Les 16 Bienheureuses Carmélites de Compiègne
Les 16 Bienheureuses Carmélites de Compiègne
Du Carmel à l'échafaud
+ en 1794
Fête le 17 juillet
La scène se passe dans le verger du Carmel à Compiègne, en septembre 1792. Alors que de l'autre côté de la clôture, la Révolution gronde. La benjamine des moniales est perchée dans un pommier : « L'inquiétude ne vous coupe pas l'appétit, Sœur Constance, c'est la quatrième pomme que vous mangez ; avec ça, mon panier ne s'emplit guère !- Qu'avons-nous besoin de tant de provisions ! Nous serons peut-être mortes avant que ces fruits ne soient gâtés.- Et si nous ne mourrions pas ? Je n'en ai pas grande envie… Oh ! Moi non plus ! Mais si nous nous en remettons au Bon Dieu pour savoir si nous mourrons ou non, à quoi bon nous préoccuper de ce que nous mangerons ? Jamais nous ne trouverons de meilleure occasion d'être un peu gourmandes…- Voilà une étrange façon de vous préparer au martyre…-Très sage au contraire ! avant d'affronter les lions dans l'arène, je veux au moins manger à ma faim !-Les lions vous en seront très obligés ! leur repas n'en sera que meilleur ! » Avec lucidité, les Carmélites envisagent leur situation : l'étau se reserre sur les Catholiques ; on ferme les églises, reconverties au culte patriotique de la Raison. Le lendemain, elles doivent quitter leur habit, leur couvent, et s'installer en ville. Ensemble, elles s'offrent à Dieu « pour que la paix soit rendue à l'Eglise et à l'Etat ». Acte que chacune renouvellera quotidiennement jusqu'à sa mort. En pleine Grande Terreur, les seize Carmélites, âgées de 25 à 75 ans, sont arrêtées, puis, le 17 juillet 1794, condamnées à mort et exécutées. Sont retenues contre elles d'avoir « formé des conciliabules de contre-révolution et d'avoir le désir de voir le peuple remis aux fers de ses tyrans et dans l'esclavage de prêtres sanguinaires (…), leur attachement à des croyances puériles »… Sur l'actuelle Place de la Nation, à Paris, la foule accueille, silencieuse, ces femmes en blancs manteaux. Une à une, au chant du Veni Creator, elles gravissent les marches de l'échafaud, accompagnées et bénies par leur prieure. « Leur offrande n'est pas vaine, dira le décret de déclaration de martyre en 1905, puisque 10 jours à peine après leur supplice cessait la tourmente qui pendant deux ans, avait répandu sur le sol de France le sang de ses fils. »
Prière
Dieu éternel et tout-puissant, Tu as donné aux Bienheureuses Carmélites de Compiègne le courage de mourir pour la liberté de la Foi ; que leur prière nous obtienne la grâce de supporter toute adversité par amour pour Toi, et de tendre de toutes nos forces jusqu'à Toi qui es notre vie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen .
Bienheureuses Carmélites martyres de Compiègne, priez pour nous.
Dernière mise à jour de la page, le 28 décembre 2008
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