Sainte Geneviève Torres Morales
Sainte Geneviève Torres Morales
« L'ange de la Solitude »
1870-1956
Fête le 5 janvier
Femme handicapée, presque analphabète, Sainte Geneviève Torres Morales était dépourvue de moyens financiers; elle a pourtant fondé un institut religieux consacré aux soins des personnes âgées. Le Pape Jean Paul II l'a canonisée à Madrid le 4 mai 2003.
Sa vie
« Je me suis remise entre les mains de Dieu, prête à faire tout ce qu'Il pourrait vouloir de moi, avec la ferme volonté de ne résister en rien à tout ce qu'Il me demanderait, quoi qu'il puisse m'en coûter » (Sainte Geneviève).
Ses origines
Geneviève est née le 3 janvier 1870 à Almenara, un village de la région de Castellon, qui est un endroit délicieux, près de la mer, couché sur les flancs d'une montagne, enveloppé et enserré matériellement par des orangeraies, des rizières et des jardins. Ce cadre, idéal pour une âme qui rêve du Divin, exige la patience infatigable du cultivateur, la confiance en celui qui travaille toujours en regardant le Ciel. Un château élevé couronne l'agglomération, signe de l'opiniâtre ascension spirituelle d'un être appelé par Dieu à une sainteté héroïque. Ses parents, José et Vicenta étaient des gens humbles et profondément chrétiens; ils eurent six enfants. La plus jeune était Geneviève. L'un après l'autre, ils sont tous morts prématurément. A 8 ans, Geneviève restait orpheline avec le seul frère survivant, appelé Joseph. La petite fille devient « maîtresse de maison » et assume en même temps un dur travail. C'est pourquoi elle ne peut aller à l'école. Elle ne fréquente que la catéchèse paroissiale. A treize ans, elle est amputée d'urgence de la jambe gauche, sans anesthésie; elle est restée handicapée à vie, partiellement, certes, puisqu'elle s'aidait de ses béquilles; néanmoins, son génie et son activité entreprenante n'en seront pas diminués; elle continue à travailler à la maison, à s'occuper de son frère, et, de la pauvre fenêtre de son logis, elle regarde jouer et courir dans les rues les enfants d'Almenara. La situation de la famille se dégrade. En sa qualité d'orpheline, d'infirme et d'indigente, elle entre à la Maison de la Miséricorde de Valence à l'âge de 15 ans. Elle y reçoit une formation spirituelle. Elle rencontre les premières religieuses connues dans sa vie, les Carmélites de la Charité, qui dirigent un établissement de bienfaisance. Ces filles de Sainte Joaquina Vedruna suscitent une attirance pour la vocation religieuse en offrant l'attrait de leur propre vie consacrée. Mais Geneviève n'a pas pu être religieuse. Elle était handicapée. Elle ne pouvait entrer dans la Congrégation. Cependant, elle avait pour guides la Force de l'Esprit Saint et l'invitation de la Vierge de la Miséricorde. C'était un appel. Elle est sortie de cet Asile au bout de 9 ans de séjour. Elle allait devenir la Fondatrice d'un Institut religieux.
La fondation à Valence
Il y eut des hésitations au début: fallait-il accueillir des mendiants sans domiciles et dormant sous les ponts? Geneviève opta pour ce qui serait le fondement de son oeuvre: la veillée nocturne devant le Seigneur dans le Saint Sacrement; le reste viendrait par surcroît. De la solitude du Tabernacle à la solitude de ses semblables. Elle trouva un grand appui chez les Jésuites de Valence, auprès du célèbre Chanoine José Barbarros, et auprès de l'Archevêque de Valence, qui rêvait d'une oeuvre Eucharistique depuis son arrivée à son siège. Don José Barbarros parla à Geneviève de quelques femmes qu'il dirigeait sur le plan spirituel. Elles recevaient de modestes pensions qui ne leur permettaient pas de maintenir le rang social qu'elles avaient auparavant, mais elles pourraient trouver dans une vie en commun une solution digne et viable. Ainsi, peu à peu, on parvint à la fondation de la « Société Angélique » (2 février 1911). C'est alors que commencent les pérégrinations de Geneviève sur les routes d'Espagne. Le Père Martin Sanchez, Jésuite, qui a été son directeur spirituel à Valence, l'appelle à Saragosse (1912), où elle trouve un ferme appui auprès de l'Archevêque Don Rigoberto Doménech, grand protecteur de l'oeuvre. Elle va ensuite à Madrid, à Bilbao, à Barcelone, à Santander. Elle ira jusqu'à Séville. Des vocations surgissent et les Maisons regorgent de femmes reconnaissantes envers ce charisme qui peu à peu ouvre un chemin. C'est le combat de la solitude, sous la protection des Saints Anges et dans la confiance dans le Cœur du Christ. En 1925, cette « Société Angélique » est désormais érigée en Institut religieux, Geneviève Torres et 18 premières compagnes prononcent leurs voeux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance; elle portent l'habit, s'organisent en une Congrégation; la Mère Geneviève est élue Supérieure Générale. En 1953, peu de temps avant sa mort, Geneviève reçoit l'Approbation Pontificale définitive. Ses filles portent le nom de « Soeurs du Sacré cœur de Jésus et des Saints Anges ». Pour le peuple, ce sont « les Angéliques ».
C'est le Seigneur qui l'a fait
Ecoutons son propre témoignage sur l'évolution de cette « Société Angélique »: « ...pour sa fondation, le Seigneur a voulu se servir des instruments les plus méprisables et les plus incapables qu'il ait pu pour trouver pour exécuter ses desseins souverains. Issue de la classe la plus modeste de la société, pauvre, sans aucun bien de fortune, dépourvue de toute formation littéraire et intellectuelle; dénuée d'autres qualités provenant du talent et de la connaissance du monde; mutilée des membres les plus nécessaires à la vie active et, par conséquent, handicapée pour le travail, accablée de graves maladies et d'une santé constamment chancelante, sans autre ressource que notre pauvre volonté, nous nous sommes engagées dans la fondation de la « Société Angélique du Sacré Coeur » pour dames retraitées; nous avons, au préalable, sollicité les conseils et l'approbation de quelques ministres du Seigneur, du Clergé Séculier et Régulier, qui nous ont doucement poussées à nous lancer dans cette entreprise... » Geneviève est morte saintement à Saragosse le 5 janvier 1856. Très vite, un élan unanime poussant à amorcer le Procès de Canonisation s'est fait sentir. Le souvenir de ses vertus et la réputation de sa Sainteté le conseillaient à tous ceux qui l'avaient fréquentée. Le 2 février 1976, le Tribunal Diocésain constitué à Saragosse commença ses travaux. Le 3 avril 1978 ce fut la clôture du Procès, qui fut présenté à Rome. Plus tard, furent approuvés les écrits de la Servante de Dieu (19 décembre 1980); puis ce fut l'héroïcité de ses vertus (22 janvier 1991), et l'approbation d'un miracle en vue de la Béatification (2 juillet 1994). Jean Paul II la béatifie à Saint Pierre du Vatican (29 janvier 1995). Un autre miracle, nécessaire pour la canoniser, est approuvé (23 avril 2002). Finalement, le Pape vient à Madrid pour la célébration définitive (4 mai 2003). Dieu veut montrer au monde la grandeur de cette femme et la cruciale actualité de son oeuvre.
Ses vertus
Geneviève était dotée d'excellentes qualités naturelles, d'intelligence, d'audace, de fermeté, de sympathie et d'émotivité. A ce bon fond, le Seigneur infusa des dons surnaturels qui élevèrent son âme jusqu'à la faire pénétrer dans l'intimité de la vie divine. Ils débordèrent ensuite dans tout ce qu'elle réalisa. Elle ne le savait pas; au contraire, elle se sentait vile, méprisable, pécheresse. Comment Geneviève a-t-elle vécu cette double expérience: celle de handicapée et celle de mère prévenante de femmes soumises à l'épreuve de la solitude? Malgré le traumatisme de sa mutilation, elle est demeurée joyeuse, entreprenante, cordiale. Elle a surmonté les épreuves et les amertumes du « via crucis » qu'a été le déroulement de sa vie, jusqu'à l'âge de 86 ans. Elle a été très docile à l'action du Saint Esprit, qui l'a modelé dans la souffrance et l'a préparée à sa mission de fondatrice et de guide de l'Institut des Angéliques. Il y a plus encore: cette femme au corps mutilé, née dans un milieu bien modeste, dénuée de l'appui d'une prestigieuse tradition familiale, a exercé une grande fascination sur des personnes de classes diverses; au point que de hauts membres de la hiérarchie de l'Église, des prêtres, des religieux, de simples chrétiens, mais aussi des gens éloignés de la Foi, se sont sentis subjugués par sa fréquentation. Sainte Geneviève montre, dans sa fragilité et sa quasi insignifiance humaine, le pouvoir de Dieu qui a voulu tirer d'un corps martyrisé et d'un esprit humilié un chef d'oeuvre de bonté Chrétienne. Et ce, dans des circonstances difficiles, et pendant tant d'années! Les nombreux témoins qui ont défilé au cours du Procès coïncident sur un point essentiel: la force de sa prière. Le secret est là, dans la vie intérieure de Genviève. « Elle priait toujours, même dans son bureau. » « Tous les jours elle récitait le Rosaire complet, avec ses 15 mystères. » Elle disait: » C'est toujours l'heure de prier. » Elle éprouvait une dévotion spéciale envers la Passion du Seigneur, elle méditait souvent sur ce mystère, et, comme on lisait à voix haute les points de la méditation, je l'ai vue parfois s'essuyer les yeux, comme si elle pleurait, en souvenir de la Passion, elle faisait tous les jours le Chemin de Croix; lorsqu'il lui fut impossible de marcher, la Soeur Rosas poussait son fauteuil roulant d'une station à l'autre. » « Ne pouvant s'agenouiller, elle regardait d'abord le Tabernacle, ensuite elle s'inclinait profondément, et passait des heures en adoration devant le Saint Sacrement. » Le fait est que Geneviève a porté sa croix – et qu'elle croix! – avec une force héroïque, contente de mieux participer ainsi à la Passion du Seigneur et de Lui offrir chaque jour, dans le sacrifice eucharistique, l'autre sacrifice de son corps torturé et mutilé. Le programme de vie de notre Sainte: Dieu seul suffit; tout passe; il faut vivre dans la Charité. »
Sa Charité
Elle a aimé Dieu dans le prochain en Dieu dans une synthèse vraiment féconde. Elle faisait l'aumône aux nécessiteux, elle était splendide dans l'expression de sa gratitude, hospitalière avec les réfugiés de la guerre, compréhensive devant la faiblesse d'autrui, pleine de miséricorde et encline au pardon. Au début de la fondation, il lui a fallu mendier constamment, car elle se trouvait dans la pauvreté la plus absolue et la plus radicale. Elle a orienté sa Charité vers ses frères – émanation féminine de sa Charité pour Dieu – dans une oeuvre singulière de miséricorde. Elle s'est occupée des personnes qu'elle voyait tout particulièrement dépourvues de secours et de chaleur humaine, c'est à dire de celles qui sont seules, et notamment lorsqu'elles atteignent la vieillesse. Cette belle oeuvre, appelée tout d'abord « Maison de dames retraitées », est aujourd'hui définitivement établie sous le nom de Société des Soeurs du Sacré Cœur de Jésus et des Saints Anges. Celui qui a pénétré dans ces Maisons de retraite a pu découvrir immédiatement ce climat de sérénité, de joie et d'entente familiale qui constitue le précieux trésor de la Congrégation. Tâche silencieuse, inconnue du monde, qui a fait germer des pages d'héroïsme et d'abnégation vécus par tant de religieuses! Elles ont consumé leur holocauste dans la plus grande simplicité, en passant inaperçues. Voici un résumé du beau témoignage de Monseigneur Lahiguera lors de l'ouverture du Procès sur l'héroïcité des vertus de Mère Geneviève: « Elle avait une intelligence très claire, une volonté ferme et constante; c'était une femme affectueuse, ni expansive, ni réservée; elle était normale, spontanée, équilibrée dans ses jugements; je ne l'ai jamais vue troublée, pas même dans les circonstances les plus difficiles. Elle cultivait la Foi surnaturelle, et la manifestait dans dans ses oeuvres. « Son espérance lui infusait une tranquillité et une sérénité admirables: elle avait confiance dans le Seigneur, qui la guidait toujours sur le chemin. » « Son amour pour Dieu a été comme le moteur de toutes ses oeuvres; elle l'a manifesté par son esprit de prière constante. Elle a consacré toutes ses forces au service de Dieu. Devant les épreuves, pas le moindre signe d'impatience, de répugnance ni de révolte; et tout cela vécu non à un degré commun, mais à un degré héroïque ». « Le zèle pour le Salut des âmes stimulait Geneviève, car elle s'efforçait directement de porter remède aux besoins matériels; mais surtout elle s'évertuait à créer dans ses Maisons de Retraite une atmosphère familiale et de soigner maternellement ces dames dans leurs maladies. Mais ces perspectives étaient plus élevées. » « Elle désirait vivement que ces personnes mènent dans leurs dernières années une vie de recueillement, de piété, de dévotion, en se préparant à une mort Chrétienne. » « Jamais elle n'a donné de signes extérieurs de ses malaises, et elle ne se plaignait pas de ses maux. Elle conservait toujours une tranquillité et une sérénité admirables. » « Quand elle voyageait, c'était évidemment dans une grande incommodité, étant donné son état physique; mais elle ne montrait pas d'accablement, ni d'impatience: la sérénité et l'imperturbabilité étaient comme son sceau distinctif. » « Son continuel sourire révélait sa joie intérieure. » « Elle vivait l'esprit de l'obéissance filiale aux lois de l'Église. » « L'esprit d'humilité resplendissait en elle. Personne simple, très naturelle, très humble, en la présence de Dieu et des hommes, sans le moindre signe d'ostentation, de vanité, ni de supériorité. »
Ses miracles
La dévotion à Sainte Geneviève Torres Morales s'accroît de plus en plus, en même temps qu'augmente la rumeur des miracles qui s'opèrent par son intercession.
Le miracle approuvé pour la Béatification
Dans la ville de Madrid, s'est produite une guérison prodigieuse attribuée à l'intercession de la Mère Geneviève Torres Morales. Le malade guéri est Antonio Diez Velasco, ingénieur de l'Armement, âgé de 32 ans, affecté d'un ulcère gastroduodénal, avec indics de sténose pylorique. Son décès semblant imminent, sa famille, avec une grande confiance, s'est mise à invoquer la Mère Geneviève. Et voici qu'à l'improviste et de manière inexplicable, tous les symptômes ont disparu, et le malade s'est trouvé complètement remis. On a attribué immédiatement cette guérison parfaite et durable à l'intercession de la Servante de Dieu.
Le miracle approuvé pour la canonisation
Prilidiana Largo Largo était une femme célibataire âgée de 72 ans, pieuse, peu cultivée et dépourvue de moyens économiques. Née à Cubillos del Pan, petit village de la Province de Zamora (Espagne), elle y vivait seule, dans une modeste maison sans grand confort. Par suite d'un léger coup reçut au 4e doigt du pied gauche, sa jambe a commencé à présenter une inflammation très accusée, présentant un aspect préoccupant. A l'hôpital de Zamora, on a observé une ischémie intense. Ce cas étant compliqué, on l'a confiée à l'hôpital universitaire de Salamanque, centre d'assistance médicale du plus haut niveau? C'est alors qu'apparaissent les signes du développement de la gangrène; l'amputation de la jambe gauche est décidée. Mais après une prière faite par des membres de la famille de Prilidiana devant la tombe de Mère Geneviève, se produit la guérison instantanée et complète, reconnue par des médecins spécialistes de Rome après une étude minutieuse. Les saints, dans leur vie, leurs vertus et leurs miracles sont une source inépuisable pour fortifier la vie Chrétienne, qui a pour centre Jésus, le Seigneur, le Saint entre les Saints. Eux, ne sont qu'un chemin, ils nous conduisent au Chemin par excellence, qui est le Christ. Dans les Saints se réalise pleinement la devise de cette 5e visite apostolique du Pape à l'Espagne: « Vous serez mes témoins » (Jean 15: 27). Geneviève Torres Morales continue a vivre au Ciel, et les Chrétiens peuvent bénéficier de son pouvoir d'intercession. De là-haut, près de Dieu, elle répète à peu près ce que la Petite Thérèse de Lisieux a dit avant de mourir: « Je veux passer mon Ciel a faire du bien sur la terre ». Sainte Geneviève – qu'on appelle « L'Ange de la solitude » – continue à écouter les supplications, à soulager les besoins, à secourir les misères, à remédier à l'isolement. Qu'elle intercède pour chacun de nous, afin que se réalise le plus grand miracle: celui de notre sanctification! Si l'envie de mieux connaître la femme exceptionnelle qu'était Geneviève s'est éveillée en vous, allez consulter l'excellente bibliographie, bien documentée, offerte par les Religieuses Angéliques. Nous demandons à Dieu que les Filles de Mère Geneviève soient toujours, comme maintenant, le meilleur livre vivant où l'on puisse connaître l'authentique esprit qu'elles ont héritées d'elles.
Extraits de « Sainte Geneviève Torres Morales – Vie, vertus, miracles d'une femme handicapée », de D. Mariano Mainar Elpuente
Soeur Geneviève mystique
Malgré l'instruction scolaire déficiente de son enfance, Dieu n'a pas manqué de révéler sa Sagesse à Geneviève. Avec elle se vérifient pleinement ces paroles de Jésus: « Je Te bénis, Père, d'avoir caché ces choses aux sages et aux puissants et de les avoir révélées aux tout-petits ». Voici quelques unes de ces pensées.
Pensées mystiques de Soeur Geneviève
Amour de Dieu: « Tout amour est doux, mais tout amour n'est pas doux jusqu'à la fin, parce que que celui qui n'est pas fondé sur l'amour de Dieu a toujours l'arrière goût amer et désagréable du fiel, qui est le miel et la douceur de l'amour du monde. Seul l'amour de Dieu est toujours plein de douceur. »
L'amour propre: « L'amour propre est horrible, car il se cache entre les tissus de notre cœur sous la belle apparence du bien. Partons en guerre contre ce requin, pour qu'il ne mette pas d'obscurité dans notre entendement ni d'oppression dans notre cœur. »
Cœur de Jésus: « Ceux qui mettent Jésus dans leur cœur partagent son amabilité, et, par elle, il attireront tout le monde à son Divin Cœur. Aimons de telle sorte le Sacré Cœur de Jésus, que cet amour englobe tout notre être. Nous ne sommes qu'un petit grain de sable qui se perd dans l'océan de la mer qu'est le Cœur de Jésus. »
Croix: « Essayons de vivre aux pieds du Crucifié, afin de répandre notre cœur près de la Croix et d'obtenir de Jésus qu'Il baigne dans Son Sang Rédempteur les membres de cet Institut, de même que les dames pensionnaires et tout le genre humain en général. »
Mission: « La grâce, l'esprit d'intériorité et d'humilité profonde, voilà ce qui doit dilater nos âmes pour que Jésus travaille en nous et par nous. »
Humilité: « Non combattu, notre « moi » empoisonne toutes nos actions. Le père de ce « moi » c'est l'orgueil qui ne peut s'entendre avec le Dieu de l'humilité. La sagesse de l'homme mondain s'évanouit comme le sel dans l'eau. La sagesse de l'homme qui cherche Dieu porte beaucoup de fruits parce qu'elle ne cherche pas les applaudissements, mais la vérité et la sincérité. Avec ces deux vérités, on est humble de cœur. »
Prière: « Si je n'essaie pas de connaître mes défauts, je ne prendrai pas assez de moyens pour m'en corriger. Il nous faut méditer et prier pour pouvoir nous connaître, afin que par cette connaissance, nous triomphions de nous-mêmes pour mener une vie bien ordonnée. »
Paix: « Même si la nature proteste, ce qui donne de la paix au cœur et la sérénité à l'âme, c'est de se vaincre soi-même, ce qui ne s'obtient pas sans mortification intérieure. »
Marie: « La Très Sainte Vierge est le baume soulageant toute douleur, et, le plus important, c'est qu'elle tient à ce que nous allions par Elle à Jésus: ces deux amours sont les vrais, on ne trouve en eux aucune déception. »
Vertus: « Il faut tout souffrir, absolument tout, avec patience, si on ne peut le faire avec joie; car les épreuves que nous envoie ce Père de Miséricorde qu'est Dieu, doivent être reçues avec humilité et patience. Nous devons chercher Dieu en toutes choses, et ne pas avoir de cesse avant que nous ne l'ayons trouvé. Ce que nous faisons par amour pour Dieu doit être empreint d'attentions, de patience et d'humilité. D'attentions, d'éducation et de modestie; de patience et d'humilité, en aimant ceux qui nous méprisent. Le proverbe sit: « Si tu veux te sanctifier, les gens de ta maison s'en chargeront ». C'est bien ainsi: les gens et les affaires de la maison! Pour pratiquer la vertu de la prudence, il ne suffit pas d'avoir de bonne paroles et dans nos oeuvres. Il fait aussi regarder les effets qu'elles produiront. »
Volonté de Dieu: « Vivons entre les mains de Dieu comme la balle dans les mains d'un enfant qui joue: aussi loin qu'il la jette, il ne la perd jamais de vue. »
Extrait de "L'Escalade" avec Geneviève Torres Morales
Texte intégralement extrait des Stella Maris numéros 454, 455, de janvier et févier 2009
Bibliographie
« Sainte Geneviève Torres Morales – Vie, vertus, miracles d'une femme handicapée », de D. Mariano Mainar Elpuente
« L'Escalade », avec Sainte Geneviève Torres Morales
"Un défi de Dieu: Deux glorieuses béquilles", Geneviève Torres Morales, de Ramon Cué
Renseignements
Soeurs Angéliques
Plaza del Pilar, 22
E-50003 Zaragoza (Espagne)
Voir aussi
http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2009/08/18/13742500.html
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