Notre Dame de la Prière de l'Ile Bouchard
Notre Dame de la Prière
Les Evénements de l'Ile Bouchard
Diocèse de Tours
1947, l'année de tous les troubles
Avant d'aborder les événements de l'Ile Bouchard, evoquons tout d'abord le contexte des apparitions , la situation mondiale extrêmement critique, au lendemain de la guerre 39-45, afin de mieux comprendre pourquoi la Sainte Vierge est descendue dans ce petit coin de Touraine afin de nous donner un message de la plus haute importance .
La situation internationale
Les dirigeants de l'Union Soviétique veulent répandre le Communisme Russe sur toute l'Europe Occidentale. Leurs services de renseignements ont infiltrés les Etats Unis , l'Angleterre et la France. L'U.R.S.S. fait également peser sur toute la Méditerranée orientale une menace réelle. Fin février 1947, le conseiller Truman dit au Président des Etats Unis : « Si les Russes font un pas de plus, nous ne pourrons plus les arrêter… Après la Turquie, ce sera la Grèce, l'Irtalie… Quant à la France, les Russes n'ont qu'à secouer la branche à l'heure qui leur plaira pour récolter le fruit. Avec quatre membres du Parti au Gouverneent, dont un à la défense nationale et d'autres à la tête des administrations, la France est mûre pour tomber sous la coupe de Moscou. » De son côté, De Gaulle parle, le 27 juillet 1947, d'un « bloc de près de 400 millions d'hommes dont la frontière n'est séparée que par 500 km de la nôtre… » La prise de conscience de cette menace soviétique fait réagir l'Angleterre et les Etats Unis. La Russie s'engage aussitôt dans une étape de réarmement. La mainmise sur les pays d'Europe Centrale s'accentue. Fin septembre 1947, l'U.R.S.S. organise une réunion secrète des représentants des neufs Partis Communistes européens, dopnt le français et l'italien , pour « resserrer » le liens entre eux. En conséquence, est créée à Varsovie une armée de gierre et de contrôle : le Kominform, on passe ouvertement à une situation de conflit.
La situation en France
En ce qui concerne la France, l'année 1947 est l'une des plus dures de l'histoire contemporaine . L'état économique et social du pays est catastrophique . La guerre a laissé un pays détruit et ruiné. Les communications sont aléatoires, la production est réduite. De plus, l'hiver 1946/47 est très dur et les récoltes sont partiellement détruites. Les prix augmentent de façon vertigineuse : le gaz et l'électricité de 50%, et la RATP de 250% ! La crise touche l'alimentation elle-même : on ne trouve plus de cérales en France. Les boulangeries sont fermées d'autorité trois jours par semaines. Le stock d'or est presque épuisé. On ne voit pas comment le pays peut repartir. « La diminution de pain est grave et risque de provoquer de conflits même sanglants… Tout le monde est mécontent. »Dit Vincent Auriol. Les hommes politiques doivent tenter de résoudre non seulement les difficultés internes , mais aussi externes : Algérie, Indochine, Madagascar, Maroc… Dans un tel contexte politique, social et économique, l'évolution du Parti Communiste i troduit brusquement un véritable élément de rupture. La fin de l'année est terrible. Maurice Tgorez déclare que le moment est venu « d'imposer un gouvernement démocratique où la classe ouvrière et son parti exercent enfin un rôle dirigeant ». Les grèves éclatent de tous les côtés. On arrive rapidement à plus de 3 millions de grévistes. Les voies ferrées sont bloquées. La violence du conflit est incroyable. En 15 jours, 97 sabotages sont commis. Le Cardinal Suhard, Archevêque de Paris écrit le 25 novembre : « L'ampleur des grèves met en cause la vie même de la nation. » Tous les jours la situation s'aggrave et se tend. Un vent de violence souffle sur le pays. L'état d'esprit est au conflit sécisif. C'est une véritable lutte armée. Léon Blum déclare : « Le Communisme international a ouvertement déclaré la guerre à la démocratie française. » La peur se répa,d dans le pays : « Nous connaissons une angoisse proche de celles des pires jours de l'occupation… Je songe douloureusement à cette guerre civile , peut-être inéluctable et de toute façon si abominable, nos « ennemis » étant de bonnes foi hélas trompés, égarés, mais croyant eux aussi se dévouer pour la France », écrit Claude Mauriac, le chef d'état major des armées reçoit l'ordre de préparer des pla,s de défense en cas d'insurrection. La mobilisation de 80 000 réservistes est organisée. Une opération avec chars , tank-destroyers, bataillons de parachustistes, est prévue pour le 10 décembre…
Marie , Reine de la Paix
Le 8 décembre 1947 au matin, le Père Finet monte voir Marthe Robin à Châteauneuf de Galaure et lui dit : « Marthe, la France est foutue. Nous allons avoir la guerre civile. »- Non , mon Père, répond Marthe. La Sainte Vierge va sauver la France à la prière des petits enfants. » Et en ce début d'après-midi en Touraine, commencent les événements de l'Ile Bouchard. Le 9 décembre au soir, à 20 heures, la radio annonce la capitulation du comité national de grève et l'ordre est donné dans toute la France de reprendre le travail. A 21 heures, l'opération militaire est décommandée. La France va bientôt retrouver la paix.
Les Apparitions de Notre Dame de la Prière de l'Ile Bouchard
1947, en ce 8 décembre, jour de la fête de l'Immaculée Consep^tion,quatre fillettes voient la Sainte Vierge Marie devant laquelle est agenouillé l'Ange Gabriel, dans l'église paroissiale où elles sonr allées prier avant de retourner à l'école. Elle verront ainsi la Sainte Vierge dix fois de suite, jusqu'au 14 décembre. L'Ile Bouchard est une petite bourgade du diocèse de Tours, située sur la Vienne, proche de Chinon. Rares sont les hommes qui fréquentent alors la paroisse, pas plus que les parents de Jacqueline et de Jeannette qui, commerçants, « n'ont pas le temps d'aller à l'église », disent-ils. « Je ne les ai jamais vus prier », précise Jacqueline.
Cependant, les religieuses de l'école, monsieur le Curé et surtout quelques « personnes pieuses » du bourg , ont appris aux enfants à prier : « Une vieille demoiselle, à qui mes parents, trop occupés pour le faire, avaient demandé de nous promener, passait tous les jours près de l'église, entrait prier et nous apprenait à faire de même. C'est elle qui nous avait appris à réciter le Je Vous salue Marie à la Sainte Vierge. Et c'est comme cela, qu'une fois grande (Jacqueline avait 12 ans au moments des apparitions), il m'arrivait d'entrer à l'église ert d'aller réciter à la Sainte Vierge. Mais je ne pensais pas du tout qu'elle pouvait apparaître », explique Jacqueline.
Ce 8 décembre donc, accompagnée de sa sœur Jeannette, 7 ans, et de sa cousine Nicole, 10 ans, elle entre dans l'église Saint Gilles pour réciter , « sur ses dix doigts », dix Je Vous salue Marie à la Sainte Vierge en l'honneur de sa fête . – « C'est une fête de la Sainte Vierge », leur avait dit le matin même qui leur fait la classe. « Celle qui passent près de l'église pourraient y entrer et prier Marie. »
La Belle Dame
Agenouillés devant l'autel de la Sainte Vierge, orné à l'époque d'une belle statue de Notre Dame des Victoires, les enfants commencent à prier quand, soudain, rapporte Jacqueline, « elles voient une dame d'une extraordinaire beauté. Et à côté d'elle à genoux, un ange. »
Elle ajoute : « Qu'elle était belle, cette dame, qu'elle était belle ! C'était tellement beau que mon cœur s'est mis à battre très fort. Ma cousin s'est mis à battre très fort. Ma cousine Nicole lève la tête à ce moment –là et dit : « Oh ! Que c'est beau ! Oh la belle dame !Oh ! la belle dame ! » et ma petite sœur Jeannette, assise sur sa chaise , dit en joignant les mains : « Oh ! Le beau Ange ! Oh ! Le beau Ange ! ». C'était tellement beau ! Qu'est ce qu'on a fait ? Eh bien on s'est blotties les unes à côté des autres et on regardait cette belle jeune dame qui nous souriait. » Puis Jacqueline décide « d'aller dire dehors qu'il y a une belle dame dans l'église ». Elle sortent toutes les trois précipitamment pendant que la belle dame les « suit du regard en nous souriant ». La petite Monique ne veut pas entrer, elle a peur d'être en retard à l'école, mais Laura, la petite voisin,e de 8 ans, entre , accompagnée de sa sœur Sergine.
Voici le récit que fait Jacqueline : « Nous voilà toutes les cinq remontant la nef romane et, tout de suite, du fond, la petite Laura dit : « Oh ! mais moi je vois une belle dame et puis je vois aussi un ange. » Mais la grande fille qui avait 15 ans : « Une dame ? Un ange ? Mais où est-ce que vous voyez cela ? Moi je ne vois rien, moi je ne vois rien », tout cela tout en avançant près de la belle dame, mai on n'a pas oser aller tout près d'elle. La grande fille était frappée de voir comment étaient nos yeux à ce moment-là et nous, nous étions étonnées qu'elle ne voie rien. Alors on lui a décrit en détail ce qu'on voyait…. ». Suit, dans le témoignage de Jacqueline, une destcription précise et minutieuse. « Cette belle dame se laisse décrire tout en nous souriant, et quand on a terminé, elle disparaît dans une belle poussière de lumière. Nos cœurs battent fort. On court à l'école. »
Ansi se termine le récit de Jacqueline sur la première rencontre avec la « Belle Dame ». Elle ne réalise pas immédiatement que c'est la Sainte Vierge, dit-elle. Or, que ce soient les religieuses ou l'Abbé Ségelle, le curé, nul ne prête attention aux dires de l'enfan,t. On les rabroue durement : « Tu as vu trouble à travers tes grandes lunettes ! » (Jacqueline souffre en effet d'une forte myopie et d'une affection purulente des yeux) . Malgré tout, attirées comme par un aimant, elle retournent l'église : « C'était tellement beau ! » La belle Dame les attends et leur fait signe d'approcher. Instinctivement, elles se mettent à genoux, à ses pieds : « Dites aux petits enfants de prier pour la France, leur dit-elle, car elle en a grand besoin. » - Etes-vous bien notre maman du Ciel ? demandent Laura et Jeannette. – Oui, je suis votre Maman du Ciel – Mias Madame, quel est l'ange qui vous accompagne ? s'enhardit alors Jacqueline. La Sainte Vierge se tourne vers l'Ange et l'Ange va se tourner vers les enfants pour répondre, lui aussi avec un grand sourire : « Je suis l'Ange Gabriel. » - Donnez-moi votre main à embrasser , leur demande la Vierge Marie. « Alors, on se met debout, raconte Jacqueline, parce qu'elle était un peu en hauteur et je lui tends la main, comme ça (paume vers le haut) Elle se pen,che, elle prend ma main – j'ai senti la tiédeur de sa main – elle la retourne et elle pose un baiser sur le bout de mes doigts. La Sainte Vierge fera de même avec Nicole. La Sainte Vierge me donne la force de soulever les deux petite's », précise Jacqueline, car elles sont trop petites, mais elle ne sent pas leur poids. Puis Marie leur demande de revenir le soir à 5 heures et le lendemain à 1 heure et elle disparaît dans sa belle poussière de lumière.
Visites après visites, la Sainte Vierge va alors entraîner les enfants, puis ceux qui les accompagnent et enfin la foule entière, à retrouver le chemin de la prière.
La Sainte Vierge fait d'abord embrasser la Croix de son chapelet qu'elle tient au creux de sa main droite, puis elle apprend aux enfants à faire un beau signe de Croix, très lentement, « avec un visage de prière et de méditation ». Ensuite, elle leur demande de revenir avec la foule pour prier et de dire à monsieur le Curé de construire une grotte et d'y placer sa statue avec celle de l'ange.
Nombreux sont les enfants qui répondent à l'appel de la Sainte Vierge et qui se mettent à prier : « Dès que les élèves de l'école ont su que la Sainte Vierge demandait la prière des petits enfants, beaucoup, tout de suite, ont eu une âme de prière », explique Jacqueline dans son témoignage. C'est moins simple avec les adultes. E,tre ceux qui ont peur, ceux qui ne croient pas et ceux qui se moquent ouvertement, les difficultés sont nombreuses.
Ils ont vu et ils ont cru !
Pourtant, une commerçante présente dans l'église, n'hésite pas à fermer sa boutique, bien que ce soit jour de marché, pour « cogner aux portes » et tirer les sonnettes : « Venez, mais venez ! C'est la Sainte Vierge qui apparaît ! » Si bien que lors des apparitions suivantes, la foule ne cesse de grossir. La Vierge Marie commence par dire de chanter ensemble le « Je Vous salue Marie », puis elle demande aux personnes d'approcher pour récieter une dizaine de chapelet. La mère de Jacqueline, sceptique, finit par croire ses filles. Le père qui a gifflé violemment sa fille en apprenant la nouvelle, finit lui aussi par être touché par le récit qu'elle lui fait. Monsieur le Curé, lui, ne croit pas à la visite de la Sainte Vierge ; il ne peut cependant fermer son église, mais il interdit aux religieuses d'entrer. A la demande de sa mère, Jacqueline insiste auprès de la Sainte Vierge pour qu'elle fasse un miracle « pour que tout le monde croie ».
- « Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles, mais pour demander de prier pour la France. Mais demain, vous verrez clai, vous ne porterez plus de lunettes. Récitez une dizaine de chapelet. »
Le Chanoine Ségelle est encore plus furieux quand Jacqueline, interrogée sans ménagement lui apprend que la « belle Dame » la vouvoie. Cependant le lendemain, comme beaucoup d'autres, il est convainqu que la Sainte Vierge visite bien ce petit hameau de Touraine quand il voit les yeux de Jacqueline miraculeusement guéris. Elle n'a plus de suintement purulent et peut lire sans lunettes : « Ils ont vu et ils ont cru. Je n'avait plus rien du tout ! », dit-elle.
Du bonheur dans les familles
A partir de cet instant, le curé et les religieuses assistent aussi aux apparitions avec l'autorisation de leur Evêque. Dans l'église, la foule est de plus en plus nombreuse, croyants et incroyants, dit Jacqueline. Tous lui transmettent des papiers sur lesquels sont inscrites les questions qu'elle doit poser à la Sainte Vierge. « Monsieur le Curé écrit : « D'où nous vient cet honneur que vous avez choisi cette église pour y apparaître ? » - Parce qu'il y a des personnes pieuses, répond la Sainte Vierge. – Madame, voulez-vous guérir les personens qui souffrent ? transmet encore Jacqueline. La Sainte Vierge attend un peu, et répond par cette belle phrase : « Je donnerai du bonheur dans les familles. » « Tous les prêtres qui nous entourent (ils sont quatre à présent) et toute cette foule, ceux qui vivent encore vous le diront , explique Jacqueline, ne voient pas seulement la Sainte Vierge, mais sentent sa présence. La Sainte Vierge demande de prier pour les pécheurs et de beaucoup, beaucoup prier. »
Le samedi 13 décembre va être une apparition de prière. Marie fait prier toute cette foule qui est dans l'église. « Plus on la priait, plus elle était heureuse, explique Jacqueline. Et pour nous, on croyait qu'elle était de plus en plus belle, non, c'est qu'elle était de plus en plus heureuse…Et de temps en temps, elle tournera les yeux vers cette foule qui prie. Puis elle nous dit : « Revenez demain à 1 heure, ce sera la dernière fois que je reviendrai.»
« Et nous voilà le dimanche 14 décembre. Ce sera la dixième fois qu'on aura cette grâce de contempler la Vierge Marie, note Jacqueline. Des miliers de personnes sont présentes. Certaines ont achetés des fleurs… Marie nous apparaît plus belle que jamais, plus rayonnante de bonheur. Et toujours l'ange Gabriel à genoux, en contemplation devant elle… La Sainte Vierge est tout heureuse qu'on lui offre ces fleurs… Toute cette foule qui est là, tous ces prêtres, ont senti cette présence de la Vierge à côté d'eux. Puis ce dimanche, la Vierge nous dera réciter les cinq dizaines de chapelet. Voyez-vous, elle est venue nous apprendre à prier… Et tous, croyants et incroyants qui étaient là, ont récité le chapelet entier. Et puis, ce dimanche, elle me regarde et me dit : « Voulez vous dire à la foule de chanter le Magnificat ? » De voir la Sainte Vierge pendant le chant du Magnificat, c'était extraordinaire ! Sa joie ! Nous, enfants, on voyait comme une prière qui montait de son cœur vers le Ciel. Mais une joie, une joie qui est indescriptible ! Elle était tellement belle, tellement joyeuse, que mon cœur s'est mis à battre de joie… Sur son visage, il y avait comme un sourire d'enfant… »
Un message d'une étonnante actualité
A une nouvelle demande des prêtres pour un miracle, Marie répond : « Avant de partir, j'enverrai un vif rayon de soleil. » « Ce dernier jour, ajoute Jacquieline, elle va rester 35 minutes avec nous – de jour en jour elle restait de plus en plus puisqu'elle nous faisait prier de plus en plus . Elle ne nous parle pas 35 minutes, mais il y a des échanges d'âme à âme, de cœur à cœur… Et puis un fin rayon apparaît par un petit carreau du vitrail…et quand il arrive où est la Sainte Vierge, l'ange et nous quatre, il s'écarte en éventail. Ca été un « oh ! » dans la foule extraordinaire. Et le curé du village à annoncé à toute cette foule : « Mes frères, ce rayon de soleil nous est envoyé par la Vierge Marie ». Le Sainte Vierge regarde les prêtres qui sont autour de nous avec beaucoup de tendresse. Puis, une dernière fois, elle nous regarde, vous savez avec des yeux qu'on ne peut oublier… Puis, tout en nous souriant elle disparaît dans sa belle poussière de lumière, aunsi que l'ange… Et c'est là que nous quatre, on ap)recevra ce bel éventail de rayon de soleil qui lui aussi s'évanouira tout doucemement… Je pleurais, parce qu'on s'habitue à voir la Sainte Vierge tous les jours. On savait bien que le lendemain on ne la reverrait pas… »
Plus de cinquante ans ont passé depuis les « événements » de l'Ile Bouchard. Or, curieusement, au lieu de s'effacer dans le temps, les paroles de la Vierge Marie prennent aujourd'hui une acuité et une dimension nouvelles. La signification du message laissé en ce lieu par la Sainte Vierge et sa promesse de « donner du bonheur dans les familles » prend aujourd'hui tout son sens. « Ces apparitions n'ont pas eu lieu par hasard, dit le Père Peyrous, elles ont quelque chose à dire aux hommes de notre temps. »
Le décret du 8 décembre 2001
« Depuis 1947, de nombreux Catholiques vienennt en pèlerinage à l'église Saint Gilles de l'Ile Bouchard pour y vénérer la Vierge Marie. Ces pèlerinages ont porté de nombreux fruits de grâce. Sans jamais céder à l'attrait du sentationnel, ils développent un esprit de prière et contribuent à la croissance de la Foi des participants. Après avoit étudié les faits et pris conseil des personnes compétentes, j'autorise ces pèlerinages et le culte public célébré en l'église paroissiale Saint Gilles de l'Ile Bouchard pour invoquer Notre Dame de la Prière, sous la responsabilité pastorale du curé légitime de cette paroisse. » Fait à Tours, le 8 décembre en la fête de l'Immaculée Conception, par Mgr Vingt-Trois, Archevêque de Tours.
Ce décret marque une date importante dans l'histoire du Pèlerinage de l'Ile Bouchard, qui a commencé en 1947 à la suite d'événements qui ont été étudiés avec soin par Mgr Vingt-Trois et par une commission nommée par lui. Le but du décret est d'encourager ce pèlerinage qui porte de nombreux fruits. L'Ile Bouchard devient ainsi un sanctuaire officiel du Diocèse de Tours, comme l'est déjà le Pèlerinage de Saint Martin à Tours, ou en d'autres , Notre Dame des Ardilliers à Saumur, la Rue du Bac à Paris ou Altötting en Allemagne. Par là, l'opportunité du message de l'Ile Bouchard est reconnue : le rôle majeur de la prière, l'importance de la prière pour la France et pour chaque pays, l'importance de la prière pour les familles et pour les vocations. A L'Ile Bouchard, la Vierge Marie se montre comme une mère très proche de ses enfants et très aimante, prête à accueillir leur demande. Cette relation aimante avec Marie est égalememtn recommandée. Il n'est pas interdit de témoigner des apparitions de 1947 et d'y réfléchir dans l'attente d'une évolution ultérieure. Pour l'heure, le souhait de l'Eglise est que le pèlerinage vive et se développe dans les meilleures conditions pour que de nombreuses grâces continuent à y être données.
Bibliographie
« Les Evénements de L'Ile Bouchard » P. Bernard Peyrous aux Editions de l'Emmanuel
« Les apparitions de Marie à L'Ile Bouchard, témoignage de Jacqueline Aubry », Cassette audio , aux Editions de l'Emmanuel.
Prière à Notre Dame de la Prière
Notre Dame de la Prière, tu as accueilli dans la Foi le message de l'Ange Gabriel et tu es devenue la Mère de Jésus, le Fils Unique de Dieu, apprends-nous à prier pour grandir dans la Foi. A la Visitation, tu as exulté de joie par le Magnificat, apprends-nous à rendre grâce à Dieu. A Cana, tu as priè le Christ pour qu'Il donne le vin des Noces, apprends-nous à intercéder pour nos frères. Debout au pied de la Croix, tu as souffert avecJésus par amour pour les pécheurs, apprends-nous à accueillir la Miséricorde du Père. A la Pentecôte, tu priais avec les Apôtres quand ils ont reçu la plénitude de l'Esprit Saint, apprends-nous à demander l'Esprit pour témoigner de l'Evangile. Tu es la Mère de l'Eglise et la Protectrice des familles, veille sur chacune de nos familles, apprnds-nous à aimer avec fidélité. Tu es la Mère de l'humanité et la Patronne de la France, ouvre notre pays aux dimensions universelles de l'Amour de Dieu. Apprends-nous à servir avec générosité.
O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous !
Notre Dame de la Prière, apprenez-nous à Prier !
Imprimatur,
le 8 décembre 1999,
André Vingt-Trois, Archevêque de Tours
( Texte intégralement extrait du supplément au journal « Il est vivant » de mai 2002 )
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