Saint Benoît de Nursie
Saint Benoît de Nursie
Patriarche des moines d'Occident, Saint Patron de l'Europe
vers 547
Fête le 11 juillet
« Quand tu entreprends une bonne action, demande lui par une très instante prière qu’il la parachève. Alors celui qui a daigné nous compter au nombre de ses fils n’aura pas un jour à s’attrister de nos mauvaises actions. » (Saint Benoît)
C'était un jeune noble de Nursie en Ombrie. A 15 ans, on l'envoie à Rome faire ses études, accompagné de sa nourrice. Rome est terrible aux âmes pures : tentations charnelles, tentations intellectuelles et politiques. Benoît s'enfuit, car c'est "Dieu seul" qu'il cherche et il ne veut pas courir le risque de le perdre. Il aboutit à une caverne de Subiaco où un ermite accepte de lui servir de guide dans sa quête de Dieu. Benoît y médite de la meilleure façon de vivre pour trouver Dieu. Mais il est difficile de passer inaperçu quand on rayonne de sainteté. Les moines d'un monastère voisin l'invitent à devenir leur Père abbé. Bien mal leur en a pris : il veut les sanctifier et les réformer. Ils en sont décontenancés et tentent de l'empoisonner. Il retourne à sa caverne de Subiaco où des disciples mieux intentionnés viennent le rejoindre. Il les organise en prieuré et c'est ainsi que va naître la Règle bénédictine. La jalousie d'un prêtre les en chasse, lui et ses frères, et ils se réfugient au Mont-Cassin qui deviendra le premier monastère bénédictin. Il y mourra la même année que sa soeur Sainte Scholastique. Emportées au Moyen Age d'une manière assez frauduleuse, leurs reliques sont désormais sur les bords de la Loire, à Fleury sur Loire, devenu Saint Benoît sur Loire-45730. Saint patron de l'Europe: "Messager de paix, fondateur de la vie monastique en Occident... Lui et ses fils avec la Croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès chrétien aux populations s'étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l'Irlande aux plaines de Pologne" (Paul VI 1964)
Père du monachisme, patron de l'Europe
La catéchèse de l'audience générale Place St.Pierre, le 9 avril 2008, en présence de 20.000 personnes, a été consacrée à la figure de saint Benoît de Nursie, "le père du monachisme occidental, dont la vie et les oeuvres imprimèrent un mouvement fondamental à la civilisation et à la culture occidentale. La source principale pour approcher la vie de Benoît est le second livre des Dialogues de Saint Grégoire le Grand, qui présente le moine comme un astre brillant indiquant comment sortir "de la nuit ténébreuse de l'histoire", d'une crise des valeurs et des institutions découlant de la fin de l'empire romain. Son oeuvre et la règle bénédictine ont exercé une influence fondamentale pendant des siècles dans le développement de la civilisation et de la culture en occident, bien au-delà de son pays et de son temps. Après la fin de l'unité politique il favorisa la naissance d'une nouvelle Europe, spirituelle et culturelle, unie par la foi chrétienne commune aux peuples du continent". "Benoît naquit vers 480 dans une famille aisée qui l'envoya étudier à Rome. Mais avant de les avoir terminées, il gagna une communauté monastique dans les Abruzzes. Trois ans plus tard il gagnait une grotte de Subiaco dans laquelle il vécut isolé trois ans...résistant aux habituelles tentations humaines comme l'auto-affirmation de soi et le nombrilisme, la sensualité, la colère et la vengeance. Sa conviction -a précisé le Saint-Père- était que seul après avoir dominé ces épreuves" il aurait été en mesure d'aider autrui. En 529, Benoît fonda l'ordre monastique qui porte son nom et se transporta à Montecassino, site élevé et visible de loin. "Selon saint Grégoire, ce choix symbolique voulait dire que si la vie monastique trouve sa raison d'être dans l'isolement, le monastère a également une fonction publique dans la vie de l'Eglise comme de la société". Toute l'existence de Benoît de Nursie, a dit le Pape, "est imprégnée de la prière, qui fut le fondement de son oeuvre, car sans elle il n'y a pas expérience de Dieu. Son intériorité n'était cependant pas détachée de la réalité et, dans l'inquiétude et la confusion de son temps, Benoît vivait sous le regard de Dieu, tourné vers lui, tout en étant attentif aux devoirs quotidiens envers les besoins concrets des gens". Il mourut en 547 et sa règle donne des conseils qui, au-delà des moines, sont utiles pour qui chemine vers Dieu."Par sa mesure, son humanité et son clair discernement entre l'essentiel et le secondaire en matière spirituelle, ce texte reste éclairant jusqu'à nos jours". En 1964 Paul VI fit de Benoît le saint patron de l'Europe, de ce continent qui, profondément blessé car "à peine sorti de deux guerres et de deux idéologies tragiques, était à la recherche d'une nouvelle identité. Pour forger une nouvelle unité stable les moyens politiques, économiques et juridiques sont importants. Mais il faut trouver un renouveau éthique et spirituel tiré des racines chrétiennes de l'Europe. Sans cette lymphe vitale, l'homme reste exposé au danger de succomber à la vieille tentation de se racheter tout seul...ce qui est que la vielle utopie du XX siècle européen...qui a provoqué un recul sans précédent dans un histoire humaine déjà tourmenté".
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