Spiritualité Chrétienne

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La Reine du Rosaire de Pompéi

La Reine du Rosaire de Pompéi


Pompéi, l'an 79 après Jésus-Christ


L’antique Pompéi, forte des remparts qui la protégeaient de ses ennemis et la rendaient inexpugnable aux assauts des hordes sauvages, magnifique centre des réjouissances terrestres, se trouvait proche de la mer et du Vésuve. N’y vivaient que les riches et les puissants qui se faisaient servir comme des rois par des esclaves, et ne pensaient qu’à jouir, à se divertir, ou à augmenter leurs avoirs et à s’adonner aux intrigues politiques. Chacun cherchait à rivaliser avec l’autre dans la magnificence de sa demeure, et combien de mains d’esclaves ont œuvré à la construction des palais de marbre! On passait d’une pièce à l’autre en foulant de splendides mosaïques. Des statues de dieux se dressaient dans les niches. On y avait aménagé des fontaines monumentales et de luxueuses piscines et, pour les jours plus froids, des installations générales de chauffage, bref tout ce que la terre pouvait offrir. Mais ce monde jouisseur ne remarquait pas qu’au milieu de ce royaume et de cet éclat, un tout autre royaume commençait à s’établir, un royaume caché, spirituel, béatifiant, malgré son apparente pauvreté. La ville de Pompéi disparut de la surface de la terre le 24 août 79 de notre ère. Une chaude journée d’été pesait sur la campagne et la mer. Une chaleur inhabituelle devait avoir rendu les gens somnolents et lourds. On mangeait, on buvait, on festoyait, on se rafraîchissait dans la piscine, on aimait, on haïssait, comme toujours. Personne ne s’inquiétait du grondement singulier qui montait des profondeurs. Les caprices du Vésuve leur étaient inconnus. La chaleur de midi avait déjà contraint beaucoup à se coucher pour la sieste, tandis que les esclaves vaquaient à leurs travaux. Soudain, le Vésuve explosa avec une violence inouïe, crachant d’énormes nuages de cendres qui enténébrèrent tout. Puis, la pluie de cendres grises et noires tomba durant des heures interminables sur la ville et les environs, recouvrant tout: les temples, les palais, les remparts, les places. Environ vingt mille personnes furent ensevelies en un instant. Des averses de pluies torrentielles suivirent la pluie de cendres. Pompéi était rayé de la surface du globe. Aux 18e et 19e siècles, la ville de Pompéi, oubliée pendant des siècles, fut mise à jour par les archéologues. Ces derniers et des artistes n’en revenaient pas en face de tant d’édifices, de monuments, de bas-reliefs et de splendides mosaïques, témoins de la plus haute civilisation.


Bartolo Longo, fils de prédilection de la Reine du Rosaire


De l'enfance a la jeunesse


Un garçon, c’est le bonheur qui échut à la famille du petit Bartolo Longo, qui occupe maintenant un poste éminent dans le royaume de Marie à qui il se consacra.Son père, qui se prénommait aussi Bartolo, était médecin. Sa mère, Antonia Luparelli, était fille de magistrat. Cette famille honorable vivait à Latiano (Brindisi). Antonia était très jeune encore quand elle mit au monde son premier enfant, une fille qui reçut le nom de Rose. Le 11 février 1841 un fils naquit. Le Dr Longo était au comble de la joie. Son ardent désir de le voir baptisé sous le patronat, comme lui, de saint Barthélemy fut considéré comme allant de soi.


L'internat


Dès l’âge de six ans, selon l’usage d’alors en Italie, les notables envoyaient leurs enfants à l’internat. La maman en avait le cœur brisé. Mais le père lui en fit comprendre l’absolue nécessité pour la formation du garçonnet. Il la consolait en lui parlant des vacances qui le ramèneraient auprès d’elle. Bartolo fut donc conduit à l’internat de Francavilla Fontana. Il n’en garda pas un trop mauvais souvenir. Il avait le sentiment que l’assistance maternelle lui était désormais assurée par la Madone. Quel amour Elle lui portait! Le plus beau jour de l’écolier Bartolo fut, sans conteste, celui de sa Première Communion. Le regard radieux, il racontait à ses orphelins comment il s’était trouvé dans un paradis de bonheur après avoir reçu le Sauveur. Ce jour-là, il avait édifié tout son entourage. Ce garçon toujours si vif, si prompt, était resté une heure et demie à genoux, immobile, absorbé dans la prière. Quand son abbé l’invita enfin, après cette longue adoration, à se lever pour aller manger, il lui sembla falloir quitter son paradis pour la terre. «Je n’ai pas faim», répondit-il, lui qui d’ordinaire saluait avec joie le moment d’aller au réfectoire.


Dans la tourmente


Bartolo choisit les études juridiques. La vie mondaine contre laquelle l’internat l’avait protégé lui souriait désormais de toutes parts, intéressante et séductrice. Tant que l’étude, les loisirs, la musique et les amis accaparaient son temps, il était inconscient de la lutte que se livraient le ciel et l’enfer pour le posséder. Le temps réservé à la prière s’amenuisait et sa nostalgie de Dieu s’essoufflait. Il dut se rendre à Naples, dont la célèbre université était la seule à décerner le diplôme d’Etat. Si le jeune homme avait pu se rendre compte à quel point l’enfer en fut ravi, il en aurait été effrayé, ce qu’il reconnut bien plus tard. Lui-même n’en avait aucun soupçon, mais deux mamans tremblaient et priaient sans cesse pour le cher enfant de prédilection qui courait au malheur, les yeux ouverts et fermés à la fois. Son ange gardien menait le combat contre les puissances des ténèbres. Les tentations de Bartolo étaient terribles. Tous les courants intellectuels l’intéressaient et le tentaient. Tout imbu de la philosophie de Hegel et de Renan, il en perdit l’indépendance de son jugement. Le 12 décembre 1864, âgé de 23 ans, il obtint le doctorat en droit. Le jeune docteur, très prisé dans son milieu, avait l’esprit si obnubilé par l’erreur et tant de haine qu’à vues humaines tout revirement était exclu. Il était devenu l’homme dont Satan, avec toutes ses ruses et ses finesses, entendait faire son instrument.


1865, solennité du Sacré Cœur de Jésus


Tôt le matin Bartolo se rendit à Porta Medina, à la découverte de l’église du Rosaire où officiait le Père Radente, le dominicain que son ami lui avait recommandé. Guidé par ce qu’il devait prendre pour du hasard, Longo, appelé à devenir l’apôtre du Rosaire, fit le premier pas de sa conversion sur le seuil d’une église du Rosaire; un pas hésitant, tremblant, qui lui faisait honte. Une atmosphère étrange l’accueillit, si différente de celle des temples spirites. Il s’avança lentement, cherchant le confessionnal du Père Radente. C’était l’époque où l’on craignait espions et ennemis. Le sacristain vit le pénitent s’approcher, vacillant, du confessionnal et s’y engouffrer. Il resta néanmoins à son poste, prêt à intervenir si le confesseur lui en donnait le signal. Après une longue attente, le sacristain vit ressortir le pénitent, le visage couvert de larmes, mais serein. Il avait devant lui un homme qui venait de vivre un merveilleux moment de sa vie, le miracle de sa conversion, les retrouvailles du bon Pasteur avec sa brebis égarée. Purifié dans le Sang Précieux, Bartolo naissait à une vie nouvelle inondée d’une paix merveilleuse. En se préparant pour la sainte Eucharistie, le Père Radente se sentait lui aussi émerveillé du miracle qu’il venait de vivre. Toutes vannes ouvertes par le Sacré Cœur de Jésus, deux fleuves de grâces affluèrent dans ces deux cœurs qui s’étaient rencontrés en ce sanctuaire de la Reine du Rosaire.


Une paternité spirituelle


La nouvelle de la conversion prenait de l’ampleur. A cette époque, Bartolo prit la décision de passer ses examens d’avocat. Il les réussit brillamment, mais il consacrait ses facultés exclusivement aux tâches que Dieu lui réservait. Lors de sa conversion, il n’avait que 25 ans et avait donc à résoudre le problème de son état de vie. Comment devait-il interpréter la profonde affection qu’il avait pour la fille du directeur de la Banque de Naples? De nobles sentiments l’attiraient vers la gracieuse Annina Guarnieri. Le père de cette fille doit avoir accueilli Maître Longo comme un gendre idéal. Il lui remit dix mille lires — une fortune pour ce temps-là —, afin qu’il puisse offrir à sa fiancée la plus noble et la plus digne parure. Bartolo écrivit à sa tante: «J’ai l’intention de fonder une famille catholique pour pouvoir donner à l’Eglise de nouveaux enfants et de nouveaux adorateurs de Dieu.» Mais cette intention, si noble fût-elle, n’était pas dans les plans de Dieu qui se réservait Bartolo pour être le père spirituel d’une multitude d’enfants. Une paternité spirituelle qui allait lui coûter le sacrifice le plus héroïque de sa vie. Comment? Suivons les événements. De Bari, où habitait sa fiancée, Bartolo se rendit à Naples pour y acheter la parure de noces. Au cours de ce voyage il rencontra son ami le professeur Pepe, à qui il raconta, tout heureux, son aventure. Plutôt que de se réjouir, Pepe lui répondit sur un ton de reproche: «Bartolo, aurais-tu déjà oublié ta promesse? Ne te souviens-tu plus de ton vœu: expier tes péchés de jeunesse par un apostolat religieux?» Ce reproche alla droit au cœur d’un Bartolo tout épris d’un autre amour. Peu après il rencontra son Père spirituel, le Père Radente. Ce religieux fut encore plus exigeant et plus âpre dans ses reproches, ce qui était inhabituel de sa part: «Tu as donc rompu ton vœu de renoncer au monde pour ne servir que l’Eglise?» On peut difficilement imaginer les souffrances de Bartolo lors de ces deux rencontres. Va-t-il vraiment renoncer à son ardent amour? Pouvait-il exiger d’Annina ce sacrifice? Un prêtre est-il en mesure de comprendre ce problème? La lumière qui éclairait présentement son univers vacillait déjà dangereusement quand l’amer reproche lui redonna vigueur: «Tu as promis ferme de renoncer aux choses de la terre.» Le coup fut indiciblement douloureux et pénétrant, si intensément douloureux que Bartolo n’en a jamais plus voulu faire remonter le souvenir. Il est bien évident que ces sacrifices, le sien et surtout celui de la noble Annina, offerts sur l’autel de leurs cœurs, ont valu à Bartolo une surabondance de grâces dans sa nouvelle vocation. Le bon conseil décisif, il l’obtint d’un prêtre de sainte vie, le Père Ribera, rédemptoriste, conscient de la gravité du moment. C’est de ce religieux à la spiritualité éprouvée et dont le visage était rayonnant de bonté, qu’il reçut un mot rassurant et réconfortant. «Pour gagner, il faut être libre. Si tu as une famille à ta charge, tu ne peux pas t’engager pleinement. Le Seigneur attend de toi de grandes œuvres. Les temps viendront où il confiera aux laïcs le soin de diriger des œuvres religieuses pour maintenir la foi dans les familles.» Quoi qu’il en soit, sans la prière Bartolo n’aurait pas surmonté l’épreuve. Des milliers d’âmes comptaient sur sa paternité spirituelle; c’est ce qu’une lumineuse heure de grâce lui a sans doute laissé entrevoir.


Chez la Comtesse de Fusco


Une noble dame, qui commençait à jouer dans la vie de Longo un rôle très important, vivait dans son palais proche du petit couvent des Volpicelli. Elle était l’amie intime et la bienfaitrice des «Servantes du Sacré Cœur de Jésus». Son nom est inséparablement lié à celui de Bartolo Longo. Elle fut plus tard la co-fondatrice de ses œuvres à Pompéi. C’était la comtesse Marianna De Fusco, veuve et mère de cinq enfants. Elle rayonnait de bonté et de bienfaisance extraordinaires pour les pauvres et les miséreux, si nombreux à Naples: malades, vieillards, enfants, corps et âmes souffrant de faim. Son palais était à quelques pas seulement du couvent des Volpicelli, dont la chapelle du Sacré-Cœur de Jésus était devenue son berceau spirituel. Dans cette chapelle aussi Bartolo Longo venait s’agenouiller chaque soir pour le chapelet et le salut. Dès sa conversion il fut donc introduit dans un cercle de nobles personnes. Cependant une absence de deux ou trois jours inquiéta les deux amies. Elles envoyèrent une servante pour s’informer de lui. La visiteuse trouva un homme malade et agité par la fièvre, isolé et sans secours. La comtesse Marianna intervint promptement. Aucun hôtel ne se trouvant dans le voisinage, elle offrit au malade de le prendre chez elle. C’était pour Maître Longo, en si piteux état, un vrai message du Ciel. La Providence l’introduisait en effet dans la maison de celle qui allait devenir son bras droit. Guéri, il put s’asseoir à la table de famille. L’aîné des cinq enfants avait seize ans et le cadet, huit. A la demande de la comtesse, il accepta d’être leur précepteur.


La Reine du Rosaire


Un soir qu’il parcourait la contrée, très abattu et impuissant à trouver le moyen de sortir ces pauvres ignorants de leur misère, Bartolo jeta un regard sur le coucher du soleil dont les derniers rayons doraient chaque pierre, chaque buisson, chaque pauvre cabane. Une contemplation d’où ne pouvait naître qu’une lumineuse idée: cette lumière ne serait-elle pas la grâce qui, projetée sur les ombres humaines, les ferait briller à leur tour? N’est-ce pas le miracle dont il a été lui-même l’objet? Au loin l’Angélus sonnait, semblable à une voix du Ciel dans cette solitude. Un appel impérieux monta du plus profond de son être: «Que Marie soit connue et vénérée ici, et cette vallée de ténèbres se changera en paradis! Instaurons-y la pratique du Rosaire.» Il tomba à genoux et pria: «Oui, le chapelet, mon secours, ma consolation, mon salut! Je te promets, ô ma Mère, de tout faire pour le répandre, je ne quitte pas ce pays avant de l’y avoir répandu!» La Reine du Rosaire fit bon accueil à la promesse et Bartolo Longo mit tout son sérieux à la faire fructifier. Mais il ignorait tout des merveilles qui allaient s’accomplir sur ses pas. Il commença par distribuer aux hommes, aux femmes et aux enfants, des chapelets et des médailles. Il devait cependant constater la profonde ignorance de ce peuple. Le «Je vous salue, Marie» était inconnu de beaucoup. On accordait plus volontiers foi à une diseuse de bonne aventure qu’au Siège de la Sagesse et au Trésor de Bonté qu’est notre Très Puissante Mère. Peu à peu cependant, l’apôtre de Marie gagna les cœurs par sa bonté. «Il ne s’est jamais fait payer», disait-on. Ce qu’il avait, c’était pour le donner. Dès qu’ils le voyaient passer, les enfants tendaient vers lui leurs petites mains crasseuses. Mais lui voyait dans leurs regards les désirs de l’Enfant Jésus. Et s’il faisait prier le «Je vous salue, Marie» à un enfant, c’était pour lui comme un sourire de Notre-Dame. Sa vie, dans cette solitude parmi les miséreux, n’était pas facile, mais sereine puisqu’il se savait accomplir parfaitement la volonté de Dieu. La prière du Rosaire le réconfortait et le consolait de manière extraordinaire. Sans cette grande grâce, il aurait bien vite renoncé à la peine et à l’âpre lutte entreprise en faveur de ces gens.


Le premier miracle


La comtesse Marianna De Fusco s’était enthousiasmée aussitôt pour le plan de l’évêque. Dans le grand cercle de ses connaissances elle fit campagne pour la construction de l’église en l’honneur de la Reine du Rosaire. Comme tertiaire de Saint Dominique, elle commença par aller trouver les membres de sa confrérie. Dans sa tournée, elle passa chez la très douée artiste Anna-Maria Lucarelli. Poétesse et musicienne de grand renom, cette dernière prit une part très active à la réalisation de cette nouvelle œuvre. Quant à Maître Bartolo Longo, ses articles dans la presse avaient déjà éveillé de l’intérêt et même de l’enthousiasme. Après son entretien avec la comtesse De Fusco, l’artiste manifesta une entière confiance pour ce projet. Elle avait toutefois une lourde croix à porter: elle servait de mère à deux de ses nièces. Sa préférée, Clorinda, alors âgée de douze ans, souffrait désespérément de crises d’épilepsie. La tante avait tout essayé, jusqu’à recourir aux soins de l’illustre professeur Antonio Cardarelli, sans aucun résultat. Les crises étaient si graves que l’enfant en arrivait souvent à ne plus reconnaître sa tante. Madame Lucarelli prit les deux mains de la comtesse dans les siennes et lui fit cette promesse: «Si la Reine du Rosaire guérit ma fille, j’irai frapper à toutes les portes de Naples pour quêter en faveur de l’église de Pompéi.» La comtesse l’embrassa cordialement. «Comptez sur moi pour prier avec vous», promit-elle, et elle ajouta: «Commençons aussitôt par une neuvaine à la Reine du Rosaire!» C’était le 3 février 1876. Dans sa confiance, la comtesse alerta son ami Maître Longo. Du coup, ils étaient trois à demander un miracle. Les neuf jours passèrent sans que le moindre changement se fît remarquer chez la malade. Ils redoublèrent de ferveur. Il se peut que la confiance de la tante ait été quelque peu ébranlée, mais Bartolo qui, le 13 du mois, venait d’exposer la statue à Pompéi, ne croyait pas rester inexaucé. Luttant pour l’enfant malade, il s’agenouilla devant la statue miraculeuse et, les larmes aux yeux, il pria sa Mère céleste, dont il avait éprouvé en lui-même la puissance prodigieuse: «A saint Dominique déjà, Tu avais promis que quiconque demanderait une grâce, il l’obtiendrait par le saint Rosaire. Je Te rappelle Ta promesse, ô Mère, le chapelet à la main. Mère, Tu as désiré avoir une église à Pompéi. Mère, donne confirmation de Ton désir. Guéris Clorinda!…» C’est ainsi ou en d’autres termes semblables qu’il priait, restant à genoux, sans penser ni à manger ni à boire. La sérénité s’installa dans son cœur, barrant la route au doute. Et chez Madame Lucarelli, ce 13 du mois, il se passa quelque chose. Clorinda, rayonnante de joie, s’élançait dans les bras de sa tante en criant: «Maman, maman, je suis guérie, la Madone m’a délivrée de mes maux!» La nouvelle se répandit comme une fusée à travers Naples. Elle arriva même à Pompéi le même jour, pendant que B. Longo priait encore. Bartolo savait bien maintenant que ce lieu allait devenir, de par sa destination extraordinaire, un lieu béni du Ciel. Plus aucun doute ne pouvait ébranler cette conviction. Marie avait donc confirmé son désir d’avoir ici un sanctuaire. Depuis la miraculeuse guérison de Clorinda, on annonçait de toutes parts et sans discontinuer des grâces obtenues. Du 15 février à la Saint-Joseph, le 19 mars, donc, en l’espace d’un mois, on enregistra huit guérisons miraculeuses. Ces signes célestes épaulaient puissamment l’avocat dans sa lutte contre toutes les difficultés, grandes et nombreuses. Le grand ennemi de la Reine du Ciel était sans doute à la tâche pour entraver la construction. Mais une nouvelle fois, la victoire reviendra à Celle qui écrase la tête du dragon.


Deuxième partie

les apparitions


Une maman malade a eu une première vision de Marie, telle que la représente la statue miraculeuse. Quelqu’un lui avait parlé de miraculés exaucés par la Reine du Rosaire, ce qui la remplit d’une totale confiance pour aussitôt implorer l’aide de Marie sous ce vocable. Avec la prière du Rosaire, qui avait déjà obtenu tant de grâces dans la région de Pompéi, cette maman saluait chaque jour sa divine Mère et la priait d’avoir pitié de ses enfants. Comment la meilleure des mères aurait-elle pu ne pas exaucer une maman éplorée? Le 8 juin 1876, un mois après la pose de la première pierre du sanctuaire, Marie apparut à la pauvre mère et lui dit: «Notre-Dame du Rosaire de Pompéi t’a exaucée.» Dès que les foules, pleines de vivacité, du Mezzogiorno eurent vent des premiers miracles, des grâces innombrables affluèrent sur les fidèles de Pompéi. Sans doute les plus pauvres furent-ils les plus favorisés.


Le sanctuaire n’était pas encore achevé qu’un autre miracle d’une prodigieuse notoriété se produisit, qui devait faire de Notre-Dame de Pompéi un phare éclatant. Le commandeur Agrelli, de Naples, avait une fille gravement malade. Depuis déjà treize mois les voisins entendaient les gémissements de la fille tourmentée par des crampes fréquentes. Et à la voir, chacun souhaitait la plus prompte délivrance, tant elle faisait pitié. Le 16 février 1884, un visiteur lui apporta un livret de neuvaines et une médaille de la Reine du Rosaire. Aussitôt, la famille se mit à réciter les prières de la neuvaine en sa compagnie. La situation resta alarmante deux semaines durant. Le 3 mars, vers trois heures de l’après-midi, après une violente crise, elle se reprit et, ô prodige, que vit-elle au-dessus de son lit? La Mère de Dieu merveilleusement belle lui souriait avec une maternelle tendresse. Fortuna fit le signe de la Croix. La Sainte Vierge était assise sur un trône élevé, tenant l’Enfant Jésus sur ses genoux. Elle était entourée de personnages lumineux, dont Dominique et Catherine agenouillés à ses pieds, l’un d’un côté et l’autre de l’autre. La Madone tenait un chapelet à la main. Dans cette sublime apparition, la malade reconnut la Reine du Saint Rosaire de Pompéi. Profondément émue, elle suppliait: «Reine du Saint Rosaire, viens à mon secours, guéris-moi! J’ai déjà fait une neuvaine, mais je n’ai pas été exaucée, ô ma Mère! J’aimerais tant guérir!» Des larmes coulaient le long de ses joues amaigries. Et voilà que Fortuna Agrelli, émerveillée, entend la douce voix de sa céleste Mère. Elle perçut les mots suivants: «Mon enfant, tu m’as invoquée et demandé des grâces sous des titres variés. Mais maintenant que tu m’as appelée sous celui de Reine du Rosaire qui me plaît particulièrement, je ne peux plus ne pas t’accorder la faveur que tu as sollicitée, car ce nom m’est plus cher que tous les autres. Fais encore trois neuvaines et tu auras tout.» Fortuna éprouva une si grande confiance qu’elle ne put plus douter. Et lorsqu’elle se retrouva seule, après l’évanouissement du surnaturel, elle ressentit dans son âme une grande joie. Les paroles de Marie restaient comme gravées dans son cœur. Les membres de la famille de Fortuna s’étonnaient de la voir si radieuse. Alors, Fortuna et sa famille commencèrent les neuvaines. La confiance grandit chez la malade, assurée désormais de se trouver bientôt exaucée. On approchait du 8 mai, le jour des grâces dans le val de Pompéi. Ce jour-là Fortuna dit à sa sœur: «Je suis sûre qu’aujourd’hui la Madone va m’accorder une grâce spéciale, car j’ai lu qu’Elle accordait beaucoup de grâces en ce jour anniversaire.» Et le miracle se produisit. Fortuna Agrelli, qui tant de fois avait vu la mort en face, se leva, totalement guérie. La nouvelle se répandit à Naples; elle éveilla dans beaucoup d’âmes une confiance illimitée en la Reine du Saint Rosaire.


Pour l’inauguration du sanctuaire, le légat de Léon XIII, le cardinal Raffaele Monaco La Valetta, arriva avec ses grands dignitaires dans la cité de la Reine du Rosaire. On n’en était pas encore au temps de Jean Paul II qui a fait le tour du monde et qui le 21 octobre 1979 atterrit en hélicoptère devant le sanctuaire de Pompéi pour honorer la Madone, accomplissant ainsi la prophétie du serviteur de Dieu qui avait annoncé la présence du Saint-Père en ce lieu. Bartolo Longo fut heureux d’accueillir, sinon le Pape, du moins son légat. Une joie sans bornes s’empara de lui quand il vit déballer le cadeau personnel du Saint-Père: une chasuble magnifique, toute brodée d’or. L’aurore de ce 8 mai 1887 transformait Pompéi en un paradis. Une immense foule s’était rassemblée de tous les points de l’horizon pour assister à la triple célébration. La première cérémonie fut donc la consécration de l’autel sur lequel se célébrerait dorénavant l’auguste Sacrifice sous le regard de la Maman de Jésus, la Reine du Saint Rosaire. Nul ne se fait une idée du nombre incalculable de grâces répandues de cet autel depuis lors. Quant à la statue miraculeuse exposée jusqu’ici dans la petite église paroissiale, on l’avait fixée dans une précieuse niche de bronze doré. Elle allait être couronnée ce jour même. Dans un geste de la plus haute distinction, le Pape avait béni lui-même la couronne de pierreries, que le légat devait fixer maintenant sur la tête de la Reine du Rosaire. Ainsi couronnée, la Reine fut portée en triomphe, sous les acclamations des foules, à travers la nouvelle cité, vers son nouveau sanctuaire. Les Ave Maria résonnaient sur les murs, les foulards tournoyaient au-dessus des têtes sous une pluie de pétales, pendant que les chants et les prières continuaient dans une jubilation sans fin. Quinze mille personnes, selon l’estimation générale, étaient venues honorer leur Reine.


La Neuvaine


En Italie, la neuvaine de Pompei, qui se dit du 30 avril au 8 mai, est demeurée célèbre. Par exemple, Rosa Quattrini, la voyante de San Damiano, la récitait chaque année. Elle a valu tant de protections, de guérisons et de conversions!


Texte extrait des Stella Maris nos 392 et 393 de mai et juin 2003


Neuvaine à la Reine du Rosaire de Pompéi


Pendant 13 mois, Fortuna, fille du commandant Agrelli, souffrait de crampes extrêmement douloureuses, de vomissements et autres tortures physiques. Le 16 février 1884, la jeune malade entama alors des neuvaines de Rosaires et la Vierge lui apparut le 3 mars, entourée d'anges, de Saint-Dominique et de Sainte-Catherine de Sienne. Alors Elle expliqua que si on l'invoque sous le vocable de Notre-Dame du Rosaire en faisant trois neuvaines, on obtiendra tout ce que l'on désire, suivies de trois neuvaines en remerciement. La jeune fille fut instantanément guérie et cela impressionna profondément le pape Léon XIII qui encouragea alors officiellement cette forme de prière. Padre Pio récitait souvent cette neuvaine, qu'il recommandait chaleureusement à tous ceux qui voulaient obtenir des grâces. "Ceci est mon testament et mon héritage, disait-il : aimez et faites aimer la Sainte-Vierge, priez et faites prier le Rosaire". Sa devise : "sanctifie-toi et sanctifie les autres". D'après les indications de la Sainte-Vierge, il faut donc faire trois neuvaines de Rosaire en prière de demande et 3 neuvaines de Rosaire en action de grâce ! Cela veut dire qu'à raison d'un Rosaire par jour (trois chapelets), il faudra réciter ce rosaire pendant 54 jours.


Sainte-Catherine de Sienne, ma Protectrice et ma Maîtresse, toi qui assistes du Ciel ceux qui ont l'habitude de te prier lorsqu'ils récitent le Rosaire de Marie, assiste-moi en ce moment, et daigne réciter, en même temps que moi, la Neuvaine à la Reine du Rosaire qui a établi le trône de ses Grâces dans la vallée de Pompéi, afin que, par ton intercession, j'obtienne la grâce que je désire. Amen !


Dieu, viens à mon aide !

Seigneur, à notre secours !

Gloire au Père...


Ô Vierge Immaculée et Reine du Saint Rosaire, en ces temps où la foi est morte et où l'impiété triomphe, Tu as voulu établir Ton siège de Reine et de Mère sur l'antique terre de Pompéi, séjour des païens morts. Et de ce lieu où l'on adorait les idoles et les démons, Toi, aujourd'hui, comme Mère de la Grâce Divine, Tu répands partout les trésors des Miséricordes du Ciel ! Ah ! de ce trône où Tu règnes, pleine de pitié, jette sur moi aussi un regard bienveillant, Ô Marie, et prends pitié de moi qui ai tellement besoin de Ton secours. Comme Tu T'es révélée à tant d'autres, montre-Toi, à moi aussi, véritable Mère de miséricorde : « Monstra Te esse Matrem ! », alors que, de tout coeur, je Te salue et je T'invoque, ma Souveraine et Reine du Très Saint Rosaire !


Salve Regina...


Prosterné au pied de Ton trône, Ô grande et glorieuse Dame, mon âme Te vénère au milieu des gémissements et des angoisses qui pèsent lourdement sur elle. Dans ces craintes et ces agitations où je me trouve, je lève les yeux vers Toi avec confiance. Tu as daigné choisir pour demeure les campagnes des paysans pauvres et abandonnés. Et là, face à la ville et à l'amphithéâtre des plaisirs mondains où règnent le silence et la ruine, Toi, comme Reine des Victoires, Tu as élevé Ta voix puissante pour appeler de toutes les régions de l'Italie et du monde catholique, Tes fils spirituels pour Te construire un Temple. Prends enfin pitié de mon âme tombée misérablement dans la boue. Aie pitié de moi, Ô Dame, aie pitié de moi, je suis submergé de misères et d'humiliation. Toi qui es l'extermination des démons, prends ma défense ! Toi qui es le Secours des Chrétiens, sauve-moi de ces souffrances dans lesquelles je suis malheureusement plongé. Toi qui es notre vie, sois victorieuse de la mort qui menace mon âme au milieu des dangers où elle se trouve exposée. Redonne-moi la paix, la tranquillité, l'amour, la santé ! Amen !


Salve Regina...


Entendre que nombreux sont ceux que Tu as comblés de bienfaits uniquement parce qu'ils ont eu recours à Toi avec Foi, voilà qui met en moi une ardeur nouvelle et le courage de T'appeler à mon secours. Tu as assuré autrefois à Saint-Dominique que celui qui veut des grâces, les obtiendra par Ton Rosaire. Avec Ton Rosaire à la main, moi, je T'appelle, Ô Mère, à ne pas manquer à Tes maternelles promesses. Bien plus, Toi-même, Tu fais, de nos jours, de continuels prodiges pour appeler Tes enfants à T'honorer dans le Temple de Pompéi. Tu veux essuyer nos larmes, Tu veux adoucir nos craintes ! Et moi, le cœur sur les lèvres, je T'appelle et je T'invoque avec une foi vive : « Ma Mère... chère Mère... Mère si belle !... Très douce Mère, viens à mon aide ! Mère et Reine du Saint Rosaire de Pompéi, ne tarde plus à étendre Ta main puissante pour me sauver, car si Tu tardes à le faire, Tu vois que, pour moi, c'est la ruine ! »


Salve Regina...


Et à qui puis-je avoir recours, sinon à Toi, qui es le soulagement des malheureux, le réconfort des abandonnés, la consolation des affligés ? Oh, je Te l'avoue, mon âme est misérable, elle est chargée de péchés énormes, elle mérite le feu de l'enfer, elle n'est pas digne de recevoir Tes grâces... Mais n'es-Tu pas L'espérance des désespérés, la grande Médiatrice entre l'homme et Dieu, notre puissante Avocate auprès du Trône du Très-Haut, le Refuge des pécheurs ?... Oh, il suffit que Tu dises une parole en ma faveur à Ton Fils, et Lui, T'exaucera. Demande-lui donc, Ô Mère, cette grâce dont j'ai tellement besoin... (on formule la grâce désirée). Toi seule peux me l'obtenir, Toi qui es mon unique espérance, ma consolation, ma douceur, toute ma vie. Ainsi j'espère ! Amen.


Salve Regina...


Ô Vierge et Reine du Saint Rosaire, Toi qui es la Fille du Père Céleste, la Mère du Divin Fils, l'Épouse de l'Esprit Septiforme, Toi qui peux tout auprès de la Sainte Trinité, Tu dois implorer pour moi cette grâce dont j'ai tant besoin, pourvu qu'elle ne soit pas un obstacle à mon salut (on expose la grâce désirée). Je Te la demande par Ton Immaculée Conception, par Ta Divine Maternité, par Tes joies, par Tes douleurs, par Tes triomphes. Je Te la demande par le Cœur de Ton Jésus d'Amour, par ces neuf mois pendant lesquels Tu L'as porté dans Ton sein, par les souffrances de Sa vie, par Sa cruelle Passion, par Sa mort sur la Croix, par Son Nom très Saint, par Son Sang très Précieux. Je te la demande enfin par Ton Cœur très doux, en Ton Nom glorieux, Ô Marie, qui es L'Étoile de la mer, la Dame puissante, la Mère des Douleurs, la Porte du Ciel et la Mère de Toute Grâce. J'ai confiance en Toi. J'espère tout de Toi. Tu dois me sauver ! Amen !


Salve Regina...


Rends-moi digne de Te louer, Vierge très pure !
Donne-moi le courage contre Tes ennemis ! Prie pour nous, Reine du Très Saint Rosaire ! Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ !


Prions


Dieu, dont le Fils Unique, par Sa vie, Sa mort et Sa résurrection, nous a mérité la Grâce du Salut éternel, fais, nous T'en prions, qu'en méditant ces Mystères par le Très Saint Rosaire de la Bienheureuse Vierge Marie, nous imitions ce qu'ils contiennent et obtenions ce qu'ils promettent. Par le même Jésus-Christ, notre Seigneur.


Et l'on ajoute un « Ave Maria » pour le Bienheureux Bartolo Longo, tertiaire dominicain, fondateur du Sanctuaire dédié à Notre-Dame du Rosaire à Pompéi).


Supplique à la Reine du Rosaire de Pompéi


La Supplique à Notre-Dame du Saint-Rosaire de Pompéi, peut être récitée à tout moment de l'année, mais avec elle est récitée avec beaucoup de solennité à Pompei et dans de nombreux lieux en Italie et du Monde entier à Midi, le 8 Mai, Fête de la Reine du Rosaire de Pompéi et le premier Dimanche d'octobre, Fête de jour Notre-Dame du Saint-Rosaire à Pompéi, à midi, car cette heure est "l'heure du Monde", avait dit le Bienheureux Bartolo Longo.


Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.


Ô Auguste Reine des Victoires, ô Souveraine du Ciel et de la Terre, à ton nom se réjouissent les cieux et tremblent les abysses, ô Reine glorieuse du Rosaire, nous, tes fils dévoués, réunis dans ton Temple de Pompéi en ce jour solennel, nous épanchons les affections de notre cœur et avec une confiance toute filiale, nous t’exprimons nos misères. Du Trône de clémence, où tu es assise en Reine, tourne, ô Marie, ton regard compatissant sur nous, sur nos familles, sur l’Italie, sur l’Europe, sur le monde. Aie compassion des angoisses et des tourments qui assombrissent notre vie. Vois, ô Mère, combien de dangers dans l’âme et dans le corps, combien de calamités et d’afflictions nous oppressent. Ô Mère, implore pour nous la miséricorde de ton divin Fils et vaincs, par la clémence, le cœur des pécheurs. Ce sont nos frères et tes fils qui coûtent tant de sang à ton doux Jésus et qui contristent ton Cœur très sensible. Montre-toi à tous telle que tu es, Reine de paix et de pardon.


Je vous salue, Marie


Il est vrai que nous, en premiers, bien que nous soyons tes fils, par nos péchés, nous crucifions de nouveau en notre cœur Jésus et nous transperçons encore une fois ton Cœur. Nous le confessons: nous méritons les plus durs châtiments, mais tu, rappelle-toi que sur Golgota, tu as recueilli, avec le Sang divin, le testament du Rédempteur moribond qui t’a désignée comme notre Mère, Mère des pécheurs. Comme notre Mère, tu es donc notre Avocate, notre espérance. Et nous, en gémissant, nous étendons nos mains suppliantes vers toi, et crions: Miséricorde! Ô Mère de bonté, aie pitié de nous, de nos âmes, de nos familles, de nos parents, de nos amis, de nos défunts, et surtout de nos ennemis et de tous ceux qui se disent chrétiens et qui pourtant offensent le Cœur aimable de ton Fils. Nous implorons aujourd’hui pitié pour les Nations dévoyées, pour toute l’Europe, pour le monde entier, afin que, repenti, il retourne à ton Cœur. Miséricorde pour tous, ô Mère de Miséricorde!


Je vous salue, Marie



Daigne, bienveillamment, ô Marie, nous exaucer! Jésus a remis dans tes mains tous les trésors de ses grâces et de ses miséricordes. Tu es assise, couronnée Reine, à la droite de ton Fils, resplendissante de gloire immortelle sur tous les Chœurs des Anges. Tu étends ta domination sur toute l’étendue des cieux et la terre et toutes les créatures sont soumises à toi. Tu es la toute-puissante par grâce, tu peux donc nous aider. Et si tu ne voulais pas nous aider, parce que nous sommes des fils ingrats et indignes de ta protection, nous ne saurions à qui nous adresser. Ton cœur de Mère ne permettra pas de voir, nous, tes fils, perdus. L’Enfant que nous voyons sur tes genoux et la Couronne mystique que nous admirons dans ta main, nous inspirent confiance que nous serons exaucés. Et nous, nous avons pleine confiance en toi, nous nous abandonnons comme de faibles fils entre les bras de la plus tendre des mères, et, aujourd’hui même, nous attendons de toi les grâces tant désirées.


Je vous salue, Marie


Demandons la bénédiction à Marie


Une dernière grâce, nous te demandons maintenant, ô Reine, et tu ne peux pas nous la refuser en ce jour très solennel. Accorde-nous, à tous, ton amour fidèle et d’une façon spéciale, ta bénédiction maternelle. Nous ne nous détacherons pas de toi, jusqu’à ce que tu nous auras bénis. Bénis, ô Marie, en ce moment, le Souverain Pontife. Aux splendeurs antiques de ta Couronne, aux triomphes de ton Rosaire, pour lesquels tu es appelée Reine des Victoires, ajoute encore ceci, ô Mère: accorde le triomphe à la religion et la paix à la Société humaine. Bénis nos Évêques, nos prêtres et particulièrement tous ceux qui se dévouent pour l’honneur de ton Sanctuaire. Bénis enfin tous les associés à ton Temple de Pompéi et tous ceux qui cultivent et diffusent la dévotion au Saint Rosaire. Ô Rosaire béni de Marie, douce Chaîne qui nous relie à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges, tour de salut contre les assauts de l’enfer, port sûr dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons jamais plus. Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie, à toi le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres sera ton nom suave, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très chère, ô Refuge des pécheurs, ô Souveraine consolatrice des affligés. Sois partout bénie, aujourd’hui et toujours, sur la terre et dans le ciel. Amen.


Salut, ô Reine

 



29/10/2009
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