Bienheureux Cyriaque-Elie Chavara
Bienheureux Cyriaque-Elie Chavara
Homme de prière et d’action
1805-1871
Fête le 3 janvier
Cyriaque Chavara naît en 1805 au Sud de l’Inde, dans le village de Kainakary, dans la Province du Kérala. Il a 1 frère et 4 sœurs, ses parents sont des notables du lieu ; ils appartiennent ay Rite Syro-Malabar, qui, selon la tradition, se rattache en ligne droite à la première évangélisation apostolique en Inde, réalisée par l’Apôtre Saint Thomas. C’est pourquoi les chrétiens de ce Rite s’appellent fièrement « Chrétiens de Saint Thomas ».
Cyriaque est un enfant très intelligent et très pieux. A 11 ans, le Père Palackal le fait venir à son Séminaire de Pallipuram. Lorsque ses parents meurent, Cyriaque doit in,terrompre un moment ses études pour venir en aide à sa famille, puis il les achève au Séminaire Diocésain Central de Verapoly. Il est ordonné Prêtre à 24 ans, le 29 novembre, par le Vicaire Apostolique, Monseigneur Stabilini.
Le Père Palackal et un Prêtre de ses amis projettent de se retirer dans la solitude pour vivre en ermites. Cyriaque se joint à eux. En 1831, ils fondent à Mannanam un couvent dédié à Saint Joseph. A côté, est érigé un Séminaire pour la formation des jeunes de Rite Syro-Malabar, répondant ainsi à un besoin urgent, car les Prêtres manquent d’instruction et la vie des fidèles s’en ressent. En 1844, le Vicaire Apostolique le charge d’examiner tout le clergé. La même année, au prix de grands efforts, le Père Cyriaque monte une inprimerie. Il créée deux périodiques rédigés dans la langue du pays, le malayalam : un mensuel , « la Fleur du Carmel » ; et un quotidien, « le Deepika ». Il publie aussi des livres de catéchèse et de prières. Cet apostolat de la presse exerce encore une profonde influence, sensible encore de nos jours. Pour répondre aux désirs du Vicaire Apostolique, la Communauté, dont il est devenu le Supérieur, se livre, en plus de sa vie érémétique, à un apostolat marqué par des retraites et des Missions paroissiales. Lui-même parcourt toutes les églises du Kérala. L’Institut du Père Cyriaque reçoit son approbation canonique en 1855 et devient « Congrégation des Serviteurs de Marie Immaculée du Mont Carmel » ou « Carmes Déchaux du Tiers Ordre ». Actuellement, la Congrégation porte le nom de « Carmes de Marie Immaculée » [CMI]) Quant au Père Cyriaque, il fait Profession religieuse le 8 décembre de la même année et prend le nom de Cyriaque-Elie de la Sainte Famille (On sait que le Prophète Elie, qui s’était retiré dans une grotte du Mont Carmel, est vénéré par les Carmes comme le Père et l’Ancêtre de leur vie érémétique).
Survient alors une grave difficulté qui affecte l’Eglise de toute la région. Un Evêque, Monseigneur Rocos, de Rite Chaldéen, ordonné en Irak sans la permission de Rome, vient s’informer de la situation de l’Eglise Catholique Syro-Malabar. En effet, jusqu’au 16e siècle, les « Chrétiens de Saint Thomas » étaient gouvernés par des Prélats Chaldéens de Mésopotamie ; ensuite, sous l’influence des Portuguais, des Prélats Latins leurs avaient succédé.) Mais en fait, Monseigneur Rocos sème le trouble parmi les fidèles en faisant croire qu’il en mandaté par le Saint Siège. Beaucoup de Syro-Malabares se rangent à ses côtés. Il tâche, par des promesses, de gagner le Père Cyriaque à ses causes. Peine perdue ! Le Père tient trop à l’Unité de l’Eglise autour du Souverain Pontife pour se laisser entraîner dans le schisme. A force de prière et de douceur, et surtout par l’exemple de sa vie sainte, il finit par ramener l’Evêque à la raison. Le Bienheureux Pape Pie IX lui en témoigne une vive reconaissance. C’est avec la même gratitude que le Serviteur de Dieu Jean Paul II écrit : « Aujourd’hui, l’Eglise rappelle solenellement, avec amour et action de grâce de tous ses efforts pour p’opposer aux menaces de la désunion et encourager le clergé et les fidèles à préserver l’unité avec le Siège de Pierre et l’Eglise Universelle. »
Plein de Charité, le Père Cyriaque fonde une maison pour les personnes abandonnées et pour les mourants. Lorsque sévisseent des maladies contagieuses, il n’hésite pas à visiter les malades, alors que beaucoup de Prêtres se tiennent à l’écart. Il contribue à unifier la liturgie Syro-Malabar ; il écrit en entier le texte d’un bréviaire simplifié à la destination des Prêtres. « Il encourage et conseille des familles chrétiennes, convaincu du rôle fondamental de la famille dans la vie de la société et de l’Eglise ». En 1866, toujours sur la suggestion du Vicaire Apostolique de Verapoly, il fonde avec l’aide d’un missionnaire Italien une Congrégation Indienne de femmes, la « Congrégation de la Mère du Carmel », ainsi, avec l’aide de ces religieux et religieuses, le Père Cyriaque peut voir se réaliser ses espoirs et se multiplier le fruit de ses travaux et initiatives apostoliques. Il répand la dévotion envers l’Eucharistie. Lui même, passe la majeure partie de son temps libre devant le Saint Sacrement.
Le jour de sa mort, au Couvent de Mannanam, le 3 janvier 1871, il bénit sa communauté d’une voix calme et claire, puis il se recueille dans la prière et rend son âme à Dieu. Il a été Béatifié le 8 février 1986 à Kottayam, Kerala, par Jean Paul II
Prière
Seigneur Dieu, qui as suscité Ton Prêtre, le Bienheureux Cyriaque-Elie, pour fortifier l’Unité de l’Eglise ; accorde-nous par son intercession, la Lumière de l’Esprit Saint, pour que nous sachions discerner les signes des temps et diffuser parmi les hommes, en paroles et en actes, le message de l’Evangile, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Bienheureux Cyriaque Elie Chavara, priez pour nous
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