Spiritualité Chrétienne

 Notre Dame de Bonne Garde de la Fraudais

Historique de la statue

En 1268, le Comte et la Comtesse de Blois firent un voeu de fonder un couvent de Clarisses à Coulanges, près de Bois. Or, l'année suivante, en 1269, sur un monceau de pierre et d'épines, une flamme de feu apparut aux bergers qui gardaient leurs troupeaux au lieu dit "La Guiche'. Cela dura plusieurs jours, pour se réchauffer, ils coururent vers cette flamme, mais, arrivés au lieu de l'apparition du feu, ils n'y trouvèrent ni chaleur, ni clarté - ce que le Comte et la Comtesse de Blois ayant appris, ceux-ci pensèrent que Dieu leur manifestait ainsi le lieu où ils devaient construire le monastère promis.

Ils firent dégager le tas de pierres et de ronces qui le recouvraient et trouvèrent une arche de pierre, qui, ouverte à son tour, fit découvir une statue de Notre Dame dont on ignorait l'origine et l'existence. Le Comte reçut la statue et en attendant la construction du monastère la fit garder dignement et avec dévotion. Le maître-autel de l'église du monastère fut batit à l'emplacement où la statue du trouvée miraculeusement. Le monastère fut achevé et inauguré le 5 août 1273, en la fête de Notre Dame des Neiges et la statue miraculeuse solennellement érigée et placée sur le maître-autel.

Lors de la Révolution Française, par une intervention providentielle, cette précieuse statue quitta le monastère de "La Guiche" et fut successivement gardée dans plusieurs familles de la région de Tours jusqu'en novembre 1878. C'est alors que la pieuse personne qui en avait le dépôt eût le sentiment net que le Bon Dieu lui demandait de s'en séparer et de la faire parvenir à La Fraudais, chez la Servante de Dieu Marie-Julie Jahenny (tertiaire Franciscaine, mystique et stigmatisée Bretonne), qui saurait mieux la prier. Aussitôt, au cours d'une extase, le 28 novembre 1878, la Très Sainte Vierge révéla l'origine de la statue en ces termes:

"Mes enfants, voici Mon histoire"

"J'ai été sculptée par un pauvre infirme qui, à la suite de grands maux corporels, devint boiteux et contrefait. Il était pauvre, mais religieusement élevé. Ne pouvant vivre sans travail, il s'offrit à une famille à l'aise pour garder les troupeaux. Pendant qu'il était aux paturages, il se disait souvent: "Je n'ai jamais rien fait pour louer, honorer la Sainte Vierge qui m'a laissé la vie, malgré tant de souffrances". Il demanda à son maître le coeur d'un arbre, et celui-ci combla son désir il tailla le morceau de bois et chaque jour il avançait dans son travail.

Je l'aidais et il acheva la statue, il Me déposa dans son petit réduit ou il prenait son sommeil. Après sa mort, la statue resta longtemps dans la famille de ses maîtres. Dans les premiers temps, J'avais Mon petit oratoire, pauvre mais riche en visites, les mères chrétiennes venaient Me consacrer leurs petits enfants, bien des prêtres ont baisés Ma statue. J'ai écarté bien souvent les périls qui fondaient sur Mes enfants.

Par la suite, Je fus confiée à un vieux prêtre qui Me garda jusqu'à sa mort. Mais peu auparavant, Je lui dis à trois reprises: "Mon fils, tes héritiers ne sont pas chrétiens; ils ne Me rendront pas l'hommage que Je mérite; avant de mourir

- Tu Me porteras dans un marécage à quelques milles d'ici où il passe un petit courant d'eau.

- Tu Me tourneras la tête du côté de Nazareth.

- Tu Me formeras un petit sanctuaire en forme de tombeau.

- Sans rien faire connaître de ton secret tu Me porteras dans le silence de la nuit en Me récitant une prière.

- Tu m'enfermeras et tu mourras avec ton secret.

- Tu piqueras quelques plantes épineuses, elles pousseront rapidement, et Je resterai ensevelie dans ce lieu."

La Sainte Vierge ajouta qu'après bien des années, le temps où Elle devait sortir arriva. C'est alors que Son Divin Fils fit tomber du Ciel, sur l'endroit où la statue était enterrée, un flambeau lumineux qui attira l'attention. La pierre scellée fut ouverte avec respect et on conserva pour ce lieu une grande dévotion. "J'étais intacte", dit la Sainte Vierge. Sur le champ on récita des prières et Je manifestais Ma gloire en rendant la santé à un petit enfant.Mon Nom est Notre Dame de la Bonne Garde".

La Médaille de Notre Dame de la Bonne Garde

Cette médaille est en rapoport étroit avec les révélations reçues par la Servante de Dieu Marie-Julie Jahenny au cours de plusieurs extases, et rappelle la dévotion particulière que cette pieuse stigmatisée vouait à la vénération de la Croix et de la Très Sainte Vierge qu'elle implorait si souvent aux pieds de l'antique statue de Notre Dame de la Bonne Garde.

Le texte du verso

Ce texte a été demandé par la Très Sainte Vierge Elle-même, comme pour faire suite à l'entrée de Sa statue chez Marie-Julie Jahenny en novembre 1878. En effet, peu de temps après, voulant secourir Ses enfants de la Terre pour les temps très difficiles qui devaient venir, notre Douce Mère du Ciel, pendant l'extase du 26 août 1880, proposait ceci:

"Avec toute la bonté de Mon Coeur et avec toute Ma Tendresse, Je dirai encore aux pères et aux mères de familles, qu'il serait très bien, et ce serait en même temps une grande grâce, de faire porter aux petits enfants, une médaille qui n'existe pas, mais que l'on pourrait bien faire, très peu large, comme l'on voudra. Cette médaille porterait ces mots: "O Vous, Vierge Sainte, qui avez écrasé la tête du Serpent, gardez notre foi et l'innocence de nos petits enfants."La Très Sainte Vierge a cette médaille sur Son Coeur et je lis très bien, Elle me la montre: elle est ronde et blanche.

La Très Sainte Vierge reprend: "Il n'est pas nécessaire que cette médaille soit d'un grand prix, sa valeur sera la même. Ce sera pour garder l'innocence en un temps si difficile, où la peste de la corruption se répandra partout. Tout chrétien pourrait s'en munir comme d'une défense et comme une arme de Foi qui vaincrait la bouche du coupable et perfide mal."

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www.marie-julie-jahenny.fr