fermer le tombeau où se trouvait le cadavre toujours conservé. Le procès de béatification de ce frère ouvrier a pris son cours. Son corps en bon état témoigne de sa sainteté. Mais il reste un exemple pour nous, afin que nous vivions notre vie chrétienne dans la sainteté et la pureté et que nous nous rapprochions du Père. Celui-ci nous appelle constamment afin de nous combler de sa charité paternelle, laquelle est le but de notre existence et de notre parcours.


 

La spiritualité du Frère Estephan Nehme


 

La spiritualité de l’ordre maronite se fonde sur la foi chrétienne et le vécu de la présence divine. Elle a pour base une vie de prière et de labeur, menée dans la contemplation, l’ascèse et le silence. Le moine authentique est un homme de prière et de repentir. La vie monastique, depuis sa fondation jusqu’à nos jours, tente de mettre en application les paroles de l’Evangile de Jésus-Christ, et cela d’une manière parfaite. Elle se réfère à l’exhortation du Christ : « Priez et ne vous lassez pas. » La prière, en effet, est un dialogue avec Dieu ; elle est aussi un acte d’amour. C’est ainsi qu’ont vécu les saints de l’ordre maronite libanais : Charbel, Rafqa, Neemetallah et le frère Estephan. Leur vie monastique était faite d’ascèse, de prière, de travail et d’amour sans limites. Ils ont accédé à la vie éternelle dans une odeur de sainteté.

 

Qui se penche sur la vie du frère Estephan Nehme et médite sur les commentaires et les témoignages concernant l’élévation de son esprit et de son cœur vers Dieu, se rend compte que ce moine était un homme spirituel. Depuis sa tendre enfance, il a eu une prédilection pour la solitude, l’isolement et le silence. Ses frères et ses contemporains ont témoigné qu’il allait dans les champs et là, il s’adonnait à la prière et à la méditation. Depuis toujours, il aimait s’unir au Christ et Lui consacrer sa vie en se faisant moine. Le frère Estephan a dépensé la majorité de son temps, dans les couvents, dans le travail et la prière. Son occupation majeure était le labour. Il a foulé de ses pieds la terre et l’a arrosée de la sueur de son front. Il l’a sanctifiée et elle l’a sanctifié. Il assistait à toutes les messes des prêtres, sans en rater aucune, avec une foi profonde. Après cela, il programmait sa journée en répartissant les heures de prière, de contemplation, de la récitation du Rosaire, de la visite du saint Sacrement et le travail de la terre. Pour lui, le temps était précieux. Il était réputé pour son amour de la pauvreté, sa pureté, son obéissance et son silence. S’il devait faire une remarque à quelqu’un, il le faisait à voix basse. Il aimait Dieu d’une manière entière, et aimait aussi ses frères moines, ainsi que les ouvriers qui travaillaient avec lui. Ceux-ci considéraient qu’ils travaillaient avec un frère aimant et non avec un maître despotique. Son amour pour les autres se fondait sur un perpétuel don de soi. Le prochain était, selon lui, un être à accepter et aimer tel qu’il était, avec ses qualités et ses défauts. Comme il ne possédait pas d’argent pour le distribuer aux autres, le frère Nehme se donnait lui-même, en offrant son labeur et même son repas. C’est ainsi qu’il a aimé son prochain plus que lui-même. Il donnait son repas aux affamés, comme l’a raconté son parent Gergès Nehme :  « Un jour, le frère Estephan a remarqué qu’un ouvrier avait apporté un très maigre déjeuner. Il lui dit à l’heure du repas : « Prends mon déjeuner, quant à moi, j’irai manger au couvent. » En vain, l’ouvrier tenta de refuser cette offre. Et le frère Estephan demeura sans repas jusqu’au soir. » En dépit de ses moeurs élevées, de sa foi profonde et de son cheminement vers la voie de la perfection, il demeurait très humble et voulait être compté pour rien. Jamais il ne s’est vanté de quelque don qu’il possède. Au contraire, il a fondé sa perfection sur les bases de l’humilité. Il a gravi les échelons de la perfection sans jamais se départir du sourire.

 

Texte extrait du site: http://estephannehme.org/

 



29/12/2010
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