Un don pour les Consacrés
Monseigneur Luigi Molinari
« Un don pour les consacrés à Mon Coeur Immaculé... »
Une communication de la Très Sainte Vierge Marie restée secrète pendant quarante ans
Editions Ancilla
C.P. 228
31015 Conegliano (TV) - Italie -
Tel/Fax 0438/61801- Fax 0438/35045- Cell. 0337/502951
E-mail:ancilla@ancilla.it
ISBN 88-85332-97 -8
Première édition: mai 2000
Deuxième réimpression: mars 2003
Le don
Sœur Claire Scarabelli, humble clarisse complètement plongée dans l'amour à Dieu et aux âmes, nous donne un exemple concret et lumineux de la Consécration à la très Sainte Vierge Marie. Et c'est précisément à elle que la Madone confie une mission par ces mots: "J'ai besoin de toi pour faire un don à ceux de mes chers enfants qui sont la joie de mon Cœur, parce qu'ils m'aiment et vivent en pratique la consécration faite à mon Cœur Immaculé que j'avais demandé à Fatima, suivant la volonté de Jésus. Je désire leur donner un signe, un don pour leur montrer la reconnaissance de mon Cœur de Maman".
Ce don d'amour que Marie fait à nous, ses enfants, déchaîne la furie du démon qui réussit à retarder pour quelque temps la réalisation du souhait de la Vierge, mais finalement la médaille voulue par la Maman Céleste se réalise, et en ce signe ses enfants tant aimés voient son Cœur. "Je viens pour leur faire don de mon Cœur afin qu'ils comprennent combien je les aime".
Merci, Maman, pour ce don d'amour, merci pour avoir voulu nous démontrer que tu as agréé notre Consécration à ton Cœur Immaculé.Tu ne te lasses pas de demander à l'humanité de se confier totalement à Toi, et tu veux montrer à tes consacrés combien tu es proche d'eux et riche de bénédictions, certaine qu'avec ton aide ils deviendront un lumineux exemple pour les autres. Par ce don tu veux rendre tangible ton soutien; à nous maintenant de nous engager à vivre de manière plus authentiquela Consécration que nous avons faite. Oui, nous voulons vraiment faire nôtres les paroles de Sœur Claire: «Mon Père, bon et très aimé, me voici toute à Toi sans mesure, avec une infinie confiance car Tu es mon Père infiniment miséricordieux qui m'aimemalgré ma petitesse et ma nullité….. Je suis dans le cœur de ta Fille bien-aimée, Marie, Mère de Jésus, mais aussi ma Maman…Qu'Elle t'aime en moi, avec moi, par moi. Ainsi soit-il».
Présentation
Cette minuscule brochure se propose de faire connaître un évènement s'étant produit dans les années 1950-1953, mis sous silence pendant environ quarante ans, mais finalement, comme la Sainte Vierge le promit à la Voyante, révélé et rendu public depuis une dizaine d'années. C'est le désir de satisfaire une demande de la très Sainte Vierge, et dont l'importance doit être vraiment considérable du moment que le malin a tout fait - comme nous le verrons plus loin - pour en empêcher la diffusion, qui nous incite à divulguer amplement l'évènement dont il s'agit.
Protagoniste de ces faits une moniale clarisse, Sœur Claire Scarabelli, née le 29 mars 1912 à Genepreto, minuscule village de la vallée du Tidone dans le département de Plaisance (Italie), et décédée le 29 janvier 1994 dans le nouveau monastère, inauguré quelques mois avant sa mort, dans la localité San Silvestro di Curtatone (département de Mantoue). Elle vécut pendant presque soixante-trois ans au monastère de Sainte Claire à Venise - Piazzale Roma - où se produisirent les faits extraordinaires relatés dans le présent opuscule (1). Cette humble clarisse prit soin de cacher l'extraordinaire dans l'ordinaire, vêtir de normalité l'héroïcité, à tel point que même les consœurs, avec lesquelles elle vécut plus de soixante-deux ans, ne soupçonnèrent jamais que se cachait en elle quelque chose de différent. Encore maintenant elles ne parviennent pas à se persuader que chez cette consœur, qui apparaissait en tout point leur égale, se cachait un mystère de grâce aussi exceptionnel.
Pour comprendre cela il faut prendre au sérieux la condition que Sœur Claire mettait dans ses offrandes les plus héroïques: "que personne ne s'aperçoive ….connu de Toi seul et de Maman..." (2) En 1950, alors qu'elle était en adoration nocturne (qu'elle pratiqua chaque nuit pendant plus de soixante ans de 23 h. à 02 h.), la Vierge Marie, en lui apparaissant, lui confia une mission dont nous résumons l'histoire dans cette brochure, nous servant du récit qu'elle-même réécrivit à la demande du prêtre qui a suivi son cheminement spirituel dans la dernière partie de sa vie.
Cette expérience mystique est en relation avec la demande faite à l'Eglise par la très Sainte Vierge dans les apparitions de Fatima, de consacrer le genre humain à son Cœur Immaculé. Pour cette mission Marie choisit un instrument qui fut en même temps un modèle sublime de consécration mariale vécue. Le rapport de cette humble clarisse avec la Vierge Marie, qu'avec simplicité elle appelait "la Mamma", fut d'une intensité et d'une richesse telles, qu'on peut difficilement en imaginer un autre plus profond.
Il est difficile de synthétiser dans ce minuscule ouvrage une existence qui s'est ouverte inconditionnellement à l'accueil de Marie comme mère et qui a, dans le cœur de cette mère, établi sa demeure dès les premières années de son adolescence. Pour Sœur Claire "être dans le cœur de Maman" signifiait vivre uniquement et exclusivement de ce qu'il y avait en lui. Elle voulut incarner dans son existence la foi, l'abandon, la docilité à la volonté de Dieu et de Marie. Dans l'encyclique "Marialis Cultus" Paul VI affirme : "Dans la Vierge Marie tout se rapporte au Christ et tout dépend de lui..." (cfr.n.25). Cette affirmation trouve un admirable exemple dans l'expérience de Sœur Claire, qui en Marie et par Marie est mise en relation avec Jésus en une tension qui tient de l'incroyable. Bien qu'elle aime Jésus passionnément, il y a dans son cœur ce qu'elle appelle "le martyre de l'amour", un feu qui la brûle à l'intérieur et la fait terriblement souffrir car elle ne l'aime pas comme elle voudrait l'aimer. Ce martyre ne cessera qu'à la fin de sa vie, lorsqu'elle sentira qu'elle l'aime avec le cœur de sa Maman.
A qui lui demandait de s'asseoir à sa droite et à sa gauche, Jésus a posé la question: "Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire?" Sœur Claire, guidée par l'esprit de la Vierge Marie, demanda avec insistance, comme une grâce, de boire à la coupe de Jésus, non pour la primauté de l'honneur, mais pour la primauté du pur amour: "Que je sois la dernière en tout, mais la première dans l'amour''. Pour nous sauver Jésus a accepté de mourir sur la croix et Marie, sa Mère, a vécu en son cœur, au pied de la croix, la mort de son Fils. Sœur Claire, poussée par l'exemple de Maman, a demandé d'unir sa vie, comme holocauste, à l'unique sacrifice salvateur du Christ pour le salut de toutes les âmes.
Au Calvaire tout fut accompli dans la proclamation de la maternité universelle de Marie: "Femme, voici ton Fils".. Ce mystère d'ineffable amour, Marie voulut le refléter dans le cœur de sa petite fille, en l'engageant à demander le salut de toutes les âmes avec une prière qui devint la respiration de son âme: "Que tous, tous soient sauvés, qu'aucun de mes frères pécheurs ne soit perdu..." Pour conclure, Sœur Claire vécut sa consécration mariale en remettant docilement, totalement et inconditionnellement son existence à la Maman céleste afin qu'elle en fasse une épiphanie de son "oui" maternel. Maintenant laissons-la nous raconter l'histoire du don que la Mère Céleste a voulu faire à tous ses chers enfants qui l'aiment et qui vivent la consécration faite à son Cœur.
(1) Cette religieuse peut être connue, quoique encore partiellement, à travers la lecture de deux publications en italien: "Suor Chiara Scarabelli - Icona purissima della Vergine Maria" par Monseigneur Luigi Molinari, et "Il fuoco dell'amore" par le Frère Alessandro Domenicale o.f.m. (2) La lecture des notes "Comment je passe ma journée", qu'elle remit elle-même à son Père spirituel, nous permet de découvrir l'extraordinaire dans l'apparente monotonie du quotidien.
Première partie, les Apparitions
Première apparition
"J'ai besoin de toi"
mai 1950
Si je ne m'abuse c'était le 15, ou plutôt, du 15 au 16, car il était presque minuit. Je me trouvais dans la chapelle pour l'adoration nocturne. J'étais en train de prier, plus avec le cœur qu'avec les lèvres, pour toute l'humanité. Devant le Tabernacle, je demandais à Jésus pardon, pitié, miséricorde pour tous mes très aimés frères pécheurs de la terre. J'étais en train de supplier la Sainte Vierge, refuge des pécheurs, d'intercéder auprès de son Fils Jésus afin qu'aucun ne se perdît mais qu'à tous fût donné le Paradis, lorsque, à ma grande surprise, je vis apparaître une très intense lumière. Je restai confuse à la vue de cette splendeur qui éblouissait mes yeux! Je croyais rêver. Pendant que je regardais une grande joie inonda mon âme. Je vis descendre du haut de la chapelle une très belle dame, d'une telle beauté que je ne trouve pas les mots pour la décrire. Elle était toute vêtue de blanc, coiffée d'un voile, blanc lui aussi, qui descendait jusqu'à ses pieds et qui était tout orné d'or. A la taille elle avait, en guise de ceinture, un ruban bleu d'azur. Elle avait la main gauche à la hauteur du ruban ou plutôt un peu au-dessus, et elle tenait son cœur. Autour de ce dernier, semblable à un cercle, il y avait une couronne de grosses épines, dont trois le pénétraient. Une épée lui transperçait le cœur du côté gauche. Je fus envahie de crainte; je ne croyais pas à un fait réel car j'estimais impossible que la Reine du Ciel voulût daigner se montrer à moi (3), pauvre rien, pauvre idiote! (3) Pendant que je pensais ces choses, je la voyais descendre les marches de l'autel et s'approcher du 'banc où j'étais agenouillée. En me voyant craintive, hésitante, elle me dit en souriant:
-Ne crains rien ma petite, je suis ta Maman, la Reine du Ciel et de la Terre. Je viens à toi pour te demander un service: j'ai besoin de toi!
Je restai abasourdie. En tremblant je demandai:
-Maman, que peux-tu faire de ce petit et pauvre rien que je suis?
-C'est justement pour cela que je te choisis, afin que tous comprennent que ce qui arrive est uniquement mon oeuvre, qu'il n'y a rien de ton fait. Je te dis même que si j'avais trouvé quelqu'un de plus petit que toi je l'aurais préféré. Tu vois ces épines qui me percent le cœur? Ce sont les péchés de mes nombreux enfants qui ne m'aiment pas et offensent le Seigneur. Je viens pour les rappeler à la conversion, à la pénitence, et pour leur faire un don qui vient de mon Cœur, afin qu'ils comprennent combien je les aime, malgré leurs péchés. Je les attends pour les conduire au Cœur du Christ et pour consoler Jésus des nombreux péchées que commettent tant de ses créatures. Sa miséricorde est infinie. Il attend avec tendresse que tous reviennent à son Cœur. Il a confié à mon Cœur Immaculé le salut de l'humanité. Je suis le refuge des pécheurs. Venez, venez tous à mon Cœur et vous trouverez la paix que tant vous recherchez!
-Dis-moi, ma petite, aimes-tu Jésus?
-Maman, tu sais que je l'aime, mais que je voudrais l'aimer davantage. Cette soif est un tourment pour moi, je voudrais l'aimer comme Tu l'aimes!
-Et ta Maman l'aimes-tu, m'aimes-tu?
-Maman, pourquoi me le demandes-tu? tu me vois, tu me connais, tu sais tout, tu le sais que je t'aime
-Oui, je sais que tu m'aimes et c'est pour cela que je te demande si tu acceptes de coopérer avec moi en faisant un don d'amour à tous mes enfants, les chéris de mon cœur, que j'aime et dont je suis aimée, mais qui sera un rappel même pour ceux qui ne m'aiment pas! Mon Cœur les attend tous pour les conduire à Jésus, au Père.
A ce moment je vis, comme dans un miroir, toute ma misère, ma pauvreté, mes péchés, la condition dans laquelle je me trouvais au sein de ma communauté….. Elle me regarda avec tendresse et me dit:
-Je sais tout, je t'ai soutenue, n'aie crainte, les âmes coûtent du sang. Ne veux-tu pas les sauver toutes?
Un moment de silence, puis elle poursuivit:
-Es-tu donc disposée à coopérer avec ta Maman pour faire ce don aux âmes comme mon Cœur le désire?
Alors, la gorge nouée je répondis:
-Maman, personne ne me croira, je ruinerai ton oeuvre! cependant fais de moi tout ce que tu veux!
-Merci, ne crains rien, aime beaucoup Jésus. Je reviendrai te dire ce que j'attends de toi. Je te bénis.
Elle me mit une main sur la tête en disant
-Au revoir!
Lentement elle se leva de terre et disparut. La lumière resta encore un court instant puis disparut aussi. Je restai seule. Je ne parvenais pas à croire en moi, mais je ressentais une grande paix dans mon cœur, un besoin de prière, de silence, de me cacher, de disparaître aux yeux des créatures, de m'unir à Dieu et à Maman.
(3) C'est une expression d'humilité car la Vierge lui est apparue plusieurs fois.
Deuxième apparition
Je te confie la mission de faire frapper une médaille.
7 octobre 1950
J'étais seule en adoration nocturne devant le Tabernacle. Il était un peu plus de 23 heures. Je priais (...) A ma surprise et joie, je vis apparaître une grande lumière du côté droit de l'autel. Un instant après, voici apparaître la belle Dame qui m'avait parlé le 15 mai. Elle s'approcha de moi avec un doux sourire. Elle avait le même aspect, était habillée de la même façon, portait son cœur dans sa main gauche, dans la droite le chapelet avec des grains en or et une croix qui descendait jusqu'à environ dix centimètres de ses petits pieds d'une éclatante blancheur. Tout autour de sa personne, comme l'encerclant, il y avait écrit en lettres d'or: "Ma mère, ma confiance et espérance, à toi je me confie et m'abandonne". Elle me regardait avec une tendresse et un sourire que je ne peux exprimer. Elle me dit:
Ma petite, je suis venue pour te confier une mission! J'ai besoin de toi pour faire un don à ceux de mes chers enfants qui sont la joie de mon cœur, parce qu'ils m'aiment et vivent en pratique la consécration faite à mon Cœur Immaculé, que j'avais demandée à Fatima par la volonté de Jésus.Je désire leur donner un signe, un don pour leur montrer la reconnaissance de mon cœur de Maman. Il sera aussi un appel pour mes autres nombreux enfants que j'aime tendrement mais qui ne répondent pas à mon amour. Je leur dis: «Mes petits enfants, venez, venez à mon cœur; je vous attends pour vous conduire à Jésus qui vous aime.! En lui seulement vous trouverez la paix, la joie et le bonheur que vous recherchez!» Et je vous dis encore: «Priez, aimez-vous comme des enfants de Dieu, comme des véritables frères, aimez-vous comme vous aime votre Maman et comme Jésus vous aime!» Il a confié à mon Cœur Immaculé la mission d'appeler tous mes enfants à la conversion, à la prière, à la pénitence: priez, priez! Si vous ne priez pas vous ne pourrez pas vous convertir. Aimez-vous les uns les autres comme je vous j'aime. Je le dis avec chagrin: innombrables sont ceux qui ne prient pas, qui n'aiment pas. Ma petite, je te confie la mission de faire frapper une médaille me représentant comme tu me vois: c'est un don d'amour de mon Cœur Immaculé. Voilà, regarde maintenant le revers de la médaille.
Alors je vis apparaître à côte d'Elle, son Cœur et celui de Jésus étroitement unis, je dirais presque liés, par une couronne d'épines; le Cœur de Jésus était surmonté d'une petite croix et celui de Maman était transpercé par une épée. Sous les deux Cœurs il y avait un A et un M entrelacés pour signifier Ave Maria. Les deux Cœurs étaient entourés de flammes, symbole de l'amour dont ils brûlent pour le salut de toutes les âmes. Tout autour il y avait écrit en lettres d'or: "Jésus, Marie je vous aime, sauvez toutes les âmes".
Après m'avoir montré le revers de la médaille, Maman dit:
Mes chers enfants, je vous exhorte à réciter souvent et avec cœur l'invocation: « Jésus, Marie je vous aime, sauvez toutes les âmes ». Ce sera comme une caresse qui console le Cœur de Jésus et mon Cœur Immaculé. L'invocation, si elle est récitée avec foi et de tout cœur, réparera à chaque fois de nombreux blasphèmes. Chaque acte d'amour sauvera une âme. Que l'amour vous aide à valoriser au maximum chaque instant de votre vie terrestre. Plus fort sera l'amour, plus votre vie sera féconde. Aimez-vous, aimez-vous, cherchez les choses d'en Haut! Ici-bas tout passe: seul l'amour reste pour l'éternité! Vous serez jugés sur l'amour. Et même, pour qui aime vraiment il n'y aura pas de jugement: rien que l'étreinte du bon Père à l'enfant qui n'a vécu que par amour et dans l'amour! Ecoutez votre Maman! Je vous parle, je vous exhorte parce que je vous aime et je veux que vous soyez heureux pour l'éternité là-haut, là-haut au Paradis! Je veux vous conduire à Jésus et au Père qui vous attend tous ! Je promets à tous ceux qui porteront sur eux ce cadeau de Mon Coeur Immaculé en témoignant leur consécration, de les bénir, de les conduire par la main, de les porter dans Mon Coeur comme des enfants bien-aimés pour les présenter à Jésus. Je les assisterai au moment de la mort, afin que l'ennemi, Satan, ne puisse pas leur nuire et ils seront la-haut, avec Moi, au Paradis, où Jésus leur donnera la récompense éternelle.
Consciente de ma misère et de ma pauvreté, je fus prise de crainte et je demandai:
-Maman, tu vois ma nullité, tu sais que je suis une pauvre idiote: comment pourrai-je rapporter toutes tes paroles, décrire ton amour?
-Ma petite, je te répète, n'aie pas peur: je t'ai choisie justement parce que tu n'es rien, afin que tout le monde comprenne que ce que tu fais n'est pas ton oeuvre, mais que c'est moi qui opère en toi.Tu n'as peut être pas confiance en ta Maman
-Oh! oui, Maman, fais de moi tout ce que tu veux, je suis à toi, je me confie à toi, je m'abandonne à ton Cœur.
-Courage, ne crains rien, parle au Ministre de Dieu, le Saint Esprit te guidera. Même si pour faire cela il te faudra souffrir, fais tout par amour, pour le salut de toutes les âmes! Je te le répète, sois sereine, ne crains pas mon ennemi, Satan, qui fera tout pour contrecarrer ce projet, car en seront glorifiés Dieu et mon Cœur Immaculé. Je suis avec toi et à la fin je triompherai !
Puis, s'adressant à toutes les âmes elle dit:
Mes petits enfants, je vous remets mon chapelet, chaîne d'or qui vous serre sur mon cœur: priez, priez avec le chapelet, gardez-le jalousement, récitez-le avec foi. avec cœur. Il sera le salut de l'humanité! C'est le signe indiquant que vous m'appartenez ! Satan le craint beaucoup et fait tout pour mener les âmes à leur perte. Mais moi, votre Maman, je fais tout pour les sauver parce que c'est la volonté du Seigneur. ais j'ai besoin de votre aide! Priez, faites sacrifices et pénitence. Aimez-vous, aimez-vous comme je vous aime. C'est le seul moyen de sauver les âmes.
Ensuite, s'adressant à moi elle poursuivit:
Toi, ma petite, encore je te répète, tu ne dois rien craindre. Je suis avec toi. L'Esprit parlera en toi, aie confiance. Tout par amour, uniquement par amour!
Après, en me posant une main sur la tête, elle dit tendrement:
Je te bénis et je reste avec toi pour te soutenir dans l'épreuve.
En souriant, elle se leva de terre et disparut tandis que la lumière demeura encore un certain temps. Elle disparut ensuite complètement en laissant dans mon cœur une grande paix.
Parle au ministre de Dieu
7 décembre 1950
Ces jours-là, l'idée de devoir parler de ce qui s'était passé entre ma chère Maman du Ciel et moi me donnait du souci. Je ne savais pas comment aborder le sujet! Le 7 décembre, pendant que je priais la Vierge Marie en la suppliant de me venir en aide, avec une immense tendresse elle me parla ainsi:
Ma petite, parle au ministre de Dieu, rapporte-lui tout ce que je t'ai communiqué! Ce sera pour la gloire de Dieu, de mon Cœur Immaculé et pour le salut des âmes. N'aie pas peur, tu verras qu'il te comprendra: ce sera l'Esprit de Dieu qui parlera à travers toi! Parle avec la simplicité des petits. C'est seulement de cette façon que tu pourras accomplir la mission que je t'ai confiée.
-Oui Maman, mais aide-moi, tu sais que je suis un pauvre rien du tout, une pauvre idiote. Viens, je te prie, à mon secours, afin que je ne risque pas de détruire ton oeuvre.
-Sois tranquille, n'aie crainte, je suis avec toi.
Alors je me présentai au confesseur et, en plusieurs fois, je racontai tout ce que j'avais vu et entendu de la part de la douce et chère Maman du Ciel. Mes confessions précédentes avaient toujours été brèves; maintenant je restais plus longtemps pour répondre aux questions que le Père me posait à ce sujet (...). Cependant le temps passait. Lorsque le confesseur fut au courant de tout ce que la Vierge m'avait confié, il me dit: « Je t'assure, au nom de Dieu, que tout ceci n'est pas illusion de ta part, ni oeuvre du démon, mais c'est au contraire un signe de prédilection pour toi, petite âme, de la part du Cœur Immaculé de Marie, en plus de sa tendresse maternelle pour tous ses enfants. Son vœu est que la consécration faite par l'Eglise à son Cœur, par volonté de Jésus. soit vécue en pratique! » Puis il me dit: « Prie beaucoup, je veux demander un signe, non pas que je doute que ce soit son oeuvre, mais pour être plus prompt à faire tout ce qu'Elle veut de moi, son indigne ministre. »
mai 1951
Un jour le confesseur me dit: « J'ai eu le signe que j'ai demandé. » Il m'ordonna donc d'écrire tout ce que je lui avais rapporté de vive voix pour procéder à la réalisation. Je devais écrire la nuit, car dans la journée j'étais absorbée par de nombreuses tâches. J'écrivis dans deux cahiers, un pour le confesseur et l'autre pour moi.
septembre 1951
Le jour de Marie Enfant je remis au confesseur le cahier contenant les informations sur ce qui s'était passé entre la Reine du Ciel et moi.Il me dit: « Maintenant je me mets au travail pour executer chaque chose! »
Le nouveau confesseur
Mais la fois suivante vint confesser un autre Père de sa communauté. Depuis, je ne le revis ni ne l'entendis plus. Par la suite j'appris qu'il avait parlé au Délégué des Religieuses qui, à son tour, avait parlé à ma Mère Supérieure. Les conséquences furent inimaginables: d'après la Mère Supérieure j'étais une pauvre illusionnée visionnaire et ce qui m'était arrivé était l'œuvre du démon... Le Délégué parla ensuite à toute la communauté, il m'imposa le silence et m'ordonna de ne plus discuter de ces choses. Il affecta à notre communauté un nouveau confesseur, un prêtre diocésain à la place des "religieux". Le cahier que j'avais gardé pour moi disparut….
Avril 1952
Au nouveau confesseur, nommé à cause de moi, je confessais mes manquements et c'est tout, en quelques minutes. Au début tout alla bien, puis il commença à m'interroger et à me demander si je n'avais rien à lui dire. Je répondais par la négative et que l'absolution de mes péchés me suffisait, car c'était cela le but de la confession. Peu de temps plus tard il commença à me tourmenter en insistant pour que je parlasse: « Parlez, il se peut que vous ayez raison . » Mais je ne pouvais pas parler car cela m'avait été interdit par le Délégué pour les Religieuses…
Nuit de l'esprit
juin 1952
Pendant ce temps j'endurais une terrible lutte intérieure. Les tentations ne me lâchaient ni le jour ni la nuit. Seul Dieu le sait! jusqu'au désespoir! Le démon en profitait pour me tourmenter de toutes les manières (…) Il me semblait que désormais je n'étais vouée qu'à l'enfer! (...) Excusez-moi, mon Père, si j'ai rapporté tout cela, mais je l'ai fait par obéissance envers vous: je vous assure que j'aurais préféré mourir et tout emporter dans le secret de la tombe. Imaginez l'état de mon âme! A certains moments la tentation était si forte qu'il me semblait être damnée: alors à quoi bon vivre ? Seule, j'étais toute seule, sans un mot de personne. Mon pauvre cœur criait: "Jésus, Marie où êtes-vous? venez à mon secours!" Mais je n'obtenais aucune réponse. Je m'agrippais à la foi et mon cœur criait: « Jésus, j'ai confiance et espère en Toi car je crois en ton amour pour moi! Je sais que Tu m'aimes, je n'en doute pas! Si tu le veux, envoie-moi en enfer, que je sais de mériter à cause de mes péchés. Cependant je sais aussi que ta miséricorde est plus grande que tous les péchés du monde.. Mais si tu m'envoyais là-bas au fond de l'enfer, rappelle-toi que tu resterais au Paradis sans ta Mère, parce que je vis dans son Cœur Immaculé et je ne peux pas me séparer d'Elle! Elle aussi viendrait avec moi!. » Ce dernier cri toucha son Cœur divin et Il me dit avec tendresse :
Ma petite, qui est avec ma Mère est avec moi. Courage, ne crains rien, car c'est bien ceux qui m'aiment que je mets à l'épreuve.
Cela avait été, pour mon pauvre cœur, comme un rayon de lumière, mais seulement momentané.
L' ange des ténèbres revêtu de lumière
Une bien plus rude épreuve m'attendait.Un jour que j'étais seule dans ma cellule et je m'apprêtais à aller me reposer, je vis devant moi, sans savoir comment, un adolescent d'une quinzaine d'années. Je m'effrayai et voulus m'enfuir mais il se mit en travers de la porte en me disant:
-Pourquoi tant de frayeur? Je suis l'ange du Seigneur, j'ai vu ta souffrance et je viens pour te consoler. Tu me fais tant de peine! Pourquoi souffrir autant? Demande au Seigneur de te libérer!
Je répondis: « Si le Seigneur permet cela, je ne récuse pas la souffrance, parce que je veux que sa volonté soit faite! » Il répondit:
-Sois tranquille, c'est moi qui le demanderai pour toi. Je reviendrai.
Sur ces mots il disparut comme un éclair, sans que je puisse comprendre de quel côté il était parti.
Troisième apparition
"Ma petite, courage, ne crains rien!"
21 novembre 1952
Fête de la présentation de la très Sainte Vierge Marie au Temple
Je me trouvais en adoration devant le très Saint Sacrement. Une grande souffrance me tourmentait: je n'étais pas capable d'éloigner de mon esprit l'image de cet adolescent qui disait être l'ange du Seigneur. Il était deux ou trois heures de l'après-midi et toutes mes sœurs s'étaient retirées dans leur cellule pour le repos ou pour l'étude. J'éprouvais un sentiment de tristesse et ne parvenais pas à prier. Seulement dans mon cœur je disais: "Maman, Maman où es-tu? Aie pitié de ta petite fille seule, toute seule abandonnée de tous". J'avais envie de pleurer craignant d'avoir été abusée et d'avoir trompé tout le monde, et j'avais peur que pour ces raisons Jésus et Maman m'aient abandonnée. J'étais agenouillée, les yeux baissés. Au bout d'un bref moment j'entendis que l'on m'appelait:
Petite, ma petite!
Je compris que c'était la voix de Maman. Je tressaillis de joie, je levai les yeux, je La vis devant moi sur les marches de l'autel, toute entourée de lumière, habillée comme les deux fois précédentes, mais en plus elle avait autour de la tête une couronne de douze étoles dont jaillissait une lumière indescriptible.Elle descendit les marches de l'autel, elle s'approcha du banc où j'étais agenouillée, posa sa main droite sur ma tête en me disant avec une infinie douceur et tendresse:
Ma petite, courage, ne crains rien!
La gorge nouée je répondis:« Maman, je t'ai trahie! je te l'avais dit que personne ne m'aurait cru: j'ai ruiné ton oeuvre, pardonne-moi, aie pitié de moi! Tu sais tout! M'as-tu pardonné, Maman? » Elle me fit une caresse en me disant:
Ma petite, ne crains rien, je te parle pour te réconforter. Ecoute-moi: sache que ta souffrance a donné grande gloire à Dieu et à mon Cœur Immaculé et a sauvé encore plus d'âmes que si tu avais réussi à faire ce que je t'ai demandé. Sois sereine, ce n'est pas de ta faute, mais de la rage de Satan qui s'est servi des créatures pour faire obstacle à mon oeuvre. Mais je t'assure que mon Cœur triomphera. Garde le secret sur tout ce qui concerne la médaille! Tu devras souffrir encore, mais viendra le temps où le Seigneur suscitera celui qui sera l'instrument de la réalisation de ce que j'avais demandé, selon les promesses que je t'ai faites, pour le bien de nombreuses âmes. Me crois-tu ma petite?
-Oui Maman! Tu peux tout! Mais vois-tu, si tu avais choisi un instrument plus approprié, tous auraient cru et ton vœu se serait réalisé…
La Maman Céleste rétorqua:« Ne dis pas cela, je t'ai expressément choisie, toi qui n'es rien, pour que tous comprennent que ce qui arrive est uniquement mon oeuvre. Je te dis même que si j'avais trouvé une personne plus petite, plus pauvre que toi, je l'aurais préférée car la gloire serait entièrement de Dieu et de mon Cœur tandis qu'elle n'aurait que l'humiliation et le mépris.
-Merci Maman. Mais dis-moi, où étais-tu quand je souffrais tellement, je t 'appelais et tu ne répondais pas?
-Oh, mon enfant, qui t'a donnée la force de supporter en silence tout ce qui s'est passé? C'était Jésus avec moi. Je t'ai toujours gardée dans mon Cœur où demeure Jésus et je serai toujours avec toi. Courage, ne crains rien, je suis ta Maman.Tu est trop petite, toute seule tu ne sais rien faire: laisse-nous agir, Jésus et moi. Ta mission est: prière et sacrifice. Ne crains rien, aime la souffrance et Jésus te donnera toutes les âmes. Ne te lasse pas, continue sur cette voie. Je suis avec toi, je te salue, je te bénis. »
En souriant elle me mit une main sur la tête, elle se souleva de terre et disparut en laissant un sillage de lumière derrière elle. Je vous laisse imaginer, mon cher Père, ce qu'il advint dans mon cœur! un désir de me cacher, de souffrir, de ne vivre que pour aimer Jésus et Maman et les faire aimer par tous mes frères.
Noël avec les carresses de l'Enfant Jésus
décembre 1952
Je renouvelai avec plus de confiance mon acte d'abandon en Lui et au Cœur de Maman, en me déclarant prête à souffrir tout ce qu'ils auraient permis, toujours craignant ma faiblesse, mais confiante dans leur secours. Je passai toutes les fêtes de Noël en grande sérénité et intimité avec ma chère Maman, qui me fit sentir la douceur de son petit divin Enfant Jésus.
Encore l'ange des ténèbres
20 janvier 1953
Le confesseur continuait à insister pour me faire parler. Chaque fois c'était un tourment pour moi! Je craignais aussi de désobéir. Comment faire? Le Supérieur m'avait imposé le silence, ma Maman du Ciel m'avait dit de garder le secret jusqu'au jour où le Seigneur aurait envoyé l'instrument approprié. Le 20 janvier 1953, alors que je m'apprêtais à me coucher, j'entendis un petit bruit semblable à la respiration d'une personne. Effrayée, je n'avais pas le courage de lever les yeux, ni celui de me déshabiller pour me mettre au lit. Je priai dans mon cœur en invoquant le secours de Jésus et de Maman. Puis je me décidai à lever les yeux et je vis devant moi le jeune garçon qui m'avait parlé en novembre. Epouvantée, je baissai les yeux. Il prit alors la parole en disant:
-N'aie pas peur, je suis l'ange du Seigneur. Ta souffrance me fait grande peine. Ecoute-moi, je parle pour ton bien. Pourquoi résistes-tu ainsi au Ministre de Dieu, tu ne sais pas que tu désobéis? Tu devrais être plus docile et parler avec simplicité! N'as-tu pas fait le vœu d'obéissance? Je viens de la part de Dieu, parle, et tout sera fini! .
Je n'avais pas la force d'ouvrir la bouche, il me semblait que la peur me rendait muette. Il poursuivit:
-Je vais t'apprendre ce que tu dois dire. Présente tes excuses pour avoir menti, dis que rien n'est vrai de ce que tu as vu et entendu de la part de "celle-là", que tout n'a été qu'illusion de ta part. Avoue la vérité maintenant qu'il est encore temps, sinon………..… Tu ne réponds pas? Réfléchis bien, je reviendrai.
Je vous laisse imaginer, mon Père, combien j'étais peinée! Mais j'avais un doute: quand c'était la chère Maman qui me parlait, je ressentais en moi de la paix et de la joie et j'étais contente d'une manière indescriptible! L'ange du Seigneur, par contre, me faisait peur, me laissait dans l'angoisse: confusion, doutes, incertitudes. Je ne comprenais plus rien. Toutefois je n'entendais pas en parler au confesseur; non seulement je répugnais à le faire, mais j'en avais aussi l'interdiction du Supérieur et de Maman. Pendant que je luttais en mon for intérieur, il me vint à l'esprit qu'un saint dont j'ai oub1ié le nom avait dit: " Si la voix du Seigneur m'ordonnait quelque chose de contraire à la volonté de mon Supérieur, j'obéirais à ce dernier parce qu'en agissant ainsi je serais sûr de ne pas me tromper, tandis que la voix du Seigneur pourrait être illusion". Quel combat au fond de moi! Etait-il possible que Maman et Jésus m'avaient trompée? Ce tourment ne me quittait pas. Puis un jour je lus, je ne sais dans quel ouvrage, que parfois le démon prend l'aspect d'un ange de la lumière pour tromper les âmes. J'en fus impressionnée, mais je ne savais que faire. Je priais, je priais avec insistance le Saint Esprit et la chère Maman céleste en implorant leur secours. Un jour, alors que j'étais en prière, j'eus l'idée de demander pour ma confession un certain Père Michelangelo. Cependant je pensais que Maman du Ciel m'avait enjoint de garder le secret sur les faits qui s'étaient produits, tant que le Seigneur n'aurait pas envoyé l'instrument approprié pour faire ce qu'elle voulait. J'hésitais en pensant à ce que j'aurais répondu si le Père que je voulais appeler m'avait demandé "A propos de quoi as-tu menti?". Mon refuge a toujours été la prière.
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