Spiritualité Chrétienne

Spiritualité Chrétienne

Le Serviteur de Dieu Camille Leduc

 Le Serviteur de Dieu Camille Leduc

Fondateur des Oblates Bénédictines Servantes des Pauvres

1819-1895

Fête le 27 novembre


Né à Angers, le 21 mars 1819, Camille Leduc entre au Séminaire en 1838, répondant ainsi à l'appel du Seigneur. Bientôt, le jeune homme songe à la vie monastique. Le 7 septembre 1842, il demande son admission à l'Abbaye de Solesmes, où depuis quelques années, Dom Guéranger a entrepris la restauration de la vie bénédictine. Il y fait profession le 8 septembre 1847. Pour palier aux difficultés matérielles de son abbaye, il part pour des tournées de quête en France. Dès 1850, il tombe gravement malade. Envoyé en Italie pour rétablir sa santé, son séjour va s'y prolonger durant 13 années, au gré de circonstances qui continuent à tisser le dessein providentiel de cette existence peu commune. Au cours d'une résidence de trois années au monastère de Saint-Paul hors-les-Murs, il est ordonné prêtre en la basilique Saint-Jean de Latran, le Samedi Saint de l'année 1853. Homme de foi, humble et droit, la sincérité avec laquelle ce fils de Dom Guéranger mène sa vie monastique fait impression sur les abbés italiens, soucieux de réformer par l'intérieur la congrégation Cassinienne. Aussi, en 1855, il est envoyé à l'abbaye du Mont Cassin, près du tombeau de saint Benoît, et y est nommé Maître des Novices, lourde responsabilité qu'il exerce durant 7 ans. En 1863, il sollicite et obtient de Dom Guéranger son retour à Solesmes. Laborieuse et priante, son existence semble devoir se poursuivre jusqu'à la fin de sa vie. En 1863, il sollicite et obtient de Dom Guéranger son retour à Solesmes. Laborieuse et priante, son existence semble devoir se poursuivre jusqu'à la fi n de sa vie.


En 1870, deux événements marquent une nouvelle étape dans son existence. Le premier est la guerre avec ses conséquences : désastre, misère dans tout le pays ; le second, la maladie et la mort de son père. Avant de mourir exprime le désir de consacrer sa demeure à une œuvre de charité. Durant les heures passées au chevet de son père, Dom Leduc a longuement réfléchi à la détresse des malades pauvres démunis de toute aide matérielle, morale et spirituelle. Il réalise ainsi la nécessité d'un service régulier auprès des déshérités. Dans son esprit naît alors la Congrégation des Servantes des Pauvres : religieuses vouées exclusivement au service des Pauvres à domicile dans une complète gratuité. Œuvre de foi fondée sur l'Évangile : « J'étais malade et vous m'avez visité… tout ce que vous aurez fait à l'un de ces petits c'est à moi que vous l'aurez fait. » (Mt 25). Rien n'arrête désormais Dom Leduc dans la réalisation du dessein que la prière et la méditation lui ont fait concevoir.


Le 10 février 1872, quelques sœurs venues d'une petite communauté franciscaine de Cholet s'installent officiellement dans la maison de son père, rue Saint Eutrope à Angers. Par la suite, pour donner à la nouvelle fondation son caractère propre, et sur le conseil de l'Évêque d'Angers, Dom Leduc la rattache à l'ordre bénédictin. Pour l'établissement du Noviciat, un terrain est acquis le 25 août 1873 à la sortie d'Angers. Dom Leduc, après avoir installé les Sœurs, sera progressivement amené à y fixer sa demeure car sa présence est devenue nécessaire pour leur formation.


Le 8 mai 1874, l'Évêque d'Angers établit en congrégation régulière les Servantes des Pauvres, Oblates Régulières de l'Ordre de Saint Benoît. La vie de Dom Leduc reste celle d'un ascète, mais il garde une attention continuellement éveillée aux vrais besoins des autres, à leurs détresses surtout ; l'expérience de la souffrance l'a formé à l'amour des malades. De dom Guéranger, il garde en héritage une foi vive et un grand sens surnaturel. Rien n'est épargné pour la formation à la fois humaine, spirituelle et doctrinale des premières sœurs ; l'action apostolique ne pouvant procéder selon lui que d'une vie intérieure profonde, solide, stable comme le roc. Une cécité complète marque les dernières années de sa vie, épreuve qu'il supporte avec courage et sérénité. Durant sa dernière maladie, il répète à ses filles qui l'entourent ce qu'il leur a toujours enseigné : « N'ayez jamais d'autre modèle que Notre Seigneur. Vivez de la Charité du Sauveur. Soyez toujours bien humbles, bien obéissantes, bien simples, bien petites. Ce sont les vertus qui feront de vous des vraies religieuses… Oh ! Soignez bien vos malades ; Ayez un grand amour pour tous les Pauvres… et que votre pauvreté religieuse vous demeure toujours chère…». Le 27 novembre 1895, il s'endort dans la Paix de Dieu. Par sa foi, cet humble moine a fait jaillir un nouveau rameau du vieux tronc bénédictin.

 

Pour approfondir

Site de la Congrégation des Servantes des Pauvres

www.servantesdespauvres-osb.org

 



02/02/2009
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