Saint Alexandre Men
Saint Alexandre Men
1935-1990
Fête le 9 septembre
Alexandre Men naît à Moscou le 22 janvier 1935, de parentsJuifs non-croyants. Quelquesmois après, sa mère, attirée par depuis toute petite par le Christianisme, se fait baptiser en même temps que lui. Dès son enfance, Alexandre manifeste un esprit profondément religieux et ressent déjà un appel au Sacerdoce. Pourtant, il ne sera ordonné qu'une fois achevées des études supérieures en biologie.
Dès le début de son ministère, il réunit autour de lui des intellectuels Moscovites de plus en plus nombreux: écrivains, musiciens, acteurs,poètes, philosophes, peintres, sculpteurs... Il exerce peu à peu une influence incontestable dans ce milieu. Sergueï Avérintsev, l'un des plus remarquables penseurs Russes de notre temps, l'a appelé "le Missionnaire de la tribu des intellectuels".
Bibliste éminent, doté d'une immense culture, Alexandre Men commence dans les années soixante à rédiger une histoire des religions en plusieurs volumes. Puis il dirige la rédaction d'une encyclopédie biblique et il écrit divers livres de vilgarisation sur les Saintes Ecritures ainsi que sur l'Eglise et la liturgie Orthodoxes. Enfin, il compose la désormais très célèbre biographie de Jésus, intitutlée "Jésus, le Maître de Nazareth", qui portera à la Foi des milliers de Soviétiques. Ces ouvrages circulent clandestinement, écrits à la main ou à la machine. Puis ils sont édités en langue Russe à Bruxelles et rejoignent l'Union Soviétiques par les voies les plus inattendues...
En même temps, le Père Alexandre exerce son Ministère de Pasteur d'une manière exemplaire. Dans les Paroisses de campagne des environs de Moscou qui lui sont confiées successivement, les intellectuels qui viennent le trouver côtoient les petites vieilles et les paysans du coin. Il constitue des groupe de Catéchèse, de préparation aux Sacrements, d'aide aux malades et aux personnes âgées, d'étude de l'Ecriture Sainte; il organise des rencontre de familles, de jeunes, des fêtes pour les enfants.
Ainsi naît une véritable communauté Chrétienne qui, au sein d'une société athée et hostile à la religion, montre, rien que par sa vie, ce qu'est l'Eglise. Dans cette communauté, les talents de chacun sont mis en valeurs et surgissent des pièces de théâtre, des oeuvres poétiques ou d'autres genres littéraires, des compositions musicales, par exemple du jazz à contenu religieux. Tout cela se présente d'abord en secret, chez les uns ou les autres, puis, avec la pérestroïka, atteint le grand public.
Fidèle à l'Eglise Ortodoxe dans l'une des périodes des plus difficiles de son histoire, le Père Alexandre est en même temps ouvert à une vraie fraterniré avec toutes les autres Eglises Chrétiennes, avec le Judaïsme et avec les autres grandes religions. Déjà sous le régime Communiste il établit des relations d'amitié profonde avec des communautés à caractère oeucuménique et spirituel venue d'Europe Occidentale, telles par exemple la Communauté des Béatitudes, la Communauté de Taizé, le Mouvement des Focolari, la Fraternité Communion et Libération, la Communauté de l'Emmanuel, les Petites Soeurs du Père De Foucauld, l'Arche de Jean Vanier, la Communauté de l'Emmanuel, Daniel Ange... Il est pour eux un visage souriant de l'Orthodoxie, un Frère oriental ouvert et accueillant. Alors qu'à Moscou, un seul Prêtre Catholique (sourd, presque aveugle et âgé à l'époque de plus de 80 ans) est autorisé à conférer les Sacrements, le Père Alexandre est pour de nombreux Catholiques au courant du Concile Vatican II, Russes et étrangers, un havre de vie".
A l'aube de la pérestroïka, il est le premier Prêtre Orthodoxe à franchir leseuil d'un lycée d'Etat pour y donner un cours de religion. En diologue ouvert avec le monde laïc et athée, il est invité de plus en plus souvent, par l'Union des cinéastes, des artistes, des écrivains, etc, à participer à des conférences et des débats ou tout simplement à "parler de Dieu". Au cours des dernières années de sa vie, il intervient plusieurs fois par semaine dans des cinémas, des écoles, des universiéts, à Moscou et dans tout le pays, et même à la télévision d'Etat.
Le 9 septembre 1990, en pleine rue, alors qu'il sortait de l'église, d'ou il venait de célébrer la liturgie à Semkhoz, où il avait officié pendant plusieurs années, dans les environs de Moscou, la hache de l'assassin s'abat sur un homme qui n'est pas seulement un Prêtre de village mais le symbole d'une Eglise en train de sortir des catacombes, forte, sûre, prête au dialogue avec le monde...
Qui a tué le Père Alexandre Men? Le KGB ? Un antisémite exalté? Un fondamentalistes Orthodoxe fanatique? Ou simplement un fou, un déséquilibré? Ces questions resteront peut-être sans réponse. Une seule certitude: "le phénomène Alexandre Men" était devenu gênant pour ceux qui voulaient réduite l'Eglise à un lieu de culte , un sujet obéissant, ou un musée...
D'après un texte extrait de l'introduction de "Jésus, le Maître de Nazareth"
Bibliographie
"Le Père Alexandre Men", par Yves Hamant, aux Ed. Nouvelle Cité
"Jésus, le Maître de Nazareth", d'Alexandre Men, aux Ed. Nouvelle Cité
Les livres cités ci-dessus sont disponibles sur le site www.nouvellecite.fr
"Le Père Alexandre Men", les cahiers de Feu et Lumière, collection les Perles Spirituelles".
Le livre ci-dessus est disponible sur le site http//feutetlumiere.org
Pour approfondir et en savoir plus sur Saint Alexandre Men
visitez le site suivant, en cliquant sur le lien ci-dessous
www.pagesorthodoxes.net/saints/alexandre-men/men-introduction.htm
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