Spiritualité Chrétienne

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Notre Dame du Perpétuel Secours SUITE

Notre Dame du Perpétuel Secours, suite

8 Diffusion du culte de Notre Dame du Perpétuel Secours à Rome et dans la Chrétienté


Le jour où la sainte image fut solennellement rendue au culte dans l'église Saint Alphonse, on lisait cette inscription sur la porte principale du temple : « Gloire à Notre Dame du Perpétuel Secours. A cette image antique, que les siècles ont rendues célèbres, aujourd'hui tirée d'un trop long oubli par le Souverain Pontife Pie IX et placée dans ce nouveau temple de Saint Alphonse, les religieux du Très Saint Rédempteur célèbrent ces solennités pour raviver l'antique dévotion à la Divine Mère et mériter pour eux et pour la ville son Perpétuel Secours. » Raviver l'antique dévotion envers Notre Dame du Perpétuel Secours... ce but si noble a t il été atteint ? C'est ce que nous allons voir, en reprenant les faits. Le triduum solennel venait d'être achevé. Trop souvent, hélas ! il arrive que ces grandes fêtes, qui mettent en émoi tout un peuple, sont suivies d'une triste lassitude. A l'enthousiasme succède l'indifférence ; le silence remplace les cris d'allégresse, et les temples, envahis la veille par la foule, ne sont plus le lendemain qu'un désert abandonné. Il n'en fut pas ainsi des fêtes de notre chère Madone. Son premier triomphe de trois jours fut le prélude et le signal d'un autre triomphe plus solide et plus durable. Oui, malgré la mobilité de sentiments si naturelle à notre inconstance, cette première solennité laissa des traces qui ne s'effacèrent plus. Deux faits bien consolants sont là pour le prouver. Le premier est le rétablissement sérieux de la dévotion à Notre-Dame du Perpétuel Secours, dans la ville même de Rome. Le second est la rapide propagation de cette même dévotion, hors de Rome et dans les diverses parties de la chrétienté. Et d'abord, pour ce qui est de Rome, on remarquera que les solennités du triduum avaient immédiatement précédé le mois de mai. Pendant ce mois tout entier, l'élan ne se ralentit pas ; il ne fut, en réalité, qu'une longue ovation de trente jours en l'honneur de la glorieuse Vierge. Jusqu'à la fin, la dévotion du peuple ne cessa de croître, elle devint même si chaleureuse, qu'il en résulta comme une explosion de piété filiale. En effet, vers la fin du mois, une députation des quartiers environnant l'église Saint Alphonse, se présenta au Supérieur général des Rédemptoristes, pour lui adresser, au nom du peuple, une bien touchante prière. Ces braves gens demandaient qu'il leur fût permis de remercier, à leur manière, Notre Dame du Perpétuel-Secours qui avait daigné revenir chez eux ; et ils voulaient par reconnaissance célébrer à leurs frais un autre triduum, plus solennel encore que le premier. Cette demande, on le conçoit, fut aussitôt accueillie ; le cardinal Patrizzi, encore au nom de Sa Sainteté, voulut bien inviter une seconde fois tout le peuple à honorer Marie, et la cérémonie fut fixée aux trois premiers jours de juin. Elle remua de nouveau la ville entière. « Ces offrandes spontanées des fidèles, dit une feuille romaine, avaient permis de décorer magnifiquement l'église. L'autel était resplendissant de lumières. Chaque soir la bénédiction du très saint Sacrement fut donnée successivement par Leurs Eminences les cardinaux Clarelli, de Reisach et di Pietro. Chaque soir aussi, la façade de l'église et les rues voisines furent illuminées ; et non seulement les habitants du quartier, mais une foule d'autres personnes accoururent de toute la ville, à ces pieuses et touchantes cérémonies. » De son côté, la sainte Vierge, jalouse de contribuer elle même à la diffusion de son culte, eut soin de multiplier généreusement les grâces et les faits miraculeux. Qu'on nous permette d'en citer quelques uns. Le premier arriva durant le mois de mai dont nous avons décrit la pompe. La femme d'un officier pontifical souffrait, depuis deux jours, les douleurs du premier enfantement ; et la personne qui l'assistait avait perdu tout espoir d'une heureuse délivrance. Le troisième jour, en effet, on constata que tout secours humain était devenu inutile, que la malade était perdue sans ressource. Dans cette extrémité son mari se souvient, au milieu de ses mortelles angoisses, qu'il possède une image de Notre Dame du Perpétuel Secours. Il la prend avec confiance, la porte à son épouse, et l'exhorte vivement à recourir à cette image miraculeuse, dont le nom promet encore du secours, alors que tout est désespéré. La pauvre agonisante suit le conseil de son pieux époux. Aussitôt Marie, touchée de leur foi, les exauce tous deux ; et l'heureuse naissance d'un bel enfant, parfaitement sait, vient mettre un terme à leurs alarmes. Le père, ivre de joie, court aussitôt remercier lui même la céleste libératrice, qui arrachait ainsi son épouse à une mort certaine, et, comme témoignage de sa reconnaissance, il suspend à l'autel un précieux ex voto. Quelques mois après, une autre dame romaine voulait aussi payer à Marie son tribut d'actions de grâces. Atteinte d'hydropisie, elle avait vu, en peu de jours, son mal prendre de telles proportions, que le médecin exigeait, pour la sauver, une opération difficile et cruelle. A cette nouvelle, la malade éclate en sanglots et supplie Notre Dame du Perpétuel Secours de lui venir en aide. Marie ne fut pas sourde à sa prière ; avant le retour du médecin, il se fit un tel changement dans son état, que l'opération fut jugée inutile. Bientôt l'hydropisie disparut même complètement. Mais subitement, par un retour inopiné, la Providence, impénétrable dans ses vues, sembla vouloir détruire l'œuvre de la divine Mère. En effet, à la maladie qui venait de disparaître, en succéda une autre, plus pernicieuse encore. Ce fut une fièvre maligne qui, avec rapidité, enleva à sa victime l'usage de la raison, et la réduisit à l'agonie. Durant trois jours entiers, comme pour réserver à Marie un plus éclatant triomphe, la malade resta sans connaissance, entre la vie et la mort ; mais secrètement la vertu des prières adressées à la Madone réagissait contre cette fièvre cruelle, lorsque enfin la victoire se déclara. Tout à coup, au moment où on n'attendait plus que son dernier soupir, la mourante se réveille subitement de sa léthargie, et se relève de son lit de mort, parfaitement guérie. Quelque temps après, elle offrait un cierge à sa puissante protectrice, et comme perpétuel souvenir, un cœur en argent. Ces traits divers, humainement inexplicables, se reproduisirent assez souvent pendant le cours de cette année, pour attirer aux pieds de la Madone toutes les victimes de la souffrance ou de l'infortune, et pour donner dès lors, à ce concours de fidèles, la physionomie des anciens pèlerinages. Dès cette première année, il s'établit dans l'église Saint Alphonse, comme un courant de dévotion extraordinaire, empressée, confiante, telle qu'on la respire dans tous les sanctuaires les plus vénérés de la sainte Vierge. On y vit affluer surtout les pauvres, les malades, les malheureux de tout genre, qui, accourus d'abord pour se plaindre de leurs maux, revenaient ensuite pour remercier leur libératrice. Bientôt furent exposés, autour du tableau vénéré, des ex voto sans nombre, des joyaux, des cœurs en argent, symboles de l'amour, des cierges bénits, des lampes sans cesse allumées devant son autel, et enfin une splendide couronne ornée de vingt quatre pierres précieuses, que deux anges agenouillés soutiennent au des­sus de la tête de la Vierge, comme pour dire à tous : Voilà votre Reine, prosternez vous ; voilà votre Mère, parlez lui de vos souffrances : elle est assez puissante et assez compatissante pour vous secourir tous ! Pendant que Rome voyait ainsi se relever l'antique pèlerinage, un autre fait plus consolant encore se produisait ailleurs. Je veux parler de la très rapide propagation du culte de Notre Dame du Perpétuel Secours dans les pays étrangers, même les plus lointains. Le nom de Mère du Perpétuel Secours fut le grand moyen dont se servit l'Esprit de Dieu pour parler aux âmes en faveur de notre chère Madone. Ces deux mots : Perpétuel Secours, sont, en effet, si éloquents, si appropriés à nos besoins, si propres à exciter notre confiance au milieu de nos perpétuelles misères, que la plupart des chrétiens qui les entendent prononcer, entendent en même temps une voix intérieure ; cette voix ranime aussitôt leur espérance. De là vient, je le répète, la rapide et facile propagation du culte de cette Vierge bénie. Déjà plus de deux mille copies authentiques du tableau miraculeux, destinées, pour la plupart, à être exposées publiquement à la vénération des fidèles, ont été répandues en France, en Angleterre, en Espagne, en Belgique, en Amérique, dans les diverses parties du monde. Dans toutes nos grandes villes, et dans de nombreuses églises de campagne, on trouve, comme à Rome, un autel dédié à la célèbre Madone ; là, les populations viennent avec bonheur solliciter des grâces. Tout ce qui se rattache à cette dévotion intéresse vivement les fidèles ; chacun veut avoir la notice qui lui fait mieux connaître la douce Protectrice ; l'image qui la représente ; la médaille frappée en son honneur ; les prières spéciales composées par ses pieux serviteurs, et auxquelles le Souverain Pontife a bien voulu attacher des indulgences (1). C'est par millions que ces divers objets ont été distribués au public, dans les différentes nations où le culte de la Vierge compatissante est établi. 1. La présente notice a eu treize éditions dont les innombrables exemplaires se sont écoulés en quelques années. Elle a été traduite en italien, en espagnol, en anglais, en allemand, en hollandais, en d'autres langues encore, et partout elle a excité la pieuse avidité des fidèles. Et Marie se montre généreuse partout où elle rencontre des âmes véritablement confiantes. L'on cite, de mille côtés, des grâces étonnantes et miraculeuses. Plusieurs de ses sanctuaires sont des pèlerinages très fréquentés, où de nombreux ex voto redisent à tous, d'une manière éloquente, son pouvoir et sa bonté ; témoin cette humble chapelle, perdre au milieu d'une forêt, où, près de l'autel de la Vierge bénie, une main reconnaissante a gravé sur le marbre, en lettres d'or, cette pieuse ins­cription : J'ai prié Notre Dame du Perpétuel Secours et j'ai été exaucé ! 1867. Que le culte de la sainte image se propage donc de plus en plus parmi les fidèles et qu'il contribue à nous consoler tous, en ces temps malheureux, où, plus que jamais, le se­cours perpétuel de Marie nous est devenu nécessaire ! On raconte que, peu de temps après le rétablissement du culte de la Madone, une femme, s'étant procuré une co­pie de l'image, l'avait suspendue au mur de sa chambre, où elle la vénérait très assidûment. Un jour, cette gravure se détacha par hasard de la muraille, et tomba sur une lampe qui brûlait devant elle. La flamme enveloppa immédiate­ment le papier, consuma la marge entière, mais laissa in­tacts les traits bénis. O Vierge du Perpétuel Secours, que votre culte, en se répandant partout, opère dans les âmes un prodige semblable ! Que votre amour soit comme cette flamme qui dévore tous les objets de nos passions déré­glées, pour ne laisser subsister en nos cœurs que votre image, et celle de votre divin Fils Jésus !


12 solennel couronnement de l'Icône de Notre Dame du Perpétuel Secours


A peine une année s'était elle écoulée depuis l'imposante inauguration du culte de la sainte image, que l'on parlait déjà d'une nouvelle glorification à ajouter à toutes ses gloires. C'est la coutume, à Rome, de couronner d'un diadème d'or les madones les plus illustres et les plus vénérées ; et lorsque ce couronnement doit se faire avec une pompe inaccoutumée, le vénérable Chapitre du Vatican se charge lui même de la cérémonie. Par son antiquité comme par ses miracles, la Vierge du Perpétuel Secours ne méritait elle pas ce suprême honneur ? Sans aucun doute ; et telle était la pensée secrète des pasteurs, des fidèles, et de tous les vrais serviteurs de Marie. Cette pensée se traduisit bientôt par une supplique collective, qui fut présentée au Chapitre du Vatican, à l'effet d'obtenir le glorieux couronnement de l'illustre et précieuse image. Le Chapitre accueillit favorablement cette demande, vota une couronne d'or ornée de pierres précieuses, et députa son vénérable doyen, Monseigneur Mattei, patriarche de Constantinople, pour rendre à Marie ce glorieux hommage. En conséquence, le 2 juin 1867, quelques semaines avant les grandes solennités du Centenaire de Saint Pierre, le Cardinal Vicaire, au nom de Sa Sainteté Pie IX, invita tous les Romains à honorer de leur présence ce nouveau triomphe de la très sainte Vierge. « Romains, leur dit il, il y a un an, nous vous invitions à vénérer l'antique et miraculeuse image de Notre Dame du Perpétuel Secours. Vous avez rivalisé de zèle, en cette occasion, pour montrer l'affection que vous portez à la Mère de Dieu. Depuis lors, beaucoup d'entre vous n'ont cessé de l'invoquer, et ont obtenu de sa miséricordieuse bonté des grâces toutes particulières. Dans quelques jours, aura lieu le couronnement solennel de la Vierge protectrice. Accourez donc, une fois encore, ô Romains, avec le même esprit de religieuse ferveur, pour lui témoigner votre amour et votre vénération ! Montrez aux nombreux fidèles venus à Rome de tous les points du monde catholique, combien vous êtes attachés à la Madone ! Ce noble exemple les édifiera et ils s'uniront à vous, pour demander à Marie qu'elle daigne protéger Rome et la sainte Eglise. » La cérémonie fut fixée au dimanche 23 juin. Le matin de ce jour, le patriarche de Constantinople, doyen du vénérable Chapitre, se rendit à l'église Saint Alphonse, qu'encombrait déjà la foule. Il fut reçu et introduit par les religieux du Très Saint Rédempteur. Arrivé au maître-autel, il déposa la couronne entre les mains du Supérieur général, après avoir reçu de lui le serment qu'elle resterait à perpétuité sur la tête de la très sainte Vierge. Après quoi, on lut le décret du Chapitre, déclarant que, « pour la plus grande gloire de Dieu et pour mériter de plus en plus 1e secours de la bienheureuse Vierge, dans ces temps de si grande perturbation, comme aussi pour augmenter la dévotion du peuple romain envers la Madone, le Chapitre lui votait un diadème d'or et déléguait son doyen pour la couronner ». La messe pontificale, célébrée avec magnificence, suivit immédiatement cette première cérémonie. Après le saint sacrifice, l'antienne Regina Caeli, entonnée par le patriarche et répétée par les mille voix des fidèles, annonça le moment du couronnement. Lorsqu'on eut terminé ce chant joyeux, l'officiant, portant entre les mains deux couronnes, monta les degrés de l'autel, et, à la vue de tout le peuple, posa la première sur la tête de l'Enfant Jésus, et la seconde sur celle de sa Mère. Aussitôt les voûtes du temple retentirent de l'hymne d'actions de grâces. En même temps, tandis que le peuple, s'unissant au clergé, chantait avec un véritable transport ce solennel Te Deum, au dehors, le bruit du canon et les cloches des vieilles basiliques annoncèrent à toute la ville le nouveau triomphe de la Mère de Dieu. Comme l'avait fait remarquer le Cardinal Vicaire, cette cérémonie s'accomplissait à l'époque des splendides fêtes du Centenaire. Cinq cents évêques, une multitude de prêtres et de laïques de toutes les nations du monde, ont donc pu entendre parler de la Mère du Perpétuel Secours, assister à son couronnement, prendre part aux pieux exercices qui suivirent cette fête, ou, du moins, contempler dans sa magnificence la procession qui termina ces solennités, alors que Marie apparut à tous comme la Reine de la cité, portant au front un nouveau diadème. Les nombreux témoins de ces splendeurs, rentrés aujourd'hui dans leur pays et dans leurs familles, peuvent donc, quand ils parlent de Rome, faire connaître cette nouvelle protectrice de la ville et du monde. Depuis lors en effet, son culte s'est répandu dans l'univers. Voici, à ce sujet, quelques détails encore incomplets dont la connaissance, nous n'en doutons pas, consolera et activera le zèle des pieux serviteurs de Notre Dame. 1. On compte aujourd'hui (1907), exposées à la vénération publique, plus de 2.000 copies à l'huile du tableau de la Madone, peintes à Rome et bénites par le Souverain Pontife. La plupart des grandes capitales de l'Europe, Paris, Londres, Vienne, Bruxelles, Amsterdam, Munich, Genève, Madrid, Naples, Dublin, ont chacune la leur, à l'autel de Notre Dame du Perpétuel Secours. De l'autre côté de l'océan, il y en a un grand nombre dans les États-Unis d'Amérique, en particulier à Baltimore, New York, la Nouvelle Orléans, etc. On en compte aussi au Mexique, dans la République de l'Équateur, au Chili, à la Guyane, au Pérou, dans les Antilles, à Jérusalem dans la chapelle de l'Ecce Homo, etc., etc. 2. On a distribué jusqu'à ce jour, rien qu'en France, des millions de chromolithographies de Notre Dame du Perpétuel Secours sous tous les formats. Il en a été expédié dans toutes les parties du monde, jusqu'aux Indes et au Japon. Un seul éditeur parisien, en l'espace de deux ans, en a écoulé, à lui seul, plus d'un million. Combien d'autres éditeurs les répandent annuellement par milliers et même par centaines de mille. Il faut ajouter à ces chromolithographies de toutes dimensions des millions de petites images, format timbre-poste, imprimées sur papier vélin, communément appelées : miniatures. Ces images, mêlées aux remèdes que l'on donne aux malades, ont opéré un grand nombre de guérisons merveilleuses parmi ceux qui les ont prises avec foi et confiance. C'est par centaines de millions qu'il faut compter les médailles frappées à Rome, à Bruxelles, à Lyon, à Paris et ailleurs. Un seul graveur de Paris en a écoulé plus de six millions. Un autre graveur de Lyon en a répandu dans le monde environ cinquante millions et continue à en semer chaque année plus d'un million. 3. De nombreuses églises ont été érigées en l'honneur de Notre Dame du Perpétuel Secours, entre autres, à Paris, boulevard Ménilmontant ; à Argentan (diocèse de Séez) ; à Villedieu (diocèse de Bourges) ; aux Sables d'Olonne (diocèse de Luçon) ; à Roulers (diocèse de Bruges) ; à Savannah (Etats Unis) ; à Boston (Etats Unis) ; à Perth (Ecosse) ; à New York (Etats Unis) ; à Brooklyn (Etats Unis) ; à Rosendaal (Hollande) ; à Bochum ( Westphalie) ; à Wals (Hollande) ; à Montevideo (Uruguay) ; à Ballarat (Australie) ; à Cuenca (Equateur) ; à Madrid (Espagne) ; à Astorga (Espagne) ; à Lourosa (Portugal) ; à Prague (Bohême) ; à Mosciska (Galicie) ; à Mulhouse (Alsace) ; et dans un grand nombre d'autres localités. L'image de Notre Dame est publiquement exposée et pieusement honorée dans des milliers d'églises en France, en Belgique, en Hollande, en Angleterre, en Russie, et, dans de nombreux sanctuaires, elle est devenue l'objet de fréquents pèlerinages individuels et collectifs. L'Archiconfrérie est répandue dans le monde entier, canoniquement érigée dans des milliers d'églises et compte des millions d'associés. Pour nous ô Marie, nous ne formons qu'un vœu, c'est que cette sainte image soit vénérée par tous vos enfants, et que, tous les jours, ils vous offrent une couronne, plus belle à vos yeux que les couronnes d'or ou de pierres précieuses : elle sera faite de l'or pur du divin amour, et les pierres précieuses qui l'orneront seront composées de vertus et de prières. Alors, ô Vierge du Perpétuel Secours, vous nous aiderez à remporter la victoire sur nos ennemis, et un jour, votre main bénie pourra poser aussi sur nos fronts la couronne éternelle des élus ! Notre Dame du Perpétuel Secours, ma Mère et ma Protectrice, ces pages ont été écrites pour votre gloire et pour le salut de vos enfants. Daignez les bénir, et puissent elles, grâce à votre bénédiction, éveiller dans tous les cœurs ce sentiment de confiance tendre et naïve qui attire vos miséricordes ! O Vierge miraculeuse, ne nous abandonnez pas ! Restez désormais, malgré les orages, sur ce nouveau trône où vous a replacé l'amour de votre peuple. C'est vous qui avez choisi pour demeure cette montagne de l'Esquilin d'où vous dominez la Ville Eternelle. On vous en avait dépossédée, mais vous avez dit de nouveau : C'est là qu'est ma demeure : Hic habitabo ! Ajoutez, ô Mère du Perpétuel Secours pour la consolation de vos enfants, ajoutez, avec le Psalmiste : Et dans cette demeure je reposerai jusqu'à la fin des siècles.


Deuxième partie: l'Archiconfrérie Notre Dame du Perptuel Secours et Saint Alphonse de Liguori


I. Erection


La propagation si rapide du culte de Notre-Dame du Perpétuel-Secours fit bientôt songer à l'établissement d'une association en son honneur. A cet effet, le Révérendissime Père Général de la Congrégation du Très Saint Rédempteur remit à Son Eminence le Cardinal Vicaire, à Rome, une supplique tendant à obtenir l'approbation et l'érection canonique d'une association sous le titre de : Pieuse Association en l'honneur de Notre-Dame du Perpétuel-Secours, sous le patronage de saint Alphonse-Marie de Liguori. Sa demande fut favorablement accueillie, et le 23 mai 1871, le cardinal Patrizi approuvait et recommandait cette pieuse association par le décret suivant : Voulant accroître de plus en plus dans le cœur des fidèles la dévotion à la très sainte Vierge Mère de Dieu, Nous accueillons très favorablement la supplique que Nous a fait remettre le Supérieur Général de la Congrégation du Très Saint Rédempteur. Il Nous y expose le dessein qu'il a formé d'établir, dans le vrai sanctuaire de Saint-Alphonse-Marie de Liguori, sur l'Esquilin, une pieuse association dont les membres se proposeront de rendre à la très sainte Vierge Marie, par des hommages tout singuliers et avec les sentiments d'un véritable amour, toutes les marques du culte et de la vénération qui lui sont dus, et de s'assurer ainsi par l'habitude de ces pieux exercices, la continuité de son secours. En conséquence, et donnant notre approbation à ce pieux dessein, de notre autorité ordinaire, et sans déroger à la constitution « Quaecumque » du pape Clément VIII d'heureuse mémoire, Nous approuvons, érigeons et constituons la pieuse Association en l'honneur de Notre Dame du Perpétuel Secours sous le patronage de saint Alphonse, et Nous la recommandons instamment à tous dans le Seigneur. Donné à Rome, au palais du Vicariat, le 23° jour de mai de l'an de N. S. 1871. C. Patrizi, Cardinal Vicaire. Cette pieuse association prit en peu de temps une prodigieuse extension. Aussi, frappé de l'empressement des fidèles et poussé du reste par sa propre dévotion, le Souverain Pontife, par un bref en date du 31 mars 1877, donna au culte de Notre Dame du Perpétuel Secours la plus haute approbation, en conférant à l'association le titre, les honneurs et les privilèges d'Archiconfrérie. Sa Sainteté voulut que son nom figurât en tête du livre des inscriptions. Dès notre enfance, est il dit dans le Bref, nous nous sommes appliqué à honorer avec une tendre affection et de tout notre pouvoir l'Immaculée Mère de Dieu, la Bienheureuse Vierge Marie. Aujourd'hui encore nous nous empressons de favoriser tout ce qui peut contribuer à sa gloire. Plusieurs fidèles ayant formé une pieuse association dans le but d'honorer plus parfaitement et plus assidûment l'image de la Bienheureuse Vierge du Perpétuel-Secours, si célèbre par son antiquité et par les faveurs qu'elle a accordées, association qui a été canoniquement érigée en 1871, nous avons voulu donner plus de splendeur et de dignité à cette même association et nous avons résolu de lui donner le titre et les privilèges d'Archiconfrérie. En conséquence, par les présentes et de notre autorité apostolique, nous érigeons à perpétuité en Archiconfrérie la pieuse Association de Notre Dame du Perpétuel Secours et de Saint Alphonse de Liguori, établie à Rome dans l'église Saint Alphonse. Nous y attachons tous les droits, honneurs, prérogatives et prééminences accoutumés. En outre, nous l'autorisons à s'affilier les autres pieuses associations du même nom, en quelque lieu qu'elles existent, et à les faire entrer en participation de toutes les indulgences et autres faveurs qui lui sont accordées. Les directeurs de la dite archiconfrérie seront de droit le Supérieur général et Recteur majeur de la Congrégation du Très Saint Rédempteur et ses successeurs légitimes, avec faculté de pouvoir déléguer à cet effet un autre Père de la même Congrégation. Nous voulons que les présentes aient leur effet plein et entier à perpétuité, nonobstant toutes les oppositions qui pourraient y être faites. Donné à Rome, près Saint Pierre, sous l'anneau du Pêcheur, le 31 mars 1876, la trentième année de notre Pontificat.


II. Statuts


I. But de l'Archiconfrérie


1° Honorer, par un culte spécial et quotidien, la très sainte Vierge Marie, connue sous le titre de Notre Dame du Perpétuel Secours.

2° S'assurer ainsi la perpétuité du maternel secours de Marie, source d'une suite de grâces embrassant toute la vie et aboutissant au don suprême de la persévérance finale.


II. Conditions


Se faire inscrire sur les registres de l'Archiconfrérie. Pour cela, se présenter à un père Rédemptoriste, ou à un prêtre délégué par le Révérendissime Père Général des Rédemptoristes. (Condition de rigueur.)


III. Pratiques recommandées


1° Se souvenir qu'à titre d'Associé de Notre Dame du Perpétuel Secours, on doit avant tout imiter ses vertus par une vie plus pure et plus exemplaire.

2° Invoquer Notre Dame du Perpétuel Secours, à tout propos, avec la plus filiale confiance, surtout dans les circonstances difficiles de la vie, tant spirituelles que temporelles.

3° Réciter matin et soir 3 Ave Maria en l'honneur de la Madone et 2 Gloria Patri en l'honneur de saint Alphonse, avec les invocations suivantes : Notre Dame du Perpétuel-Secours, priez pour moi ! Mon protecteur, saint Alphonse, faites que dans tous mes besoins je recoure à Marie !

4° Choisir, comme protecteur de la dévotion envers Marie, saint Alphonse, qui fut un de ses plus grands serviteurs, et dont la Congrégation du Très Saint Rédempteur a providentiellement reçu de Notre-Dame du Perpétuel-Secours la garde de sa miraculeuse image.

5° Se procurer une image de la Madone et porter sa précieuse médaille unie à celle du saint Docteur.

6° Renouveler une fois par mois, et autant que possible, un jour de communion, la consécration à Notre-Dame du Perpétuel-Secours et à saint Alphonse.

7° Offrir sa vie, ses prières, ses travaux, ses souffrances en union avec la divine Mère, pour l'Eglise, pour la conversion des pécheurs abandonnés, pour les personnes qui se recommandent à la Madone, pour les âmes du purgatoire et particulièrement pour les Associés.

8° Propager avec ardeur la dévotion à Notre Dame du Perpétuel Secours, comme moyen très efficace d'obtenir pour soi et pour beaucoup d'autres, la grâce du salut.

9° Visiter souvent le tableau de la Vierge, et surtout assister, autant que possible, aux réunions de l'Archiconfrérie.

10° Célébrer avec ferveur, par la réception des sacrements, les fêtes de Notre Dame du Perpétuel Secours et de saint Alphonse, fêtes titulaires de l'Archiconfrérie.


III. Privilèges


1° Les Associés s'assurent la perpétuelle protection de leur Mère du Perpétuel Secours, pour tous les instants de leur vie et pour toutes leurs nécessités sans exception. Marie ne saurait mentir à son nom.

2° Ils provoquent très efficacement, par cette dévotion, la conversion des pécheurs les plus obstinés et les plus abandonnés. Marie se réserve d'offrir toujours, malgré l'endurcissement ou l'obstination dans le mal, une miséricorde opiniâtre et perpétuelle.

3° Ils ont une part toute spéciale aux prières, recommandations, et autres bonnes œuvres des nombreux membres de l'Archiconfrérie. Quels trésors devant Dieu !

4° Par concession privilégiée du Révérendissime Père Général des Rédemptoristes, tous les Associés participent très particulièrement aux mérites des prières, pénitences, travaux apostoliques et autres bonnes œuvres qui se font dans la Congrégation entière du Très Saint Rédempteur.


Acte de Consécration à Notre Dame du Perpétuel Secours


Auguste Vierge Marie, ô vous qui êtes, après Dieu, mon unique espérance pendant la vie et à la mort, dans l'intention de mieux vous servir et de me consacrer entièrement à vous, je m'engage aujourd'hui dans votre pieuse Archiconfrérie, où vous êtes honorée sous le beau titre de Notre-Dame du Perpétuel-Secours. O tendre Mère du Perpétuel-Secours, je vous consacre mon corps, mon âme ; mon corps avec tous ses sens, mon âme avec toutes ses facultés. Soyez la perpétuelle protection de tout mon être, mon perpétuel refuge contre les assauts de l'enfer, la perpétuelle gardienne de mon innocence, le perpétuel soutien de ma ferveur. Daignez me recevoir au nombre de vos enfants, et me faire toujours ressentir les effets de votre maternel secours. Je veux désormais vous servir fidèlement, vous invoquer sans cesse, renouveler chaque mois cette consécration, et travailler à vous gagner des cœurs. Aidez-moi, ô bonne Mère ! Faites que je ne vous oublie jamais, et que je vous redise toujours : O ma Souveraine, ô ma Mère, souvenez-vous que je vous appartiens ; gardez-moi, défendez-moi comme votre propriété. Saint Alphonse, mon bien-aimé protecteur, obtenez-moi la grâce d'aimer beaucoup Jésus-Christ et d'honorer jusqu'à la mort Notre-Dame du Perpétuel-Secours. Ainsi soit-il !

 

Neuvaine à Notre Dame du Perpétuel Secours,

cliquer sur le lien suivant

http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-491675.html

 

Gallerie de photos de Notre Dame du Perpétuel Secours,

cliquer sur le lien suivant:

 

Pour approfondir

Site officiel de la Maison Généralice des Rédemptoristes à Rome, avec pages du sanctuaire Notre Dame du Perpétuel Secours

http://www.cssr.com

 

Pages très complètes sur Notre Dame du Perpétuel Secours

http://www.spiritualite-chretienne.com/marie/secours.html

 



24/05/2008
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