Bienheureuse Maria Assunta Pallota
La Bienheureuse Maria Assunta
« Elle était un ange de ferveur »
1878-1905
Fête le 7 avril
Marie-Assunta Pallota est née le 20 août 1878, à Ascoli Piceno, dans une famille de paysans, très pauvres, et aussi très pieux, cette petite bourgade est située dans la région de la Marche d'Ancône, en Italie, région demeurée célèbre dans le monde Catholique, pour le très célèbre sanctuaire de la Santa Casa de Lorette. Marie-Assunta était l'aînée d'une fratrie de 5 enfants. Toute jeune, elle était pieuse et docile, de caractère très doux, elle ne se mettait jamais en colère, ayant le sens du sacrifice, elle était de nature serviable, n'hésitant pas à se sacrifier pour le besoin des autres.
Plus âgée, elle aida ses parents ne pouvant pas subvenir aux besoins des 5 enfants grâce à son travail, dans lequel elle était acharnée. D'abord manœuvre chez des maçons, ou elle les aidait à transporter leur corbeilles de mortier, elle devint ensuite tailleur, et telle Saint François d'Assise dans les premières années de sa conversion, qu'elle suivra plus tard en devenant une de ses plus dignes filles, elle participera activement à la construction d'une église dédiée à… Saint François d'Assise !Quand elle fut plus grande, on la vit chargée de très lourdes pierres destinées au murs du cimetière, prenant promptement les montées chargée de son fardeau, alors que ses compagnes les montaient elles, plutôt lestement. Plus tard, elle pratiquera de la couture , et dans ce domaine, elle sera extrêmement agile et coudra du matin au soir
Vaillante au travail, douce et très sérieuse dans la vie de tous les jours, témoignant d'une très grande tendresse pour les siens, humble et très serviable à l'égard de tous, cette petite âme dont on disait à son sujet qu'elle était un « ange de ferveur », cette petite paysanne au cœur pur était aussi une âme privilégiée.
Marie-Assunta fit sa première communion à l'âge de 12 ans, elle reçut une bonne préparation par le curé de sa paroisse, dont les recommandation demeurèrent gravées en son esprit toute sa vie. Le jour de sa première communion fut pour elle un jour inoubliable, où elle pleura toutes les larmes de son cœur, et cela sera la même chose, pratiquement chaque fois qu'elle communiera dès lors. Elle était assidue à la récitation du Très Saint Rosaire de Marie, et avec ses compagnes et ses frères qu'elle entraînait, elle allait fleurir son petit oratoire champêtre. Ses parents ont dit d'elle qu'»elle priait toujours. » Marietta une de ses amies, qui fut sa confidente a même témoigné des après-midi de travail ou toute les deux tiraient l'aiguille, côte à côte en égrenant les Je Vous salue Marie… Assunta était membre des Enfants de Marie, ce groupement pour jeunes filles, qui se consacraient autrefois à Marie, et se réunissaient régulièrement, une sorte de «groupe de prière », ou de «communauté » comme on dirait aujourd'hui. Marietta, nous assure combien elle était une fervente des réunions du groupe et en même temps qu'elle en était l'élément principal de paix et de bonne entente. Elle manifestait une piété et une pénitence très rude et fort peu habituelle pour des enfants de son âge car elle portait un cilice, mettait des pierres dans son lit, jeûnait trois fois la semaine. Ce qui suscitait chez tous beaucoup d'admiration…
Le 5 mai 1898, elle entra chez les Franciscaines Missionnaires de Marie, à Rome, dans cette Communauté fondée par la Bienheureuse Marie de la Passion, qu'elle n'aura pas la chance de rencontrer. Elle fut vivement regrettée par ses parents, qui furent déchirés de laisser partir cette humble âme, mais fiers de la donner au Seigneur. En cette communauté, l'on suivait les préceptes de Saint François d'Assise, puisque l'on y vivait sa règle. Marie-Assunta, n'eût pas trop de mal à appliquer les principes de pauvreté, prêchée par Saint François, étant donnée, qu'elle venant d'un milieu très pauvre, dans lequel, elle avait appris à vivre pauvrement et à chérir cet état de vie. Dans cette maison ou elle venait d'entrer, planait le souvenir des 7 religieuses qui avaient reçues la palme du martyre, et étant persécutées par les Boxers et qui sont devenues par la suite du témoignage de sang de leur fidélité au martyre, la gloire de l'institut. Et c'est dans l'endroit, baptisé par leur sang, ou Marie-Assunta arrivera 7 ans après leur martyre, pour y mourir à son tour. Au couvent, elle assurait les humbles travaux de toute la maison et avait bon cœur pour accomplir les tâches qui lui étaient demandées, comme la cuisine, ou elle pouvait passer des journées à éplucher les légumes, faisant et lavant la vaisselle, soignait les malades et enseignait le catéchisme aux jeunes. A chaque fois qu'on lui demandait de faire quelque chose, elle s'employait à faire ce qui lui était demandé vite fait et bien fait, s'employant à l'œuvre dans le silence, prête à faire autre chose si cela lui était demandé, avec la même acceptation obéissante et avec le sourire.
Durant son postulat, elle évolue dans le recueillement et avec une humilité spontanée que trahit toute son attitude. Par exemple, quand elle était à genoux, devant son baquet de légumes, elle était complètement absorbée dans la prière… et dans son travail.
Mais lorsque le devoir est imposé par la sainte obéissance, elle est capable de faire rester à sa place une compagne plus tentée qu'elle par la récréation. Le premier son de la cloche appelant à la prière, la redresse soudainement. Durant les offices, elle est fidèle à louer de la manière la plus belle qu'elle peut son Seigneur, étant bien souvent la première arrivée au chœur. La supérieure de son couvent Mère Marie de Saint Lambert, reconnaîtra en elle «une âme humble, candide, ignorant le mal ». Après avoir accomplit son noviciat, durant deux ans à Grottaferrata, elle fut envoyée à Florence le 3 janvier 1902. Où elle émit ses vœux perpétuels le 13 février 1902, elle trouva sa devise qui était : « Je veux être une Sainte ». Et Sainte, elle est en train de le devenir…
Elle partit, a bord du Rubattino pour la Chine dans la région de Chan, à Tong-Eul-Kéou, là ou quatre ans auparavant avaient été martyrisées sept autres religieuses. Elle y arrivera en juin 1904.
Son activité apostolique missionnaire ne fut pas bien différente de celle qu'elle vivait dans son couvent européen, mais elle ne s'en plaignait pas, au contraire, car, dans l'obéissance, elle faisait tout sans jamais rechigner, sans jamais se plaindre… elle continuait à éplucher les légumes dans sa cuisine avec la même fidélité aux offices religieux. Visitant les diverses familles chrétiennes du secteur ou elle se trouvait, elle ne cessait d'attirer toutes les sympathies sur elle. Elle fut un témoin bouleversée de la situation grave que traversait la province ou elle se trouvait, elle fut témoin directe du martyre des chrétiens, réconfortant et encourageant les fidèles à persévérer dans la voie du Seigneur, elle avait pour but de mourir martyre, mais elle n'aura point cette grâce. Dans la Maison Saint Pascal Baylon, ou se trouvait un hôpital, elle soignait avec beaucoup d'amour ses malades, leur donnant le baume merveilleux de son amour et de sa foi en Jésus Christ.
Lors d'une épidémie de typhus, des sœurs en moururent et elle en fut même atteinte. Comme elle ne pouvait plus rien avaler, elle souffrit beaucoup de ne pouvoir communier : « Eucharistie, Eucharistie ! », répétait-elle en chinois. Ce qui impressionna beaucoup des consoeurs, c'est qu'elle ne se plaignait jamais, malgré l'intensité de ses souffrances, elle offrait tout au Seigneur… L'agonie commença et elle souriait à ses sœurs. Plusieurs fois, les assistantes qui étaient présentes à ses côtés sentirent un parfum mystérieux « odeur délicieuse comme de baume d'encens, de rose et de violette » décrit la Supérieure, qui se trouvait présente près de la malade.
Sœur Marie-Assunta s'endormit dans le Seigneur le 4 avril 1905, à Chan Si, laissant à ses sœurs le témoignage d'une grande fidélité à son Seigneur, et dont le message demeure bien actuel.
Quand on l'exhuma, huit années après son décès, « le corps est retrouvé intact, bien que le cercueil soit tombé en poussière, et malgré ce que pouvaient faire redouter les effets dissolvants du typhus ».
Rappelons que l'autre prodige, celui du parfum qui flottait autour de sa couche, changeait la douleur des assistants en une indicible allégresse et suscitait d'emblée un mouvement de conversion des cœurs. C'était bien un signe pour les chrétiens.
Après sa mort, Marie-Assunta connut un très grand rayonnement. Déclarée Vénérable en 1932, lors de la reconnaissance de l'héroïcité de ses vertus, Marie-Assunta a été Béatifiée par Pie XII le 7 novembre de l'Année Mariale 1954. Elle demeure un témoin privilégié pour les jeunes, qui, à la lecture de sa vie s'en trouvent bien souvent bouleversés, trouvant un sens à leur vie, ou se convertissant, et trouvant une vie de prière…
Saurons-nous comprendre le message que nous laisse la Bienheureuse Marie Assunta ? Méditons sur l'exemple de sa vie, imitons les principes fort nombreux de vie spirituelle qu'elle nous laisse, et très sûrement, à sa suite et à la suite de Saint François, dont elle a suivi les enseignements, nous parviendront à terme, au but ultime de la vie éternelle, dans le Royaume du Seigneur, notre Dieu du Ciel…
Prière à la Bienheureuse Maria Assunta
O Bienheureuse Maria Assunta qui dans l'humilité du cœur et la simplicité, jointes à une héroïque charité, avez su pénétrer les secrets que Dieu révèle aux petits, obtenez-nous par votre intercession les grâces dont nous avons besoin, particulièrement celle de vous suivre dans la voie de la sainteté afin que, soutenus par votre exemple, nous puissions arriver au bonheur éternel. Amen.
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