Notre Dame de Fatima SUITE
Notre Dame de Fatima, suite
Fatima après les apparitions
Les interrogatoires...
Les apparitions, qui ont été les mystères joyeux pour les voyants, sont terminées. Les autorités religieuses gardent encore le silence. Le prêtre chargé d'enquête par le Cardinal, qui a assisté au «miracle» du 13 Octobre, interroge les enfants l'un après l'autre. Il essaye, en vain, de connaître d'eux le «secret» confié par Notre-Dame à la troisième apparition. La candeur et la totale loyauté des petits l'impressionnent favorablement. Il commence à y croire. Mais le Cardinal de Lisbonne, prudent, ne se prononce pas encore : c'est trop grave d'engager l'Eglise avant que l'on ait une absolue certitude de l'origine surnaturelle des événements de Fatima. Nos trois pastoureaux, sans se soucier de toutes ces discussions, continuent leur vie très simple. Leur plus grande pénitence est de devoir, sans cesse, être visités et interrogés. Ils sont épuisés, Lucie surtout, parce qu'on l'interrogeait plus longuement, elle n'en pouvait plus de fatigue, et son état d'épuisement était tel qu'il lui arrivait souvent de ne plus bien se rappeler certaines circonstances des apparitions. Leurs parents se décident à vendre les brebis, puisqu'il n'y a plus moyen de les envoyer aux champs. D'ailleurs, la Dame n'a-t-elle pas demandé que les enfants apprennent à lire ? Ils vont donc à l'école de Fatima, et Lucie y travaille du mieux qu'elle peut pour rattraper le temps perdu. Les trois petits se retrouvent le plus souvent possible pour prier ensemble et redire les prières apprises. Chaque fois qu'ils le peuvent, ils vont à la Cova da Iria. Mais souvent, ils sont reconnus et assaillis. François, de plus en plus fervent, passe de longs moments à penser à Jésus et au message de Notre-Dame. Les deux filles le trouvent un jour, prosterné derrière un mur : - Pourquoi ne viens-tu pas prier avec nous ?
- Je préfère être seul pour penser à Notre Seigneur et le consoler. Il est tellement plongé dans la prière que parfois, il n'entend pas qu'on l'appelle. Sachant qu'il doit mourir bientôt, il préfère aller devant le Saint Sacrement à l'église paroissiale plutôt que d'aller à l'école. Mais quand c'est pour rendre service, il est toujours prêt. Ses parents le trouvent de plus en plus obéissant et dévoué.
François part pour le Ciel
L'automne arrive, la guerre va bientôt se terminer. C'est alors qu'une épidémie de grippe s'abat sur le monde et spécialement sur l'Europe. Elle fut très grave et fit de nombreuses victimes un peu partout. Cette épidémie, qu'on appela «grippe espagnole», apparaît à Fatima à la fin d'octobre. Chez les Santos, toute la famille est plus ou moins atteinte, excepté Lucie. Chez les Marto, François est touché le premier et bientôt, la grippe dégénère chez lui en broncho-pneumonie. Manuel, le père, reste un moment le seul valide à la maison. Mais c'est François le plus malade. Pourtant, on le voit joyeux : il sait que pour lui, c'est la promesse de Notre-Dame «de le prendre au Paradis» qui commence à se réaliser. Gentil avec tous, il accepte tout, même les médicaments les plus amers, sans grimace. Il y a seulement quelques jours que Francisco est alité lorsque Jacinthe est atteinte à son tour, mais moins gravement. Elle s'assied souvent auprès du lit de son frère. La force du mal était telle pour François qu'il ne pouvait même plus se remuer. Ils sentaient bien que cette maladie devait les conduire au Ciel. Ce fut alors que la Vierge leur apparut, pour leur dire qu'elle viendrait, sans tarder, chercher François, et que bientôt, aussi, elle viendrait chercher Jacinthe. «Ecoute, Lucie, lui dit Jacinthe tout émue, Notre Dame est venue nous voir, et elle a dit qu'elle viendrait, dans très peu de temps, chercher François pour l'emmener au Ciel. A moi, elle m'a demandé si je voulais encore convertir davantage de pécheurs. Je lui ai dit que oui. Notre Dame veut que j'aille dans deux hôpitaux ; mais pas pour guérir. Ce sera pour souffrir davantage, pour l'amour de Dieu, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des offenses commises contre le Cœur Immaculé de Marie. Elle m'a dit que tu n'y viendrais pas ; que ma mère m'y conduirait, et qu'ensuite je resterais-là toute seule.» Depuis ce moment, Jacinthe et François, redoublèrent leurs élans d'amour et leurs aspirations vers le Ciel. Tranquillement, joyeusement, ils attendaient maintenant la mort, qui serait pour eux le Ciel, Jésus, une félicité sans fin... Dans le court espace de temps où François se sentit mieux, il se rendit à la Cova da Iria, d'un pas mal assuré, afin de revoir, encore une fois, le lieu béni ou il avait vu la belle Dame. La maladie allait bientôt avoir raison de son organisme épuisé. Le dernier jour avant son départ pour le Ciel, Lucie ne quitta pas un instant la chambre de son cousin. «Comme il ne pouvait plus prier, écrit-elle, il nous demanda de réciter pour lui le chapelet.» - Je vais partir pour le Ciel, mais là je prierai beaucoup Notre Seigneur et Notre Dame, pour qu'ils vous emmènent là aussi bien vite. - Dis bien mon bon souvenir à Notre Seigneur et à Notre Dame, lui disait Jacinthe, et dis-leur que je souffrirai tout ce qu'ils voudront pour convertir les pécheurs et réparer les péchés contre le Cœur Immaculé de Marie ! Lucie, elle, se taisait. Elle savait bien qu'elle devrait encore rester longtemps dans ce lieu d'exil, avant d'aller retrouver ses cousins dans la Patrie céleste. Quand la nuit fut tout à fait tombée, François appela sa mère, qui le contemplait, muette de douleur, et lui dit : «Oh, Maman, voyez !... Quelle belle lumière, là, près de la porte !» Le jour suivant, 4 Avril, tout indiquait que la fin était proche. Vers 10 heures, le visage de François s'illumina d'une manière surprenante. Un sourire angélique entrouvrit ses lèvres, qui laissèrent échapper son dernier soupir. Doucement, sans agonie, sans aucun indice de souffrance, il s'est éteint dans la paix de Notre Dame. Plus tard, au couvent de Tuy, en Espagne, sœur Lucie se laissa un jour envahir par une pensée qui lui donna du regret : «Quel bon prêtre aurait fait mon cousin François, s'il avait vécu !» Mais, finissant par se raisonner, non, Notre Dame ne l'avait pas voulu ! Elle avait réservé au petit berger une autre mission, un autre sacerdoce, celui qu'il continue à remplir au Ciel, pour le bien des âmes qui l'invoquent avec confiance.
Jacinthe à son tour
La mort de François causa une profonde impression à Lucie, et plus encore à Jacinthe. Celle-ci, assise sur son lit, le front brûlé de fièvre, passait des heures plongée dans ses réflexions. Quand sa mère ou sa cousine lui demandaient : - A quoi penses-tu, Jacinthe ? - Je pense à François, répondait-elle... Comme je désirerais le revoir ! Mais ce n'était pas seulement le souvenir de François, qui l'attristait. Jacinthe pensait aussi à la guerre qui allait venir. «Il va mourir tant de monde, et il y en a tant qui vont en Enfer ! Il y aura tant de maisons détruites, et tant de prêtres morts ! Ecoute, moi je vais au Ciel ; mais toi, quand tu verras, la nuit, cette lumière que Notre Dame nous a dit devoir venir auparavant, sauve-toi aussi là-haut !» - Tu ne vois pas, répondait Lucie, qu'on ne peut s'enfuir ainsi au Ciel - C'est vrai, reprenait la petite. Mais n'aie pas peur ! Moi, au Ciel, je prierai beaucoup pour toi, pour le Saint Père, pour le Portugal, pour que la guerre n'arrive pas jusqu'ici et pour tous les prêtres. La petite malade souffrait beaucoup. A part quelques jours où elle se trouva un peu mieux, Jacinthe ne quitta guère son lit, depuis les derniers jours d'Octobre de l'année 1918. Après la broncho-pneumonie, se déclara une pleurésie purulente, qui lui causait de grandes souffrances. Elle les supportait, cependant, avec une résignation, une joie même, qui surprenait. Quand sa mère s'attristait de la voir tant souffrir, elle lui disait : «Ne vous tourmentez pas, Maman ! Je vais au Ciel, et là je prierai beaucoup pour vous... Ne pleurez pas, je me sens bien !» Toutefois, elle confiait à Lucie : «Je ne veux pas que tu dises à personne que je souffre, même à ma mère, parce que je ne veux pas qu'elle s'afflige.» Bonne petite âme ! Malgré ses souffrances, elle sait s'oublier elle-même, pour penser seulement aux souffrances des autres. Le médecin traitant, voyant la gravité du cas, et la difficulté de la soigner chez elle, conseilla aux parents de l'envoyer à l'hôpital de Vila Nova de Ourem. Jacinthe savait que le traitement de l'hôpital ne lui rendrait pas la santé, mais servirait seulement à augmenter ses souffrances. Ce fut cependant avec joie qu'elle accepta d'aller à la ville. Elle aurait beaucoup à souffrir là-bas ; elle pourrait donc convertir beaucoup de pécheurs, et consoler le Cœur de sa «Maman du Ciel.» Quel bonheur ! «Tu iras à deux hôpitaux, lui avait dit Notre Dame. Mais ce ne sera pas pour guérir. Ce sera pour souffrir davantage, pour l'amour de Dieu, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des offenses commises contre mon Cœur Immaculé». Elle était heureuse d'aller à l'hôpital, pour montrer son amour à Marie en y souffrant plus qu'à la maison, mais il y avait une pensée, cependant, qui torturait son petit cœur aimant. A l'hôpital, Lucie ne serait pas là. Comment pourrait-elle se passer d'elle ? «Ta mère te conduira à l'hôpital, lui avait encore dit la Vierge, et tu resteras là toute seule !» Souffrir beaucoup... Oui ! elle le voulait bien. Mais souffrir sans Lucie !... N.Seigneur, au Jardin des Oliviers, avait senti la même peine de souffrir seul. Par trois fois, il avait interrompu sa prière, pour demander à ses apôtres de veiller avec lui : «Veillez et priez avec moi !... Vous n'avez pas pu veiller une heure avec moi ?»
Comment s'étonner donc de rencontrer le même sentiment dans l'âme si affectueuse de la petite Jacinthe ? «Au moins si tu venais avec moi ! disait-elle à sa cousine. Ce qui me coûte le plus, c'est d'aller là-bas sans toi !... L'hôpital est peut être une maison obscure, où on ne voit rien; et je vais être là à souffrir toute seule !» Il le fallait, cependant. Dans les premiers jours de Juillet, Mr. Marto, prenant dans ses bras le corps amaigri de la fillette, I'installait le mieux possible sur le dos de son ânesse, et conduisait Jacinthe à Vila Nova de Ourem. On y soumit la petite malade à un traitement rigoureux, mais qui ne donna aucun résultat. Pour Jacinthe, les deux mois passés à l'hôpital furent un martyre continu, sauf les deux jours où Lucie vint lui rendre visite. Quand elle la vit près d'elle, Jacinthe l'embrassa tendrement, et demanda à sa mère de la laisser seule avec elle. «Je la trouvais, écrit Sœur Lucie, avec la même joie de souffrir pour l'amour de Dieu, pour l'amour du Cœur Immaculé de Marie, pour les pécheurs et pour le Saint Père. C'était là tout son idéal ; c'était là tout le sujet de sa conversation.» Bernadette, I'humble bergère de Lourdes, a entendu l'lmmaculée, qui a daigné lui apparaître sur le rocher de Massabielle, lui promettre qu'elle la rendrait heureuse, non en ce monde, mais dans l'autre. La Vierge aurait-elle fait une promesse identique à la petite Jacinthe, à qui elle a communiqué un secret que la voyante ne peut révéler à personne ? Il est sûr que les souffrances de Jacinthe ont rendu plus éclatante sa couronne de gloire dans le Ciel. Le bacille de Koch rongeait le petit corps de Jacinthe, et la faisait souffrir toujours davantage. Cependant sa faim de sacrifices ne diminuait pas pour autant. Elle continuait à pousser à l'extrême ses efforts pour se mortifier. Elle ne réduisait ses exercices ascétiques que lorsqu'elle ne pouvait absolument plus les poursuivre. «Quand je suis seule, confiait-elle à Lucie, je descends de mon lit pour réciter les prières de l'Ange. Mais, maintenant, je ne suis plus capable de me prosterner, la tête sur le sol, parce que je tombe. Je prie seulement à genoux». De retour à la maison, Jacinthe allait un peu mieux. Avec les jours pluvieux de l'automne, ses parents ne lui permirent plus d'aller à la Cova da Iria, distante d'Aljustrel de près de deux kilomètres. Mais ils ne l'empêchaient pas, cependant, d'aller à la Messe à l'église de Fatima, distante d'un kilomètre, le dimanche et même parfois en semaine. - N'y va pas, Jacin-the ! lui disait Lucie. Tu ne peux plus. Ce n'est pas Dimanche aujourd'hui. - Qu'importe ! répondait la petite, attirée invinciblement par «Jésus caché», je vais y aller pour les pécheurs qui n'y vont même pas le Dimanche». Revenant de I'église épuisée, elle allait s'asseoir sur son lit. Lorsqu'arriva l'hiver, elle ne pouvait plus sortir de la maison. Lucie, alors, allait passer de longues heures auprès d'elle. Pour Lucie, Jacinthe n'avait pas de secrets. Elles parlaient ensemble de leurs mortifications, de leurs sacrifices, qui leur semblaient peu de chose pour consoler les Cœurs de Jésus et de Marie. «Ecoute, tu sais, disait Jacinthe, Notre Seigneur est triste, parce que Notre Dame nous a dit de ne plus l'offenser davantage, qu'il était déjà trop offensé, mais on n'en fait aucun cas ; on continue à faire les mêmes péchés.» Elle lui énumérait alors toutes les occasions dont elle avait profité, le jour et la nuit précédente, pour réparer tant d'outrages faits à Dieu : «J'avais très soif et je n'ai pas voulu boire. Je l'ai offert à Jésus pour les pécheurs. Cette nuit, je souffrais beaucoup, et j'ai voulu offrir à Notre Seigneur le sacrifice de ne pas me retourner dans mon lit. Aussi je n'ai pas dormi du tout... Et toi, Lucie, as-tu fait aujourd'hui quelque sacrifice ?» Quelquefois, cependant, la nature regimbait, sans qu'elle le voulût. Sa volonté, ou mieux son amour du Cœur Immaculé de Marie et des pécheurs, triomphait toujours. Je prends tout par amour de Notre Seigneur et du Cœur Immaculé de Marie, notre «Maman du Ciel.» Quand sa mère lui apporte, avec une tasse de lait, une belle grappe de raisin, et lui laisse le choix, elle prendra de préférence le lait. «Non Maman, je ne prendrai pas les raisins ; vous pouvez les emporter. Donnez-moi plutôt le lait ; je vais le prendre.» Et lorsque sa mère s'est retirée, elle dit à Lucie : «J'avais tellement envie de ces raisins, et cela m'a tant coûté de prendre le lait ! Mais j'ai voulu offrir ce sacrifice à Notre Seigneur». Lucie ne communiait pas tous les jours, mais assez fréquemment. Lorsqu'elle revenait de l'église, elle ne manquait jamais de faire une visite à la petite malade, qui lui demandait gentiment : «Oh, Lucie, as-tu communié aujourd'hui ? Alors, approche-toi bien près de moi, parce que tu as dans ton cœur «Jésus caché»... Je ne sais pas comment cela se fait, je sens Notre Seigneur au dedans de moi. Je comprends ce qu'il me dit, sans le voir ni l'entendre; mais c'est si bon d'être avec Lui !» Lucie tirait de son livre de Messe une image représentant un calice et une hostie, que Jacinthe baisait passionnément. «C'est «Jésus caché !» disait-elle. Je l'aime tant !... Ah, si je pouvais le recevoir à l'église ! Si l'Ange était venu à l'hôpital m'apporter la Communion, comme j'aurais été contente !» Une autre fois, Lucie lui présenta une image du Sacré Cœur de Jésus. Bien que Jacinthe n'eût pas trouvé que l'image ressemblât beaucoup à Notre Seigneur, «qui est si beau», disait-elle, elle la gardait toujours auprès d'elle, la mettait la nuit sous son oreiller, et la baisait souvent. «Je baise son Cœur, disait-elle; c'est ce que j'aime le plus. Qui me donnera aussi un Cœur de Marie ?... Tu n'en as pas ? J'aimerais avoir les deux ensemble.» Le Cœur Immaculé de Marie ! C'était la passion de Jacinthe ! «Il ne s'en faut plus beaucoup pour que j'aille au Ciel, confiait elle à Lucie. Toi, tu resteras ici pour dire que Dieu veut établir dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie... Quand tu auras à le dire, ne te cache pas !... Dis à tout le monde que Dieu nous accorde ses grâces par le moyen du Cœur Immaculé de Marie ; qu'il faut les lui demander à Elle ; que le Cœur de Jésus veut qu'on vénère, à côté de lui, le Cœur Immaculé de Marie. Que l'on demande la paix au Cœur Immaculé de Marie, parce que Dieu la lui a confiée à Elle ! Ah! si je pouvais mettre dans le cœur de tout le monde le feu que j'ai là dans la poitrine, qui me brûle, et me fait tant aimer le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie !» Ce n'était pas tant l'ardeur de la fièvre, qui consumait Jacinthe ; c'était, plus encore, le feu de l'Amour divin, la soif de réparation... Vers la fin Décembre, la Vierge apparut de nouveau à Jacinthe, pour l'avertir qu'elle viendrait bientôt la chercher pour l'emmener au Ciel, mais non pas chez elle. Ce serait dans un hôpital de Lisbonne. Lisbonne !... si loin ! Dès qu'elle se trouva avec Lucie, elle lui annonça : «Notre Dame m'a dit que j'irais à Lisbonne, dans un autre hôpital ; que je ne te reverrais plus, ni mes parents ; qu'après avoir beaucoup souffert, je mourrais seule ; mais que je n'aie pas peur, car elle viendrait me chercher pour aller au Ciel». Elle embrassait Lucie en pleurant : «Je ne te verrai jamais plus !... Tu ne viendras pas me voir là-bas. Ecoute, prie beaucoup pour moi qui vais mourir seule !» La pensée de mourir seule torturait son cœur. Un jour, Lucie la trouva, tenant une image de Notre Dame, qu'elle embrassait en disant : «O ma Maman du Ciel, alors il me faut mourir toute seule ?» C'était là une épreuve bien amère que lui imposait la Vierge, et elle la suppliait presque d'écarter ce calice. Jésus lui-même, avant sa Passion, disait : «Père, s'il est possible, que se calice s'éloigne de moi !» Lucie cherchait cependant à l'encourager : - Que t'importe de mourir seule, si Notre Dame vient te chercher ? - C'est vrai, répondait-elle, ça ne fait rien ! Je sais que Notre Dame viendra me chercher ! - Courage, donc Jacinthe ! A toi, il ne t'en faut plus guère pour aller au Ciel... Mais à moi !... Jacinthe, à son tour, tout enthousiasmée maintenant par la pensée du Ciel, cherchait à la réconforter : «Pauvre Lucie ! Ne pleure pas !... Je prierai beaucoup, beaucoup, pour toi là-bas ! Tu va rester... Mais c'est Notre Dame qui le veut !» Reprenant courage, Lucie demandait : - Oh, Jacinthe !... Et que vas-tu faire au Ciel ? - Je vais aimer beaucoup Jésus, le Cœur Immaculé de Marie, prier pour toi, pour les pécheurs, pour le Saint Père, pour mes frères et sœurs, et pour toutes les personnes qui m'ont demandé de prier pour elles... Jacinthe prononçait des paroles qui ne peuvent s'expliquer sans une sagesse infuse. Une enfant de dix ans, sans aucune instruction, n'ayant que des connaissances religieuses rudimentaires, ne pouvait certainement inventer des sentences comme celles-ci : - Les péchés qui conduisent le plus d'âmes en enfer, ce sont les péchés de la chair. - Maman, il ne faut jamais manger de la viande le vendredi, ni nous en donner à nous autres... - J'ai tant de peine pour Notre Dame ! - Il viendra des modes qui offenseront beaucoup Notre Seigneur.
- Les personnes qui servent Dieu ne doivent pas suivre la mode. L'Eglise n'a pas de modes. Notre Seigneur est toujours le même. - Si les hommes savaient ce qu'est l'éternité, ils feraient tout pour changer de vie. - Les hommes se perdent, parce qu'ils ne pensent pas à la mort de Notre Seigneur, et ne font pas pénitence. - Beaucoup de mariages ne sont pas bons ; ils ne plaisent pas à Notre Seigneur, et ne sont pas de Dieu. - Les guerres ne sont que le châtiment des péchés du monde. - Notre Dame ne peut plus retenir le bras de son Fils bien-aimé sur le monde. - Il faut faire pénitence. Si les gens se corrigent, Notre Seigneur viendra encore secourir le monde; mais s'ils ne se corrigent pas, le châtiment viendra. - Priez beaucoup pour les pécheurs ! Priez beaucoup pour les prêtres ! Priez beaucoup pour les religieux ! La Mère de Dieu voudrait qu'il y ait plus de vierges qui s'attachent à elle par le vœu de chasteté. - Les prêtres devraient s'occuper seulement des choses de l'Eglise. - Les prêtres doivent être purs, très purs. - La désobéissance des prêtres et des religieux à leurs supérieurs et au Saint-Père offense beaucoup Notre Seigneur. - Priez beaucoup pour les gouvernements ! - Malheur à ceux qui persécutent la religion de Notre Seigneur ! - Si le gouvernement laissait en paix l'Eglise, et s'il donnait la liberté à la sainte religion, il serait béni de Dieu. - N'allez pas au milieu du luxe ! Fuyez les richesses ! - Ayez beaucoup de charité, même avec ceux qui sont mauvais. - Soyez amie de la pauvreté et du silence. - Ne dites du mal de personne, et fuyez ceux qui en disent. - Ayez beaucoup de patience, parce que la patience nous conduit au Ciel.
- La confession est un sacrement de miséricorde. Aussi faut-il s'approcher du confessionnal avec confiance et joie. Sans confession il n'y a pas de salut. - J'aimerais bien, moi, aller au couvent ; mais j'aime encore mieux aller au Ciel. - Etre pur de corps, c'est garder la chasteté; être pur d'âme, c'est ne pas faire de péchés : ne pas regarder ce qu'il ne faut pas voir, ne pas voler, ne jamais mentir, dire toujours la vérité, même si cela coûte. - Ceux qui n'accomplissent pas les promesses faites à Notre-Dame ne seront jamais heureux dans leur vie. - Si les médecins n'ont pas de lumière pour la guérison des malades, c'est parce qu'ils n'ont pas d'amour de Dieu. - C'est Notre-Dame qui m'a appris toutes ces choses par le fond de mon cœur... La Très Sainte Vierge ne se contentait pas d'inspirer à Jacinthe ces profondes pensées. Quelquefois elle lui découvrait l'avenir, (comme la guerre civile qui menaçait le Portugal). - Notre Seigneur aimerait beaucoup que mes sœurs se fassent religieuses, mais maman ne veut pas. Pour cela, Notre Dame ne tardera pas à les emmener au Ciel. C'est ce qui arriva ! Peu de temps après la mort de Jacinthe, ses deux sœurs, Florinda et Teresa, moururent, I'une à 17 ans, I'autre à 16 ans. Dans une autre occasion, un des deux médecins qui la soignaient lui demanda de prier pour lui lorsqu'elle serait au Ciel. La petite lui répondit qu'elle le ferait ; mais, aussitôt après, le fixant de son regard qui paraissait découvrir l'avenir, elle ajouta : «Ecoutez, vous irez bientôt là-haut, vous aussi; cela ne tardera pas !» Une scène analogue eut lieu avec un autre médecin, à qui elle prédit aussi sa mort prochaine et celle de sa fille. Au sujet d'un prêtre, dont elle avait entendu un beau sermon, et qui était, jusqu'alors, considéré comme un homme exemplaire, la petite exprimait avec décision un jugement défavorable : «Quand on y pensera le moins, vous verrez comme ce prêtre est mauvais !» Jacinthe avait raison. Peu après, le malheureux abandonna complètement ses devoirs de prêtre, et se mit à vivre d'une manière ouvertement scandaleuse. A propos de l'opération qu'on voulait lui faire, et qui eut lieu en effet, Jacinthe faisait remarquer : «Tout cela est inutile. Notre Dame est venue me dire que j'allais mourir bientôt.» La Vierge lui est apparue, et lui a fait savoir le jour et l'heure de sa mort. A son admission à l'Hôpital de Dona Estefânia le 2 Février 1920, les médecins et les infirmières, voyant son état, blâmèrent sévèrement Mère Godinho, qui avait accepté d'accueillir avec charité, dans son orphelinat N D des Miracles, la pauvre petite bergère d'Aljustrel, enfant tuberculeuse, qui pouvait être un danger pour les autres. Le milieu où se trouvait maintenant Jacinthe était si froid, si désolant !... Jacinthe se sentit abandonnée... Ici, il n'y avait plus personne avec qui elle pouvait parler librement de ses «choses à elle». Ce qui la faisait souffrir davantage, cependant, c'était de voir des infirmières ou des personnes qui venaient voir les malades, traverser la salle vêtues d'une manière peu modeste. «Pourquoi donc tout cela ? disait-elle, en désignant certaines parures et certains décolletés. Si l'on savait ce que c'est que l'éternité !...» Et parlant de certains médecins, qu'elle considérait comme des incroyants, elle les plaignait en disant : «Les malheureux! Ils ne savent pas ce qui les attend !» Le 10 Février, Jacinthe fut opérée. Elle eut beaucoup à souffrir, car on ne pouvait la chloroformer, à cause de son extrême faiblesse, et on dut se contenter d'une anesthésie locale, très imparfaite à cette époque. Toutefois, elle souffrit encore davantage l'humiliation de se voir entièrement dévêtue. Le résultat de l'opération parut d'abord encourageant. On lui avait retiré deux côtes du côté gauche ; la plaie était large comme la main. Personne ne l'entendait se plaindre. Elle disait à Jésus, dans son héroïsme tranquille : «Maintenant vous pouvez convertir beaucoup de pécheurs, parce que je souffre beaucoup !» La Vierge n'oubliait pas la petite martyre. Elle vint encore plus d'une fois auprès de son lit de souffrance. Quatre jours avant de venir la chercher pour l'emmener au Ciel, Notre Dame fit cesser toutes ses douleurs. «En vérité, a dit le Dr. Lisboa, à la suite de cette apparition en pleine salle d'hôpital, toutes ses souffrances disparurent.» Peu avant sa mort, quelqu'un lui demanda si elle désirerait voir sa mère. «Ma famille, répondit la petite, durera peu de temps, et bientôt nous nous retrouverons tous au Ciel...»
La mort de Jacinthe
Enfin arriva le 20 Février, jour ou Notre Dame devait venir chercher sa petite voyante, Jacinthe dit qu'elle se sentait mal, et qu'elle désirait recevoir les derniers sacrements. On appela le Curé de la paroisse des Anges, qui l'entendit en confession vers 8h du soir. Jacinthe a insisté pour qu'on lui apportât le Viatique. Mais le prêtre, la voyant bien, ne voulut pas le faire, et lui promit seulement de lui apporter Notre Seigneur le jour suivant. De nouveau, la petite insista pour recevoir la Communion, disant qu'elle allait bientôt mourir. De fait, vers 10h30 du soir, elle s'éteignait tranquillement, mais sans avoir pu communier.» A la nouvelle de sa mort, spontanément, il se fit parmi les habitants de Lisbonne, dévots à Fatima, une souscription pour lui faire une sépulture honorable dans un cimetière de la capitale. Ce fut un défilé incessant de fidèles venant visiter le petit cercueil. Il fallut même le laisser ouvert, car chacun voulait voir la petite Jacinthe, lui faire toucher des objets de piété... Le préposé des Pompes Funèbres fut étonné de n'avoir jamais à intervenir. Il écrivit plus tard ses impressions : «Couchée dans son petit cercueil, I'enfant paraissait vivante. Avec ses lèvres et ses joues roses, elle était très belle. Quand les gens arrivaient devant la bière, c'était un enthousiasme, une admiration, un délire. J'ai vu beaucoup de morts ; mais il se passa là quelque chose que je n'ai jamais constaté ailleurs. Le corps exhalait un parfum suave ; cela ne peut s'expliquer naturellement. La petite était morte depuis trois jours et demi, et son parfum était comme celui d'un bouquet composé des fleurs les plus variées. »
François et Jacinthe...
Quinze ans plus tard, le 12 septembre 1935, on ouvrit le cercueil. Tous les assistants furent surpris de voir que le visage de Jacinthe était parfaitement conservé. Ce fait est d'autant plus étonnant que son corps avait été couvert de chaux. Ses restes furent transportés au cimetière de Fatima, et, ensuite, le 1er Mai 1951, dans la basilique ou un 2e caveau vient d'être placé à côté d'elle dans l'attente de sœur Lucie, sa cousine tant aimée. François a été transféré dans la basilique en avril 1952.
Le message de Fatima à commencé en France
Après la présentation des faits de Fatima et de son Message dans les pages précédentes, nous avons écouté Mère Auria, une ancienne directrice de Collège qui au cours des événements de 1975 au Portugal a essayé de comprendre Fatima et de le mettre en pratique. Elle a quitté son travail et a fondé une petite Communauté pour répondre à l'appel de Notre Dame du Rosaire. Mère Auria : - Notre Mère a préparé Fatima au centre de la France à la Rue du Bac. Pourquoi ? Parce que le peuple français a été baptisé par Saint Rémy et a reçu la mission de fixer la foi divine : une grande mission pour le monde entier. - La France est le socle de la vie chrétienne pour fixer les vérités de la foi et les français ont une manière caractéristique de présenter les sujets et de les rendre attractifs. 1830 : Rue du Bac, l'Immaculée apparaît chez les Filles de la Charité - Une communauté ouverte sur la misère du monde et sur ses conséquences. Mais aussi une communauté où Marie régnait en Mère et en Reine. - A la première apparition, la Vierge parle à Catherine Labouré de l'état du monde et de ce qu'il allait devenir... - A la 2e, le 27 Novembre, elle montre deux tableaux à faire imprimer en médaille. - Elle présente un M au pied de la Croix et entrelacé en elle. Ceci pour nous indiquer que nous devons arriver à Jésus par Marie. Et qu'aller à Marie c'est accepter la Croix de son Fils.
- La Vierge portait trois anneaux à chaque doigt avec des pierres brillantes. Cela faisait un total de 15 anneaux qui semblaient représenter les 15 dizaines du rosaire ! Il y avait cependant quelques pierres qui ne répandaient pas de lumière et d'autres peu. Catherine lui a demandé pourquoi. La Vierge a répondu que c'étaient les "ave" que nous ne priions pas ou pas bien. Alors l'Immaculée ne pouvait donner toutes les grâces qu'elle portait pour chacun. - Chaque Ave Maria va au cœur de notre Mère et porte des grâces selon notre besoin. - Elle a montré sa médiation universelle de toutes les grâces par les rayons qui sortaient de ses anneaux à chaque doigt. Après la Rue du Bac, la Vierge a continué sa pédagogie de Mère et maîtresse de l'humanité. - En 1846, à la Salette, deux ans avant la publication du 1er Manifeste Marxiste, elle a parlé de la vie du monde, des pommes de terre, du blé, des maladies, qui sont nos problèmes aujourd'hui et qui le seront encore plus bientôt, elle a aussi et surtout parlé des philosophies et idéologies diaboliques. - Elle portait la croix, le marteau et les tenailles. Elle portait aussi 3 couronnes de fleurs, une à la tête avec 50 fleurs, une à la poitrine avec 80 fleurs et une autre, plus petite, sur les pieds avec 20 fleurs. Soit 150 fleurs ! (les 150 "ave")
Notre Mère portait aussi un grosse chaîne forte, démesurée par apport à elle, pour nous dire : ne vous effrayez pas, le communisme sera détruit par la chaîne du rosaire ! - En 1858, à Lourdes, elle est venue, appelant à la "Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Il y a eu d'abord 3 apparitions où la Ste Vierge a expliqué le rosaire et l'importance du signe de croix. Elle a ensuite demandé à la 3ème visite : "Voulez-vous avoir l'obligeance de venir ici pendant 15 jours ?" comme pour nous montrer le chemin des 15 mystères du rosaire. - La Vierge a donc enseigné le rosaire d'abord en France qui a la mission de répandre les vérités de la foi. - Elle a commencé, à la rue du Bac, par montrer les grâces qui peuvent être obtenues par le rosaire bien dit. Puis, à la Salette, elle en a montré l'importance : tout se résoudra par le chapelet et en particulier la lutte contre les idéologies, les fausses doctrines et les sectes. - 17 Janvier 1871 à Pontmain (Mayenne) Après Lourdes, elle est venue à Pontmain où elle grandissait à chaque "ave" pendant l'apparition à cinq jeunes enfants et en présence de la majorité des habitants de ce petit village. Lorsqu'arriva un des paroissiens qui indiqua qu'il valait mieux s'enfuir parce que les Prussiens arrivaient ! Le père Guérin lui répondit confiant : "Nous n'avons pas peur; notre Mère est là !". pendant qu'un message s'inscrivait dans le ciel :Mais priez mes enfants. Mon fils se laisse toucher. Dieu vous exaucera en peu de temps" .
Mission Divine
Trois pays ont reçu une mission divine particulière, unique pour les temps modernes : La Terre Sainte, peuple élu ; la France qui a reçu par la Vierge les racines de la foi ; et le Portugal qui a le complément de la mission de la France : répandre la foi ! - Ce ne sont pas ces trois pays qui ont le moins péché, mais ce sont ceux qui ont reçu le secret d'éviter les châtiments. D'où notre responsabilité. - Nous avons vu ce qui s'est passé pour le peuple juif après la crucifixion du Christ.
- Ainsi, la France perd sa raison d'être en dehors de sa mission divine de fixer la foi, elle risque alors toujours d'être envahie et divisée car elle suscite l'envie plus que tout autre nation. Les guerres successives l'ont démontrées. - Si le Portugal n'assume plus sa mission de répandre la foi, il est menacé lui aussi. Il avait reçu sa mission au moment de sa création par St Bernard du Portugal ; sinon il n'avait pas de raison d'être, disait-il. - Le Portugal est aujourd'hui très menacé. Les grandes entreprises qui se créent sont toutes étrangères au pays. Et il est en train de perdre la foi. - Fatima n'est pas pour le Portugal mais pour le monde entier - Le Portugal est le premier dépositaire du Message. - La France est le premier pays de Fatima
Une patrie
- Notre Mère veut que nous sachions que nous avons une patrie. Même si pour nous, les catholiques, notre 1ère patrie est la Terre Sainte - La France est le pays appelé en premier à comprendre le message de Fatima. - La Vierge Marie avait demandé à son Fils Jésus de venir en personne à Paray le Monial au cœur du monastère de la Visitation pour fortifier la foi de la France et prévenir le Roi de tout ce qui se préparait pour détruire l'Eglise. - La France n'a pas fait attention aux apparitions du Sacré-Cœur. - La France qui continuait d'être secoué par le protestantisme et influencé par le jansénisme qui partait du principe que la grâce était accordée seulement à certains dès leur naissance créant un Dieu injuste et lointain, a eu du mal à admettre les apparitions de Paray le Monial et d'en comprendre l'importance. Cent ans ont été donnés aux hommes d'Eglise pour amener les fidèles et eux-mêmes à une conversion du cœur et ainsi éviter d'être entraînés dans le courant révolutionnaire qui se développait. - Quand la foi se meurt en France, elle se meurt dans le monde entier. Quand la France diffuse de fausses doctrines, elles sont reprises et amplifiées dans le monde.
- La Révolution a été un déchirement spirituel sans précédent. Si 60% du clergé l'approuvaient , ils ne voyaient pas la formidable machine anti-Christ qui allait se déployer pour arriver à des atrocités et à des guerres inspirées par cette révolution et enfin à la grande apostasie. - Le Sacré-Cœur a voulu éviter la terrible guerre (1789). - La Révolution française a mis la division fatale à l'Eglise.
- Elle a fait tomber le roi catholique - Elle a séparé Dieu de l'organisation humaine. - La Révolution française a projeté toutes ses erreurs et un grand feu a commencé à brûler dans le monde. - Le Sacré-Cœur voulait éviter la Révolution en France parce qu'Il savait bien qu'elle n'était pas la rénovation de ce pays ! Son but était d'éloigner le Règne de Dieu du cœur des hommes. Le roi n'a pas fait attention, il n'a pas compris l'importance de la demande du Ciel, ou il a manqué de foi... Il devait faire la consécration de la France au Sacré-Cœur et mettre le Cœur du Sacré-Cœur sur son drapeau. - "Dîtes au roi que le Roi de la France c'est Moi !" a dit Jésus-Christ à Marguerite Marie.
- "Dîtes lui que s'il ne fait pas cela, il ne pourra éviter les terribles conséquences sur son pays." - Dieu prévient toujours environ un siècle avant ce qu'il faut savoir pour éviter les erreurs et les catastrophes qui en découleront. - La Vierge est le prophète de notre temps, comme autrefois les prophètes dénonçaient le mal et indiquaient les moyens.
Avec le Rosaire vous faites tout !
La Vierge désire que nous choisissions Dieu aujourd'hui sans attendre - ce qui aurait pour effet de chasser le démon - et nous révèle que le Rosaire est le moyen pour nous convertir et convertir le monde. - A Fulda, en Allemagne, les journalistes demandaient au St Père de leur révéler le 3ème secret de Fatima : guerres, persécution, maladies, millions de morts, a répondu Jean Paul II ! Un seul moyen pour éviter tout cela : il sortit le chapelet de sa poche et le leva bien haut... - Le monde, par ses discussions et ses philosophies ou idéologies, engendre la guerre partout. La prière du chapelet, accessible à tous impose la vraie paix à tous. - "En priant le chapelet, vous pensez que vous faites peu mais vous faites tout !" - En 1945, 700 000 Autrichiens sur 7 millions (10%) se sont engagés par écrit à dire le chapelet chaque jour pour obtenir le départ des Russes. 10 ans après, le 13 mai 1955, ils quittaient l'Autriche sans aucune explication ! - En 1975, lorsque les communistes sont arrivés au pouvoir au Portugal, ils ont commencé à envahir les églises. Ils ont mis des chevaux dans les cathédrales. Ils ont emprisonnés les opposants. L'armée était déployée partout, très menaçante. - C'est alors que nous sommes allés en pèlerinage à Fatima, dit Mère Auria, nous avons regardé, fouillé le message de Notre Dame. Personne n'allait au fond du message ! Seul, le Rosaire semblait être la solution ! Personne n'y avait pensé au Portugal, c'était beaucoup trop simple ... Le Message n'était pas enseigné !" "Le chapelet était donc le moyen pour arriver au bout de la situation dans laquelle nous nous trouvions... Mais comment amener les croyants à dire le chapelet sans se faire jeter en prison ? C'était laborieux : je me suis mise en route pour mettre en place des responsables pour recruter des volontaires dans chaque commune. Je leur ai dit de comptabiliser les chapelets dits pour une intention particulière et urgente. Chacun comptait et donnait son chiffre à la date indiquée." (il s'agissait d'abord de la libération des prisonniers)
Les prisonniers libérés
"Du 15 août au 15 sept 1975 : 175 000 chapelets ont été dits en un mois ! Résultat : la moitié des prisonniers libérés..." "6 nov au 8 déc : 176 000 chapelets et tous les prisonniers étaient libérés !"
- "Nous organisions un grand cercle autour des prisons sur 10-20 kms, les gens priaient dans les maisons, personnellement ou en groupe sans attirer l'attention, et les communistes perdaient complètement leur force, ils se retiraient honteux. C'était comme si le démon perdait sa force, sa hargne... - Aux Etats-Unis, de nombreux catholiques font ainsi maintenant autour des cliniques d'avortements, sans bruit, par petits groupes, à quelques kms, dans des maisons, des chapelles, ils disent le rosaire. Et ainsi 18 cliniques ont déjà été fermées." (Nous savons bien que la solution pour ces filles ou épouses enceintes, sans l'avoir désiré, n'est pas l'avortement mais la prière pour qu'elles comprennent que le petit qu'elles portent est créature de Dieu. Elles ne peuvent donc décider de sa mort...) - La France a beaucoup d'avortements (5 millions en 25 ans) - même chez les femmes baptisées - ce qui est le comble du mal - et de moins en moins de naissances. D'où une perte des forces vives, créatrices, novatrices et chrétiennes de la Fille aînée de l'Eglise ; un déséquilibre religieux qui va bientôt produire ses effets en France et dans le monde si Dieu n'intervient pas...
Le grand péril
- Le grand péril pour la France, nous dit Mère Auria, est l'islam fondamentaliste. - Les musulmans peuvent toujours être mobilisés pour faire la "guerre sainte". Mais sachez bien que les musulmans sont comme terrassés par le Rosaire ! La bataille de Lepante le 7 octobre 1571 en a été la preuve éclatante. - Le Rosaire n'est ni agressif, ni révolutionnaire, il est Amour ! - A Zeitoun, en Egypte, en 1968, la Vierge apparaissait à tous : coptes, musulmans, athées, au dessus de l'Eglise ND de Fatima et il y a eu certaines nuits jusqu'à 500 000 personnes. Tout le monde priait le chapelet. De nombreux musulmans ont été guéris. - A Damas, apparition actuelle, la 1ère guérison a été pour un musulman. Là-Bas, tout le monde dit le chapelet avec Myrna dans sa maison... - Fatima est-il un signe pour l'Islam ? - Ainsi, on commence par le chapelet et la foi vient, elle grandit ensuite. - Avec le chapelet qui est tout petit, on grandit ensuite pour devenir catholique adulte. - Les catholiques n'ont plus que le chapelet pour sauver leur foi et leurs pays. - Nos premiers parents connaissaient le bien : ils l'avaient en eux. Le bien était inséré au fond de leur cœur.
- Le démon ne les a pas attaqué de front. Il a pris la forme d'un animal très doux, agréable et intelligent : "Oui, cela serait bien; vous allez être comme Dieu ...!" - Et maintenant, nous, qui avons des générations de formation chrétienne, le diable nous dit : "Tout ça, c'est du passé, il faut vivre avec son temps, comme tout le monde, vous êtes libres, profitez de la vie... Ce n'est pas mal, mangez du fruit, le mariage est dépassé, entrez dans les énergies nouvelles, développez votre pouvoir... vous n'avez plus besoin de Dieu !..." Et enfin, pour conclure : "agenouillez-vous devant moi, je vous donnerai tout; l'argent, la gloire..". : c'est la dépendance, le désespoir... - Du temps de Sodome et Gomorre, le mal était dans ces villes et le Bon Dieu a choisi un prophète pour les rappeler à l'ordre. - Aujourd'hui, le mal est occidental, il est mondial, nous nous acheminons vers la perte de la foi, la grande apostasie... Lorsqu'il n'y a plus de foi, il n'y a plus de loi...! C'est la dictature tiranique ou la guerre qui s'impose. Le Bon Dieu a choisi la Reine des prophètes, deux pays et deux peuples pour faire passer son message.
Par Marie, Dieu a donné le secret
- Marie a préparé maternellement la France pour qu'elle résiste aux philosophies du marxisme, du scientisme, du matérialisme, de l'humanisme qui devait amener d'une façon programmée et organisée par l'école de Jules Ferry et nombre d'écoles catholiques qui n'ont plus enseigné l'Evangile de Jésus-Christ, par les syndicats, par la politique, vers la perte de la foi, vers la mise à l'écart de Dieu. Malheureusement, nombre de ministres de Dieu ont pris le langage du monde, ils sont devenus de plus en plus humains alors que l'on ne peut aimer l'homme que si l'on aime Dieu, que si on laisse faire Jésus en nous et par nous. Et le sens du sacré s'est transformé en respect, Jésus est devenu un prophète, la religion catholique nivelée - car sans prière - au niveau des autres religions qui , elles, n'ont pas bénéficié de la Révélation. Les jeunes reçoivent - quand les parents l'acceptent encore - un vague enseignement religieux qui, souvent, ne touche plus les cœurs encombrés. L'Eglise a perdu le contrôle de l'éducation du peuple de Dieu (Ce qu'aucun Etat n'est en mesure de faire). La mentalité n'est plus religieuse, les hommes, les femmes et les enfants, sauf pour une infinie partie, ne sont plus reliés à Dieu. - "Est-ce que je trouverai encore la foi quand je reviendrai ?" avait prophétisé le Christ. - Nous sommes dans le pire temps de l'histoire de l'Eglise. Le démon a apporté la confusion dans les esprits entre la Vérité - pensée de Dieu - et la tolérance et la permissivité du monde moderne (le MONDE forme DEMON en l'inversant). - Le démon dit : "Tout est bien, tout est bon..." C'est la paganisation du christianisme. - Le prophète disait à Ninive : "Dieu dit : si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous..." - En ce 20ème siècle, Marie dit : "Je viens de la part de Dieu. Les âmes vont en enfer. Priez, priez". Elle choisit des instruments qui vont devoir jouer le rôle du prophète.
Le Coeur Immaculé de Marie
- Le Message de Fatima n'est pas strictement marial. Il est théologique, théocentrique, surtout parce que le message est présenté au monde en ces termes exacts : "Notre Dieu veut que tout le monde ait la dévotion à mon Cœur". - Le Message de Fatima est le programme de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. - C'est Dieu qui a envoyé Marie au monde pour faire son travail de prophète. Elle rappelle toutes les valeurs chrétiennes de foi, d'humilité, de pauvreté, de charité et les réunit en une formule : le chapelet. - En disant le chapelet, elle nous donne les grâces pour comprendre toutes ces choses et les mettre en pratique. Ainsi, nous nous élevons en spiritualité. Notre vie intérieure se développe et nous sommes capables de faire une bonne consécration et de faire les cinq premiers samedis du Mois avec communion réparatrice. Mais il n'est possible d'arriver à cette consécration et à ces communions réparatrices que si nous sommes fidèles à notre chapelet. - Quand nous disons le chapelet, nous tenons les mains de Marie. - Nous sommes arrivés à l'heure prophétique de vie ou de mort du genre humain. - Tous les efforts faits pour plus de justice, plus d'amour, pour la paix sont utiles et nécessaires, mais ils restent simplement humains s'ils ne sont pas précédés et accompagnés par la prière et particulièrement par la prière du rosaire. - Pour soigner toute maladie, il faut un antidote. Pour venir à bout du mal actuel qui touche la pensée et le cœur, il faut le Rosaire, ces paroles mystérieuses, don de l'Eglise, qu'il ne faut surtout pas changer, ni déformer, qui, comme les paroles de la Consécration dites par le prêtre font descendre le Christ Corps et Sang, elles ont le pouvoir d'annihiler la force du démon. Le Rosaire a sa source et sa force dans la Bible. Moïse avait entendu la voix du Seigneur : "N'aie pas peur, ton bâton, je le choisis comme le signe visible de ma Présence avec toi !" "Touche, par ton bâton cette pierre, et une source jaillira " "Touche par ton bâton cette mer, et elle s'ouvrira !" C'était le signe de la grâce et de la présence de Dieu, le signe de la force de Dieu.
Marie a choisi le Rosaire. Et le Rosaire, cette prière toujours nouvelle, cette puissance de Dieu qui se déverse en nous et fait de nous un seul cœur et une seule âme, ce signe dans tes mains que tu dois mettre en tant d'autres mains... C'est le chapelet qui sauvera la France ! Le monde sera sauvé par le Rosaire. La Vierge nous a dit : "Priez tous les jours le Rosaire ensemble". La mère ne se répète jamais quand elle parle à son enfant. De même, si nous, nous disons 150 "Je vous salue Marie", ce n'est pas la même prière. Comme le soleil ne nous envoie jamais les mêmes rayons, la source ne nous donne pas la même eau, l'arbre les mêmes fruits : ils sont toujours nouveaux. La prière est toujours un événement divin en nous. Elle est la trace de Dieu en nous. - Si le sel ne sale plus, si la lumière n'éclaire plus, si le levain ne soulève plus la pâte, tout se désagrège... C'est l'absence la grâce de Dieu… - Fatima est la ligne droite pour résoudre tous les problèmes. - Toute œuvre humaine et toute science sans la grâce de Dieu sont en définitive et finalement à l'avantage du Démon. Actuellement, tout est presque travaillé par l'esprit du Malin parce que les hommes n'ont pas la grâce de Dieu. - L'homme pollue toutes ses sources d'énergie : l'eau, la terre, l'air, sa nourriture, les intelligences, les cœurs. L'homme sans la grâce de Dieu ne respecte pas l'homme.
- Qui peut maintenant faire arrêter les centrales nucléaires dangereuses ? - Le prophète du Nouveau Testament est différent du prophète de l'Ancien Testament, c'est la Mère de Dieu. Elle vient avec le moyen de faire revivre le monde sur le point de mourir. - La paix au monde viendra avec Fatima !
- La petite Jacinthe, illuminée par la Vierge à l'hôpital de Lisbonne dit à Lucie : - "Notre Mère à la paix !" "Notre Mère est l'unique personne à avoir la paix !" "Il y a un seul chemin pour la paix : prier notre Mère !" - "La paix vient seulement par Marie !" - "Si vous faites ce que je vous dis, vous aurez la paix !. Priez le chapelet tous les jours, vous aurez la paix !" - Le Message de Fatima est un dépôt de spiritualité qui doit faire changer notre vie. - La connaissance scientifique est intéressante, elle peut montrer le comment de tout ce qui vit, mais jamais le pourquoi ! - Le message de Fatima est un message qui va nous faire changer notre vie, mais il nous faut nous donner à Jésus par Marie, il nous faut nous consacrer, mais peu de personnes font une vraie consécration.
- La consécration est un don total de notre personne. Par ex : Je donne mes yeux à Marie ! Est-ce qu'après je peux regarder une émission douteuse à la Télé ? Non, les yeux de Marie ne peuvent regarder cela ! - Consécration veut dire : avec et sacré : je suis avec Marie, c'est sacré ! - Celui qui est consacré ne peut plus vivre selon l'esprit du monde ; ce qui ne doit pas l'empêcher d'être joyeux, heureux, actif, plein d'entrain, créateur, entreprenant, relationnel...mais toujours selon la Sagesse divine. Comment ferait Jésus ou Marie en cet instant ? - Si je suis consacré, Jésus et Marie sont avec moi, ils agissent en moi et par moi. - A Fatima, la Ste Vierge a choisi une famille : un frère, une sœur et une cousine dans le même village. Elle a donné beaucoup d'importance à la famille à l'exemple de la Sainte Famille. - La destruction de la famille est un des très grands objectifs non avoués de nombre de gouvernants actuels. Les enfants n'entrent plus dans l'exemple de la Sainte Famille : Joseph, Marie et l'Enfant-Jésus. Ils prennent d'autres modèles, mais qui ne forment plus à une vie droite, au respect, à l'amour des autres, à la prière personnelle et en commun. Ils n'ont pas cette force morale qui fait résister aux tentations et même ne pas s'y prêter, et qui permet de construire sur le roc. - Quand une famille fait une véritable consécration, elle n'a plus de réel problème. La Vierge s'occupe de tous les besoins de la famille. - La Consécration demandée par N.D. correspond à celle de St Louis de Montfort qui comporte le Saint Esclavage.- L'esclavage de la consécration est un point très sérieux. L'esclave n'appartient pas à son père ou à sa mère, mais au Seigneur. - Il serait plus facile de faire une consécration de servante qui obtiendrait sa rétribution à la fin du mois... - Marie, du fait de sa conception immaculée, est la seule créature à ressembler pleinement à Dieu. Donc pour ressembler et plaire complètement à Dieu, il nous faut passer par Marie et imiter Marie qui était la Sainte Esclave de Dieu. Nous sommes invités à être comme Marie. - Jésus dit : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie" - Marie dit : "Je suis le refuge des pécheurs" - Si le baptême nous a fait enfant de Dieu, la consécration nous prend notre liberté que nous donnons et offrons. Nous ne sommes plus à l'image et à la parfaite ressemblance de Dieu du fait du péché originel. Alors il nous faut être à l'image et à la ressemblance de Marie pour être de nouveau à l'image et à la ressemblance de Dieu. La Sainte Vierge a dit à Jacinthe : "Quand vous priez le chapelet, pensez à ce que je vais vous montrer". Elle eut le vision des scènes de chaque mystère jusqu'au couronnement de Marie au ciel, ce que personne n'avait vu jusque là. - Marie veut faire de chacun de nous un autre Jésus - L'ennemi infernal est aujourd'hui le seigneur du monde. - Lorsque l'ange à l'Annonciation a prononcé les paroles : "Je vous salue Marie", le monde s'est divisé en deux : "Si vous n'êtes pas avec Moi, a dit le Christ, vous êtes contre moi !". - Marie est plus terrible pour le démon qu'une armée rangée en bataille ! - St Dominique était un grand théologien et n'arrivait pas à convertir les hérétiques albigeois. Au cours d'une apparition, la Vierge Marie lui indiqua qu'il n'arriverait pas à les convertir par sa science mais en priant le Rosaire. Il a eu du mal à accepter. Il fallait que cela vienne de la Vierge elle-même. Et quand il s'est trouvé au milieu des Albigeois, il a commencé : "Je vous salue Marie...". A sa grande surprise, ils sont restés sans réaction et sans contradiction ; ils ont commencé à se convertir miraculeusement !
- Le rosaire est la force qui, par ses paroles mystérieuses, touche l'ennemi infernal.
Les cinq premiers samedis
Dans la soirée du jeudi 10 décembre 1925, Lucie, en prière dans sa petite cellule, a eu l'apparition de la Vierge Marie avec l'Enfant-Jésus à côté d'elle, porté par une nuée lumineuse. La très Sainte Vierge mit la main sur son épaule, et lui montra en même temps, un Cœur entouré d'épines qu'elle tenait dans l'autre main. En même temps, I'Enfant-Jésus lui dit : "Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère, couvert des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu'il y ait personne pour faire un acte de réparation pour les retirer". Ensuite la Très Sainte Vierge lui dit : "Vois, ma fille, mon Cœur entouré d'épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, cherche à me consoler, et dis que tous ceux qui, durant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant les quinze mystères du Rosaire, afin de me faire réparation, je promets de les assister à l'heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires à leur salut". A la suite de cette nouvelle communication du Ciel, dont l'importance est soulignée par la présence de Jésus, Lucie s'employa à trouver autour d'elle la compréhension et les concours requis. Mais elle ne trouvait qu'hostilités et refus...
Gallerie de photos et prière à Notre Dame de Fatima,
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