Spiritualité Chrétienne

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Notre Dame du Cap

Notre Dame du Cap

"Le miracle des yeux"

 

Plusieurs lecteurs nous ont demandé ce qui s'est passé, au Sanctuaire de Notre-Dame du Cap, après le prodige du pont des chapelets, sur le Saint -Laurent, en 1879. Le 22 juin 1888, la statue de Notre-Dame a ouvert les yeux devant trois témoins: voici le récit de ce prodige, relaté par le Père Roger Gauthier, o.m.i. dans une petite brochure intitulée:

 

La Dame cachée qui révéla son Coeur

 

Enfin ce fut le jour de la grande fête au Cap. Le 22 juin, on faisait dédicace solennelle du petit Sanctuaire à la Reine du Rosaire. Extérieurement, peu d'émoi; la face du pays n'en fut pas changée, bien sûr ! N'empêche qu'au Ciel, ça voulait dire quelque chose, cette dédicace. Notre Dame pouvait affirmer: "Enfin, j'ai des greniers au Canada pour mettre mes Trésors de grâces. J'ai ma Maison à Moi, mes appartements, pour y recevoir mes Canadiens. Je veux que toutes les grâces partent de là pour inonder le pays". Et Notre-Seigneur approuvait.Sur la terre, tout de même, les choses devaient aller plus lentement, comme c'était bien normal. Il faudrait encore quelques années avant que le pays, tout d'un bloc, s'en allât au Sanctuaire.

 

Il y eut donc, le 22 juin 1888, de belles cérémonies dans la Maison de la Sainte Vierge, devant les paroissiens du Cap et devant un certain nombre de pèlerins privilégiés. Or de cette fête, on se rappelle surtout le moment plein de silence et de prières, où la statue de Notre-Dame fut prise de l'autel latéral pour être installée sur le grand autel, tandis qu'à la place de Notre-Dame on plaçait une belle statue de Saint-Joseph (puisque lui aussi avait fait sa part dans l'affaire du Pont des Chapelets).

 

À cet instant, des malades et des infirmes, le coeur tendu vers cette bonne Mère, soupiraient après quelque soulagement... même après un miracle! Qui sait?... Mais rien d'éclatant n'arriva. Les âmes devenaient heureuses, et c'est tout; les corps continuaient de souffrir. Hélas!...

 

Monsieur Désilets et ses deux compagnons avaient tellement espéré un prodige; un prodige qui serait comme une réponse de la sainte Vierge; quelque chose qui montrerait le contentement de Notre Dame pour son Sanctuaire et pour tous les projets futurs. Mais rien de semblable! Rien que le calme des grandes cérémonies. Oh! on était content quand même; seulement... on commençait à craindre, tout à coup, que cette histoire du Sanctuaire fût une simple affaire des hommes. Si la Sainte Vierge allait n'être pour rien du tout en ce Pèlerinage marial national qui se préparait? S'il fallait qu'elle ne l'eût pas choisi elle-même?... Le Pont des Chapelets était déjà loin dans le temps:peut-être qu'on en avait exagéré la portée?... Peut-être?... De fait, on était un peu triste, au presbytère du Cap.

 

Toute la journée s'écoula dans la tranquillité: on priait humblement. Comme on en a récité des chapelets, cette fois-là, les yeux fermés, le coeur sur le Coeur de la bonne sainte Vierge, méditant avec elle les grands mystères du Rosaire!


La statue toute blanche était là, sur l'autel, resplendissante, les bras tendus, presque souriante, les yeux baissés jusqu'à terre pour inviter les plus craintifs à venir tout près d'elle. On s'approchait et puis on lui disait des centaines de fois: "Je vous salue, Marie... Je vous salue, Marie..." On n'était plus capable d'arrêter, tellement ça faisait du bien.
Or il arriva un moment de la journée que, des prières, il y en eut assez; Notre Dame du Cap en avait le Coeur tout plein; même elle ne pouvait plus les empêcher de déborder sur son beau visage déjà couvert de miséricorde.

 

Tout à coup, ça éclata, le soir, vers sept heures: ce fut merveilleux! Un malade venait d'entrer dans le petit sanctuaire; Monsieur le curé Désilets et le bon Père Frédéric l'avaient porté jusqu'aux pieds de la sainte Vierge. Tous les trois s'étaient mis en prières comme tant d'autres pendant ce jour. Le malade, en priant, lève la tête vers la Statue pour implorer plus fort... Quoi! est-ce bien vrai...? Au même moment, Monsieur Désilets sursaute de surprise et va vite trouver le Père Frédéric: "Voyez vous la Statue?" — "Oui! Oui! Elle a les yeux ouverts! ." C'était à n'y pas croire! Ces yeux d'ordinaire presque complètement fermés!... Monsieur Désilets et le Père Frédéric hésitèrent, ils craignirent que ce ne fût un jeu de lumière qui les trompât par des reflets; ils se promenèrent dans le sanctuaire, à droite, à gauche: toujours ces beaux yeux noirs, levés haut, fixés au loin sur le Canada. Deux yeux pleins d'amour, de miséricorde, de pureté, de douceur et de bonté. Toute l'âme de la Vierge immaculée flambait dans ces yeux ouverts; elle jaillissait au loin comme pour envelopper le Canada entier dans sa merveilleuse bonté, pour inviter chaque âme à venir se réchauffer près d'Elle, au Cap. Ces yeux ouverts semblaient une grande semence d'Amour sur le pays de Notre-Dame du Cap.

 

Le prodige dura dix ou quinze minutes, on ne sait plus. Que c'était beau! Comme ça faisait du bien à l'âme des trois témoins! Enfin, on le savait, on était sûr, absolument sûr: la Reine du Chapelet était contente, elle acceptait son petit sanctuaire; et même elle montrait, par son regard au loin, que les projets futurs... pour le Canada, étaient bien de son goût, qu'Elle se chargeait de les réaliser, dans leur temps. Et puis les yeux se baissèrent comme ils étaient auparavant. C'était fini. Mais... les coeurs roulaient dans la joie. De ce soir-là, tout le monde en entendrait parler! Il le fallait! Il le fallait! Le Père Frédéric ne pourrait plus se retenir de crier la merveille à tout le monde. Ni Monsieur Désilets!


 

Notre Dame a ouvert les yeux, pour dire sa joie parce que ce jour-là, 22 juin 1888 la petite église paroissiale était consacrée



01/10/2007
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