017 Les Noces de Marie et de Joseph
Les Noces de Marie et de Joseph
Fête le 23 janvier
La sainte cierge avait fait voeu de virginité, et il semblait qu'elle ne dût pas contracter d'union parmi les hommes mais Dieu, qui voulait que son divin Fils naquit d'une Vierge, avait ses raisons pour que cette Vierge fût mariée. S'il en eût été autrement, les infidèles auraient méprisé Jésus-Christ, comme un enfant illégitime, et la sainte Vierge n'aurait pas été à l'abri du déshonneur et aurait encouru la peine infligée dans la loi juive à la femme adultère. Saint Ignace nous indique une autre raison au mariage de la sainte Vierge. Dieu voulait que l'enfantement de son Fils fût dérobé à la connaissance du démon, et pour cela il fallait que Marie fût unie à un homme, et que la naissance de Jésus-Christ fût cachée sous le voile du mariage. Pour accorder le voeu de virginité de la sainte Vierge avec son mariage, on peut supposer que le Seigneur fit connaître à Marie par révélation que saint Joseph, qui devait être son époux, était comme elle dans l'intention de garder la virginité par conséquent qu'elle ne s'exposait à aucun danger dans le mariage. C'est l'opinion de saint Thomas.
La sainte Vierge, quand elle épousa saint Joseph, avait quatorze ans, selon l'opinion la plus commune. Saint Joseph, choisi par le ciel pour être l'époux de la sainte Vierge, était déjà avancé en âge. La Providence l'avait préparé à l'insigne honneur qu'elle lui destinait par bien des vertus solides. Ce fut un moment solennel que celui où, en présence du grand prêtre et des anges, qui n'ignoraient sans doute pas les destinées de cet hymen, la sainte Vierge mit sa main dans la main virginale de saint Joseph et reçut de lui cet-anneau mystérieux, symbole des coeurs.
Voici l'histoire de l'institution de cette fête et de son office. Au XV siècle, un chanoine de Chartres mourut après avoir spécifié dans son testament sa volonté de voir le chapitre honorer, au jour anniversaire de sa mort, saint Joseph d'un culte tout spécial. Il savait par expérience, disait-il, que les honneurs rendus à saint Joseph rejaillissaient sur la sainte Vierge. Gerson, chancelier de l'université de Paris, indiqua comme moyen de remplir la volonté du chanoine, la célébration d'un office des noces de la sainte Vierge, et il composa cet office que le légat du Pape imposa à l'église de Chartres et aux contrées soumises à sa légation. Paul III, dans le XVIe siècle, accorda aux Soeurs et aux Frères Mineurs de réciter, le jour de cette fête, l'office de la Nativité, en remplaçant le mot de Nativité par celui de Mariage, et il assigna pour la Messe un Evangile particulier. En même temps il demandait à un prédicateur célèbre du temps, Pierre Doré, de composer un office spécial des noces de la sainte Vierge. L'office fut approuvé. Le pape Benoît XIII fit, le 22 août 1725, une obligation à toutes les églises de ses Etats de célébrer cette fête et d'en réciter l'office.
Pérouse garde l'anneau qui fut mis au doigt de la sainte Vierge le jour de son mariage. On le découvrit sous Grégoire V, dans la ville de Chiusi, alors Clusium. Les habitants de Pérouse l'eurent de là, mais les habitants de Chiusi intentèrent un procès et ordre fut donné à Pérouse de rendre l'anneau qu'à son tour Innocent VIII fit remettre à Pérouse. L'authenticité de cette relique s'appuie sur des preuves propres à porter la conviction dans l'esprit. Les actes de Sixte IV et d'Innocent III prouvent cette authenticité, mais ne la définissent pas.
Texte extrait des Petits Bollandistes, volume XVI
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