Notre Dame du Coudray
Notre Dame du Coudray
Protectrice de Bain de Bretagne
Diocèse de Rennes, Ile et Vilaine
la Chapelle Notre Dame du Coudray, possède une madone qui a été très présente en mon enfance et toujours actuellement. Je lui voue une dévotion sans précédent, et, quand je me rend dans ma région, à chaque fois, je ne puis m'enpêcher de venir me recueillir en ce sanctuaire. Je vous invite à découvrir ce petit sanctuaire local, qui m'est très cher.
Dès la première moitié du 16ème siècle, il existait au manoir de la Cour du Coudray une chapelle dédiée à la Sainte Vierge. Durant les guerres de religion, la paroisse de Bain eut beaucoup à souffrir des Huguenots. L'église fut profanée et plusieurs chapelles des alentours furent incendiées. Il semble bien que Notre-Dame du Coudray subit ce sort, car, au début du 16ème siècle, il n'en restait plus aucun vestige.
C'est à ce moment que se place une gracieuse légende, concernant la statue de la Sainte Vierge et précieusement conservée depuis des générations. Non loin de l'emplacement de l'ancien sanctuaire et en contrebas du coteau où il était bâti, se trouvait un lavoir, un « doué » comme l'on dit dans le pays. Ce « doué » existe encore au bas du chemin qui conduit de la chapelle au fournel. Un certain jour plusieurs femmes des villages voisins y faisaient leur lessive. Quand le travail fut terminé, elle portèrent leur linge sur le haut de la butte pour le mettre à sécher. Les grands ajoncs qui ne manquaient pas à cet endroit formaient un superbe séchoir naturel, bien supérieur à nos modernes fils de fer … Tout à coup, une des laveuses entend un cri; la pauvre mère ne se méprend pas sur son malheur : elle a reconnu la voix de son enfant qui à l'heure jouait autour du « doué » ; elle devine qu'il est tombé dedans. Eperdue, elle accourt ; remplie des plus sinistres pressentiments. Mais, ô miracle, la tête de l'enfant surgit au-dessus de l'eau ; un petit cou apparaît bientôt tout entier ; il semble soutenu par deux mains mystérieuses qui l'approchent du bord du lavoir, l'y déposent et disparaissent… laissant l'enfant aux embrassements de sa mère ivre de joie.
Il serait difficile de décrire l'étonnement des laveuses à la vue d'un pareil prodige : elles en parlaient encore entre elles lorsque les hommes de leur village vinrent avec des charrettes chercher le linge de la lessive. Instruits de l'événement merveilleux, ils veulent absolument voir ce qu'il y a au fond du « doué ». Ils se munissent de pioches, creusent une rigole de déversement, écoulent ainsi une partie de l'eau du lavoir et fouillent dans la vase avec acharnement… Tout à coup, là même où l'enfant est apparu, un corps dur se fait sentir ; on le saisit, on l'élève, on le montre aux assistants venus en grand nombre : c'est une statue de la Sainte Vierge.
Les « anciennes » personnes en fouillant dans leur mémoire, se rappelle que dans leur enfance, s'élevait à la Cour, une vieille chapelle ; nul doute n'est possible ; la statue retrouvée est celle de l'ancien sanctuaire jetée à l'eau par les Huguenots. C'est elle qui revoit le jour et veut recevoir les hommages des paroissiens de Bain… On s'empresse de la nettoyer ; on la porte sur le haut de la colline à l'ombre dd'une touffe d'ajoncs fleuris, et une fervente prière d'action de grâce monte de tous les cœurs vers Celle qui vient de donner une nouvelle preuve d'amour pour les hommes. On va prévenir le curé de Bain. Celui-ci vient à son tour pour constater la miraculeuse découverte et fait transporter la statue dans l'église paroissiale. Mais elle n'y resta point : le lendemain, on la retrouva dès l'aube sur la colline du Coudray, là même où elle avait été placée la veille au soir. On comprit ainsi que la Sainte Vierge voulait être honorée d'un culte spécial en cet endroit, et bientôt, une chapelle fut édifiée.
Cette chapelle subsista sans grand changement de la première moitié du 17ème siècle à la fin du siècle dernier ? Depuis sa fondation jusqu'à la Révolution, un chapelain en assura le service. La messe y était célébrée tous les dimanches et les jours de fête. La « Grande » dévotion et la charité des peuples qui y venaient prier, en assuraient l'entretien. Chaque année, le 8 septembre, en la fête de la Sainte Vierge, une assemblée très fréquentée, se tenait au Coudray. On y vendait des « fanaces », sorte de pâtisserie faite avec du sucre et du pain sans levain. ..Les attractions ne manquaient pas, le cidre non plus…
Après la Révolution, la chapelle tomba peu à peu en ruines, et, à partir de 1828, on cessa d'y célébrer la messe. Quelques réparations furent faites en 1860, mais elles furent insuffisantes. En 1895, un propriétaire, M. Vauquelin la fait restaurer ; c'est de cette époque que date l'édifice actuel en forme de croix latine avec des vitraux modernes représentant Saint Michel et Saint Antoine… Le temps continuait son œuvre de destruction ; quelques nouvelles réparations ont été nécessaires en 1940. Elles furent effectuées par M. le Doyen de Bain, car, depuis quelques années, la chapelle avait été achetée par la paroisse. La physionomie de la chapelle n'a pas été sensiblement modifiée. Cependant, une niche spéciale a été pratiquée au-dessus de l'autel pour recevoir la statue miraculeuse.
Le 7 septembre 1941, la chapelle ainsi restaurée a été solennellement offerte à la très Sainte Vierge à l'intention des prisonniers. Les paroissiens de Bain conserveront longtemps le souvenir de cette magnifique cérémonie.
Notre-Dame du Coudray est en grande vénération auprès de tous les paroissiens de Bain. On y va en procession et on y célèbre la messe à la Saint Marc et aux Rogations. Le jour de la Nativité de la Sainte Vierge, la fête est plus solennelle. Le premier dimanche d'octobre, la procession du Rosaire se fait de l'église paroissiale à la chapelle, en récitant le Rosaire en entier. Enfin des messes privées y sont célébrées de temps en temps (tous les vendredis à sept heures et demi). Les mamans y portent leurs enfants qui ne peuvent marcher ou marchent difficilement et mettent leurs pieds dans un trou pratiqué dans le sol. Il faut, paraît-il, pour être exaucé, hisser une baguette pelée de coudrier… La confiance serait sans aucun doute, mieux placée dans les prières de la Sainte Vierge.
Autrefois, quand les cultures de lin étaient développées dans ce pays, on en apportait des gerbes au Coudray. De mêmes les cultivateurs qui désiraient une bonne culture de blé noir venaient en offrir une petite quantité à la Sainte Vierge. Un gros coffre de chêne se trouvait à cet effet dans la chapelle. On l'y voyait encore au milieu du siècle dernier. De nos jours, la chapelle est très fréquentée, et les prières adressées à Notre-Dame du Coudray paraissent se multiplier. Les ex-voto témoignent de l'efficacité des prières des prières de la Sainte Vierge.
(Copie du texte affiché dans la chapelle, à l'intention des pélerins, et qui a été adapté, dans les récits du chanoine Guillotin de Corson et d'Adolphe Orain).
Un des ex-voto rappelle la reconnaissance de la population, au retour de tous ses prisonniers, à la fin de la guerre 1940-1945. Nombre de femmes et de mères de prisonniers s'imposèrent un pèlerinage quotidien à Notre-Dame du Coudray, tant que durèrent les hostilités. Pour obtenir le retour des êtres chers qui manquaient au foyer.
Témoignage personnel
Deux interventions de Notre Dame du Coudray sont arrivées dans ma vie, dont je peux témoigner: la première est la suivante: Notre Dame du Coudray est honorée plus spécialement par les mamans, dont les enfants ont des retards et des troubles pour marcher: dans la chapelle, l'on peut voir, une cupule, à l'endroit ou la statue, selon la tradition de Notre Dame fut découverte. L'on y met les rotules des petits enfants, et après s'être recueillis, les enfants généralements, dit-on, marchent a bout de quelques jours. Et bien moi, j'en suis reparti en marchant... Ayant eu des retards pour marcher, selon les dires de ma grand-mère, qui habite à Bain de Bretagne, m'y ayant conduit, elle m'a assuré, que j'en étais reparti en marchant...
La deuxième intervention de Notre Dame du Coudray, ne me concerne pas directement: mon papa, décédé le 25 mars 1995, des suites d'un cancer, était né avec une malformation du coeur. A l'âge de 18 ans, il avait subi une opération et s'était fait poser un pansement (qui tint pendant plus de 30 ans, fait miraculeux, selon les dires du médecin qui le soigna...), le pansement ne pouvant plus tenir, il subit une opération très grave, où il faillit mourir, d'ailleurs, il était déclaré mort cliniquement, selon ses dires, il mourut, vit le tunnel de lumière, se sentant en paix et très bien, entendit une voix qui lui disait que son heure n'était pas encore venue. Avec ma grand-mère, nous fîmes une neuvaine de chapelets à Notre Dame du Coudray, elle, s'y rendant tous les jours, faisant brûler des cierges pour son très cher gendre et y disant le chapelet, et moi joint à elle, le disant à la maison. Au bout des neufs jours, mon père, en réanimation, des suites de l'évènement cité précedemment, le matin du 9e jour, se réveilla bursquement, débrancha tous ses appareils, il était guéri. Il fut considéré par les médecins, impressionnés, comme miraculé, car il aurait dut avoir de lourds séquelles des suites de ces problèmes de santé. Jamais plus il ne souffra du coeur, il entra dans la vie, à peine âgé de 50 ans, des suites du cancer.
Telles sont les deux interventions de Notre Dame du Coudray, et depuis, jamais, même lorsque je suis passé dans les sectes, (passage d'une an chez les Mormons 1997, conversion à Lourdes en 1998), jamais ou, jamais, malgré l'endoctrinement, je n'ai pu renier ma très chère Maman du Ciel, tant ses interventions m'avaient fortement marquées.
Gallerie de photos de Notre Dame du Coudray,
cliquer sur le lien suivant:
http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2007/07/22/5685908.html
Pour approfondir
Site de la Paroisse de Bain de Bretagne
Dernière mise à jour de la page: le 6 janvier 2008
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