Saint Gaud
Saint Gaud
Evêque d'Evreux
400-491
Fête le 31 janvier
Gaud on Walde, comme Écrivent quelques-uns, né à Evreux, de parents vertueux, fut soigneusement élevé par eux dans la, foi chrétienne. Après la mort de saint Taurin, apôtre des Eburovices, cette église, à cause de la fureur des guerres, demeura longtemps privée d'évoqué. Cependant Gand venait souvent prier au tombeau du Saint. Il y conçut l'ardent désir de restaurer l'église et de propager la religion. Aussi, lorsque l'agitation causée par la guerre commença à s'apaiser, et que le comte Egidius eut ramené quelque tranquillité dans les Gaules par la défaite des Goths, notre Saint fit tous ses efforts pour que les fidèles, que le ravage des campagnes et la terreur des barbares avaient dispersés, revinssent dans la ville et se réunissent aux quelques prêtres ou clercs qui y étaient demeurés. Puis, s'adjoignant quelques citoyens, il se rendit auprès de Germain, archevêque de Rouen, lequel avait, trois ans auparavant, souscrit au premier concile de Tours, et il le pria instamment de vouloir bien, en sa qualité de métropolitain, pourvoir d'un pasteur une église qui en était depuis si longtemps privée. Emu des prières de Gaud, et remarquant dans son discours et dans toute sa personne un certain caractère de sainteté, l'archevêque convoqua une réunion d'évêques à Evreux, où, après nue mûre délibération, il nomma, avec le commun suffrage du peuple et du clergé, Gaud pour successeur de saint Taurin, et l'ayant sacré solennellement avec le concours
d'Ereptiole, évéque de Coutances, et de Sigisbode, évoque de Séez, il le fit asseoir sur le trône épiscopal. Devenu évéque, Gaud se montra en toute occasion puissant en paroles et en œuvres, et, par ses miracles, sa doctrine et ses bienfaits, s'acquit une souveraine autorité auprès des peuples il s'en servit pour éteindre les restes de l'idolâtrie, construire des églises, et sustenter les pauvres jusqu'à la plus extrême vieillesse. Mais les Francs ayant ramené la guerre, le pieux prélat, qui était brisé par les travaux, craignant de ne pouvoir plus porter le fardeau de l'épiscopat, fit élire et ordonner à sa place le prêtre Marusion, dont il connaissait bien la vertu. Cela fait, on rapporte qu'il se choisit une retraite sur le penchant d'une colline, à quatre milles seulement de la ville, pour satisfaire au désir du peuple, qu'il eût affligé en s'éloignant davantage. Il existe encore an même endroit une chapelle nommée Sainte-Marie-de-Gaud.
Mais à cause de la multitude des visiteurs qui venaient le trouver là, il s'en alla an pays de Coutances et se fixa dans la solitude de Scicy, près de Granville, port de mer important de cette région. Cette solitude était alors habitée par plusieurs ermites, tels que saint Pair, saint Senier, Saint Aroaste et saint Scubilion. Peu de temps après, il s'y reposa dans une sainte mort, plein d'années et de bonnes œuvres, le 31 de janvier 491. Son corps fut découvert pour la première fois l'an M3i, avec accompagnement de miracles, dans l'église paroissiale de Saint-Pair, avec cette inscription Ici repose le Bienheureux Gaud, Evêque d'Evreux, laquelle avait été gravée sur son tombeau par Richard, Evêque de Coutances. Il avait été enterré dans l'oratoire de Saint-Pair ou Paterne, avec lequel il avait travaillé à la conversion des idolâtres. Enfin, l'an 1664, le 11 de novembre, Eustache, Evêque de Coutances, fit faire solennellement la levée de ses reliques. Trois chanoines d'Evreux, députés par le chapitre, assistaient à cette solennité. On leur céda un os de la jambe du saint Evêque pour être apporté à leur église, ou il est honoré jusqu'ici avec un grand respect. Godescard ajoute que, en 1760, M. Lefebvre du Quesnoy, Evêque de Coutances, donna un os entier du bras du même Saint à l'église paroissiale d'Acqnigny, diocèse d'Evreux, en mémoire de ce qu'il y avait reçu l'onction épiscopale en 1750.
Texte extrait des Petit Bollandistes, volume II
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