Spiritualité Chrétienne

Spiritualité Chrétienne

Bienheureuse Paule Gambara Coste

 Bienheureuse Paule Cambara-Costa 

Veuve du Tiers-Ordre de Saint François

+ en 1515

Fête le 24 janvier



La Bienheureuse Paule fut une épouse malheureuse, d'autant plus malheureuse, qu'à seize ans, mariée au compte Louis Costa, elle avait d'abord joui pleinement des premières joies du mariage et de l'affection de son mari; elle s'y était donnée entièrement comme on le fait à cet âge où les yeux et le cœur s'ouvrent à un monde nouveau et à un avenir, couleur de rose; elle en avait même malheureusement oublié Dieu et sa piété d'enfance.

Dieu ressaisit cette jeune âme sur la pente fatale par le moyen d'un saint et d'un savant, le Bienheureux Ange de Chivasso, Frère mineur, dont l'éloquence attirait et qui avait un merveilleux don pour conduire les âmes à Dieu; il l'affilia au Tiers-Ordre, et la dirigea fortement vers la piété et vers les pauvres.

Le Seigneur continua son œuvre, et voulant la conduire très haut, il lui fit monter un sentier très rude. Son mari trahit la foi conjugale, l'abreuva sans honte d'injures et d'humiliations publiques, devant des domestiques qui, stylés par lui, ricanaient en sa présence. Elle souffrit dans l'intime de son âme tout ce qu'un cœur noble, délicat et aimant peut souffrir en pareilles circonstances et instinctivement par le détachement et l'amour ce sera contre Dieu.

Le Ciel la dédommagea des avanies de la terre, par des consolations intimes que les saints seuls connaissent, il manifesta, d’une touchante façon, la même faveur envers elle; un jour qu'elle cachait dans les plis de sa robe le pain qu'elle destinait aux indigents, elle rencontra le comte qui exigea de voir ce qu'elle portait ; Paule obéit et découvrit à son mari stupéfait une gerbe de roses fraîches.

Chrétienne jusqu'à l'héroïsme, elle offrait ses souffrances pour celui qu'elle avait tant aimé; elle eut avant sa mort le bonheur de le voir converti, et expirer réconcilié avec Dieu. Après la mort de son mari, de plus en plus, la pieuse comtesse ne vécut que pour Dieu, qui la couronna le 15 janvier 1505; la souffrance, sa grande ouvrière, avait achevé son œuvre.

Tiré des Fleurs Franciscaines



24/01/2008
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