Prière du 16 novembre 2011
Année Jubilaire de Sainte Claire
Prière du 16 novembre 2011
Préparée par l'Hospitalité Franciscaine
Ref : Comme un grand feu, que ton amour brûle nos cœurs (G 153)
Comme un grand feu, consume-nous Seigneur
1 – Toi qui nous as aimés si fort, jusque dans la nuit de la mort
Donne-nous de vivre un jour, au soleil de ton amour.
2 – Nous qui vivons si loin de toi, nous qui ne savons plus la joie
Nous voulions vivre d’aimer, comme tu nous as aimés.
Désirer Jésus
Lecture du livre des Cantique des cantiques
« Entraîne-moi après toi, courons, le roi me fait entrer dans sa chambre…. Parole du Bien-Aimé : « que mon nom soit gravé dans ton cœur, qu’il soit marqué sur ton bras. » Car l’amour est fort comme la mort, la passion est implacable comme l’abîme. Ses flammes sont des flammes brûlantes, c’est un feu divin ! Les torrents ne peuvent éteindre l’amour, les fleuves ne l’emporteront pas… » (1,4 ; 8,6-7)
« Ô reine du Roi du ciel, sois toujours plus ardemment embrasée du feu de cet amour. Contemple par-dessus tout, ses douceurs inexprimables, ses trésors, ses honneurs sans fin. Soupire de tout ton désir et de tout l’amour de ton cœur, et écrie-toi : « Epoux qui es aux cieux, entraîne-moi à ta suite, nous poursuivons les effluves de tes parfums. Sans défaillir, je courrai jusqu’à ce que tu me fasses entrer au cellier : alors, ton bras gauche sous ma tête, tu seras heureux de m’étreindre de ton bras droit et tu m’embrasseras du plus joyeux baiser de ta bouche » (4LAg 27-32)
Entraîne-moi
La Parole même de Dieu livre à Claire les mots de sa prière : entraîne-moi, nous courrons (Cant 1,4). Au moyen âge, les moines empruntaient au Cantique des Cantiques le vocabulaire amoureux de la bien-aimée pour exprimer soit la douleur de la quête de Dieu, le vide éprouvant de l’absence, soit le bonheur et la douceur de sa présence. Ce livre est devenu très vite le trésor caché où les chercheurs de Dieu puisent les mots de leur passion.
La vie de tout baptisé est une plongée dans l’intimité de Dieu et dans le mystère de son amour. Le cantique des cantiques touche chacun de nous au plus secret de sa relation avec lui. Il dit la beauté de la communion d’amour à laquelle nous sommes conviés dès maintenant. Il ouvre l’espace singulier que notre désir peut parcourir, l’immensité à traverser en tous sens et avec tous les sens, le jardin secret à habiter.
Entraîne-moi…Claire n’est pas encore dans le palais du Roi du ciel. Elle est en exil, dans le cloître de St Damien, livrée à sa fragilité. Son appel est supplication de celle qui ne peut rien par elle-même, mais ose tout dans la force du Bien-aimé. N’est-ce pas le feu de l’amour qui supplie le Christ de rendre la course allègre et joyeuse sur le chemin de l’union ?
Le parfum met Claire en mouvement, en la sortant d’elle-même. Comme le vent répand alentour le parfum des fleurs et des fruits, ainsi l’Esprit souffle vers Claire le parfum du Christ, trace de sa présence en l’absence. Emerveillée du don qui lui est fait, Claire suggère à Agnès comme à chacun de nous de respirer sans retenue le parfum de la pauvreté du Seigneur Jésus Christ : Exultez de joie et tressaillez dans l’allégresse de l’Esprit.(1LAg21)
Refrain/ Dans la fraîcheur et la tendresse, Alléluia
(CD) Cherchons le Bien-aimé de nos cœurs.
L’amour est fort comme la mort. Alléluia
1 – Le Seigneur nous accorde l’intimité et la joie des noces : bienheureux les invités au festin de l’Agneau ! Aimons de tout notre cœur le Seigneur en sa beauté, lui dont l’amour rend plus heureux et la contemplation plus fort !
2 – Il nous comble de sa bonté, il nous baigne de sa douceur, la mémoire de son nom est lumière en notre cœur. Son parfum nous ressuscite et sa vision nous réjouit : splendeur de gloire et vis sans fin dans la Jérusalem du ciel !
3 – Vierge parmi les vierges, Marie la Toute-Sainte a porté dans sa chair la chair du Fils de Dieu : dans la pauvreté de notre chair consacrée au Seigneur, nous porterons en nous celui qui porte et contient tout l’univers.
Jusqu’au cellier
La dame pauvre de St Damien n’arrêtera pas sa course à la suite de Jésus pauvre avant d’atteindre le but. Dans sa détermination, rien ne la fera fléchir. Sans défaillir, je courrai… l’amour la dessaisit d’elle-même et la rend légère. Dans la grâce du Christ, la force de son désir l’entraîne de plus en plus vers l’Epoux.
Dans le Cantique des cantiques, le cellier représente le lieu de l’intimité de l’époux et de l’épouse où la rencontre s’épanouit dans l’étreinte. Distance et absence sont abolies. Soutenue par l’époux, la bien-aimée ne craint plus rien, car elle se trouve au lieu même de la sécurité comme de la plénitude. Là, Claire s’abandonne à la tendresse du pauvre Crucifié.
Dans le plus joyeux baiser de leur bouche, l’époux et l’épouse partagent un même souffle, participent d’une même vie et communient à une même volonté. Claire goûte une nouvelle félicité. Toute son histoire et sa personne sont marquées de l’empreinte du pauvre Crucifié, qui reconnaît en sa vie pétrie d’humilité, de pauvreté, de simplicité, l’icône de son propre abaissement.
Elle peut dès lors entraîner et encourager ses sœurs dans un avenir incertain en les exhortant à la plus totale confiance. Le cellier de l’union la plus intime avec le Seigneur se cache non dans les hauteurs d’une prière désengagée du réel mais dans le « très-bas » des épreuves, de la fragilité, de l’impuissance, abandonnées entre ses mains, au jour le jour. Le simple pas qui l’enfonce davantage dans l’Evangile de la pauvreté comble déjà Claire. Il fortifie son courage et dilate plus encore son désir de devenir tout à fait, dans la plénitude du Royaume, un seul être avec le Christ.
Chant : Tu es mon Dieu, tu es mon Tout (D 317)
1– De toi Jésus mon cœur a faim
Que ta parole habite en moi
C’est ton regard seul que je cherche
Tu es la source de ma joie
Tu es mon Dieu, tu es mon Tout
2– De toi Jésus mon âme a soif
Que ta lumière habite en moi
C’est ton esprit seul que je cherche
Tu es le souffle de ma joie
Tu es mon Dieu, tu es mon Tout.
3– Tu es Jésus Vie de ma vie
Et tout mon être aspire à Toi
C’est ton amour seul que je cherche
Tu es mon chant, tu es ma joie
Tu es mon Dieu, tu es mon Tout.
La mystique, un amour partagé
La vie mystique ne consiste pas en des phénomènes exceptionnels mais en une vie de foi gonflée d’amour et d’espérance. Elle est simplement le déploiement en nous de la grâce baptismale par laquelle chacun, chacune est appelé à la communion avec Dieu en Jésus-Christ.
Regarder vivre et prier Claire d’Assise nous permet de comprendre combien la contemplation n’est pas le privilège de ceux et celles qui peuvent s’offrir des loisirs et le luxe d’un environnement silencieux, tout en s’abstrayant momentanément de leurs préoccupations journalières. Notre désir de Jésus ne se mesure pas à l’aune de notre confort spirituel ou d’une harmonie personnelle. Claire contemple un visage non pour en étudier abstraitement les traits mais pour se laisser habiter, transformer par lui. La vie mystique n’est ni vie morale, ni chemin d’ascèse, elle est passion partagée. Nos pesanteurs, nos échecs comme nos errances ne sont pas des obstacles à notre rencontre avec le Bien-aimé. Si, dans le terreau le plus quotidien où nous vivons, nous écoutons le désir de Jésus monter en notre cœur et lui répondons dans la simplicité de la foi, nous découvrons peu à peu le bonheur des pauvres qu’il comble de ses richesses.
Psaume 44
Antienne :! Je suis à mon Bien-Aimé et mon Bien-Aimé est à moi ! Alléluia ! Il pare mon cœur de pierres précieuses ; et comme un printemps, il m’a revêtue de sa beauté. Alléluia ! Alléluia
Tends l’oreille, ma fille, regarde et écoute mon chant :
Que tu oublies ton peuple et la maison de ton père !
Le roi s’est épris de ta beauté.
Il est ton Seigneur, prosterne toi devant lui !
Fille de Tyr, voici les plus riches de mon peuple
Qui viennent te combler de présents,
Pour que la joie illumine ton visage.
Radieuse de gloire, la reine s’avance,
Vêtue de brocart aux couleurs éclatantes. Je suis à mon Bien-Aimé…
Elle est conduite auprès du roi,
Des jeunes filles l’accompagnent
Le cortège s’avance dans la joie et l’allégresse
Il entre au palais du roi.
Tu es loin de tes pères mais tu auras des fils
Tu en feras des princes par toute la terre.
Par eux, tous les âges feront mémoire de ton nom,
Et les peuples te béniront pour les siècles des siècles.
Gloire au Père, au Fils, au saint Esprit
Pour les siècles des siècles. Amen ! Je suis à mon Bien-Aimé…
Introduits jusqu’au cellier, nous pouvons faire monter notre prière
Expression libre
« Claire contemple un visage, non pour en étudier abstraitement les traits mais pour se laisser habiter, transformer par lui. » Prenons aussi le temps de contempler ce visage, de nous laisser transformer.
Ton amour, ta puissance, ta présence dans ma vie (bis) et je veux t'adorer de tout mon cœur et je veux t'adorer de toute mon âme, car tu es mon Dieu, Tu es mon Dieu.
Temps d’adoration
Nous t’adorons, ô toi le très saint
Nous t’adorons, Seigneur Jésus Christ
Dans toutes les églises et par toute la terre
Et nous te bénissons d’avoir sauvé le monde, par ta sainte Croix.
Prochaines rencontres
Mercredi 21 décembre 2011 à 19h – « Contempler le matin » - préparé par la fraternité Ste Claire
Mercredi 18 janvier 2012 à 19h – « Se laisser transformer » - préparé par la fraternité St Michel
Mercredi 15 février 2012 à 19h – « Contempler le jour » - préparé par l’hospitalité franciscaine
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