Notre Dame des Ardents
Notre Dame des Ardents
« Nous avons reçu, ô Dieu, Votre Miséricorde au milieu de Votre Temple. » (Psaume 47)
Arras, France
La ville d'Arras fut le théâtre de l'apparition de Notre Dame des Ardents. En l'an 11085, l'iniquité étant portée à son comble força le bras de Dieu à s'appesantir sur ses enfants coupables. Dans ces fléaux publics châtiant les péchés publics, il faut encore savoir reconnaître la Muiséricorde d'un Père qui veut ramener par la foirce, dans le droit chemin, les enfants prodigues pour lesquels, Il a vainement épuisé les avances de Sa Divine Bonté: « Sa Justice, plus que les autres attributs, explique Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, me semble empreinte de Douceur ». Un fléau terrible se déchaina donc sur les contrées coupables. C'était un mal inconnu – une sorte de peste – que l'on nomme le feu ardent, parce qu'il brûlait d'une manière étrange la partie du corps qui en était atteinte: aucun remède ne pouvait entraver cette décomposition vivante qui aboutissait fatalement à la mort. Il fallait évidemment y voir le doigt de Dieu. Vers Lui se tournèrent éperdûment les nombreux malheureux arttteints de cette maladie, lesquels assiégeant les églises y venaient implorer le pardon. Dans plusieurs villes éprouvées par le fléau, des supplications publiques furent décidées. A Arras, Lambert, alors Evêque de cette ville, demandait jour et nuit à Dieu et à la Très Sainte Vierge la cessation de ce châtiment.
Or, au même temps, vivaient deux ménestrels très connus et presques célèbres, forts dévoués à Marie: l'un se nommait Itier et demeurait en Brabant; l'autre s'appelait Pierre Norman et résidait au château de Saint Pol en Ternois. Il étaient implacablement ennemis, Norman ayant, dans un accès de colère, tué le frère d'Itier... Ce fut d'eux néanmoins, que voulu se servir la Mère de Miséricorde pour opérer son oeuvre d'amour. Sans doute voulait-Elle, par un premier miracle, éteindre sans retour la haine que se nourissaient l'unb contre l'autre, ces deux hommes qui, néanmoins, se disaient ses fidèles serviteurs. Quoi qu'il en soit, la Reine de toute Bonté leur apparut à chacun en particulier, pendant la nuit du 24 mai 1105. Elle était revêtue d'une robe blanche d'une beauté incomparable, et d'un manteau plus précieux que l'or qui répandait autour d'Elle un doux éclat... Elle dit à Pierre Norman (car Elle lui apparut en songe): « Vous dormez tandis que d'autres souffrent cruellement. Ecoutez ce que J'ai à vous dire: Levez-vous et partez pour la sainte Sion d'Arras, lieu sacré où gémissent les malades atteints du feu ardent. Lorsque vous y serez arrivé, Je vous faciliterai les moyens de communiquer mes intentions à Lambert qui gouverne le Diocèse. Vous lui recommandrez de ma part de veiller toute la nuit du samedi au dimanche ert de visiter les malades qui sont dans l'église et autour. Vous le préviendrez, en outre, qu'au premier chant du coq, une femme, vêtue telle que vous me voyez, descendra du haut du choeur de l'église tenant en main un cierge qu'elle vous remettra. Après l'avoir allumé, vous en ferez dégoutter la cire dans des vases pleins d'eaux que vous donnerez à boire aux malades. Vous en répandrez même sur leurs plaies. Ceux qui recevront ce remède avec Foi seront guéris; ceux, au contraire, qui le refuseront mourront de leur maladie. Vous vous associerez à cet effet, Itier, celui-là même contre lequel vous nourrissez une haine mortelle, car il viendra vers vous le samedi que Je vous ai indiqué, et après vous être réconcilié avec lui, vous le prendrez, lui, troisième, pour vous accompagner dans la visite aux malades. »
Durant cette même nuit, la Très Sainte Vierge apparaissait également à Itier, lui tint un langage semblable, ajoutant qu'il aurait pour compagnon son ennemi d'autrefois avec lequel il se réconcilierait. A son réveil, Itier, tout rempli de joie, n'aspirait plus qu'à faire la paix avec Norman. Mais craignant d'être le jouet d'une illusion, il résolut d'attendre quelque noouvelle manifestation de la part de la Très Sainte Vierge avant de se rendre à Arras. La nuit suivante, la Reine du Ciel lui apparaissait en effet à nouveau, et à Norman de même, mais cette fois, Elle leur déclara à tous deux que s'ils tardaient à remplir leur mission, ils seraient atteints eux-même du feu des ardents. Saisis de crainte, Itier et Norman se rendent chez l'Evêque Lambert et, l'un après l'autre, lui racontent leur vision et lui font part des promesses de la Vierge. Lambert se montre d'abord incrédule, il croit que les deux ménestrels se sont concertés pour le tromper; mais apprenant qu'ils sont au contraire ennemis implacables, il s'emploie à les réconcilier. Y ayant pleinement réussi, grâce à la Sainte Vierge, il les engage tous deux à jeûner pendant cette journée du samedi 27 mai. Tous trois alors se mettent en prières et passent la nuit dans les exercices de Charité et de ferveur recommandés par la Très Sainte Vierge.
A l'heure dite, c'est-à dire vers 3 heures du matin, dit la Chronique, ils virent descendre du sommet de la voûte du choeur de l'église, la Très Sainte Vierge Marie, toute resplendissante de clarté et tenant dans ses mains un cierge divinement allumé: « Approchez, dit-Elle aux ménestrels, voici un cierge qui sera désormais le gage spécial de Ma miséricorde et Je vous le confie ». Puis Elle renouvela la promesse des effets merveilleux de guérison déjà annoncée pour ceux qui auront Foi. Ceux-ci reçoivent le Cierge céleste avec une vive joie et le plus grand respect et, de concert avec le vénérable Evêqye, s'emploient aussitôt à faire couler la cire merveilleuse dans les vases d'eau qu'ils se sont fait apporter, distribuant de cette eau à tous les malades qui se trouvaient rassemblés au nombre de 144, dans la Cathédrale et les cloîtres environnants. Tout le reste de la nuit et de la matinée furent employés en ces exercices de Charité.
Tous les malades se trouvèrent aussitôt guéris, sauf un seul qui s'attira la mort par son incrédulité et ses plaisanteries... Ce ne fut qu'un cantique d'action de grâces jusqu'à l'heure où le Clergé et le peuple se préssèrent en foule pour la Messe solennelle de la Pentecôte. Toutefois, l'Evêque Lambert, avant de la commencer, voulut offrir à Dieu un nouvel hommage de reconnaissance et en tonna le « Te Deum » auquel toute l'assistance répondit avec enthousiasme. Dans la suite, les miracles continuèrent de se multiplier et le Cierge béni devint l'objet d'une vénération sans bornes. Un pèlerinage s'établit pour l'honorer, non seulement des pays environnants, mais encore des contrées éloignées, et le temps qui use tout ne parvint pas à l'enrayer... Saint Bernard, passant à Arras, demanda à voir le Cierge céleste et contempla avec un ravissement indicible ce présent de Marie envers Laquelle il était si dévôt...
Texte extrait de « La Vierge Evangélique, où l'intime mystère de Notre Dame des Ardents, aux Editions I.N.S.A.P. Arras, 1930
Oraison de la Messe de Notre Dame des Ardents
Dieu qui avez voulu que nous ayons la joie de recevoir par Marie, Votre Mère, la munifiecence de Vos grâces, nous Vous en supplion; après nous avoir nourris de Votre Chair, délivrez-nous de l'ardeur des vices par les prières de Celle qui daigna jadis étouffer dans les membres de nos pères un feu ardents. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
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Pour approfondir
Site consacré à Notre Dame des Ardents
http://notredamedesardents.free.fr/
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