Spiritualité Chrétienne

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La Vie de Saint Antoine de Padoue

 La Vie de Saint Antoine de Padoue


Avant de commencer cette évocation d'un personnage à la fois et pas assez connu, je voudrais en ce lieu béni par sa présence réaffirmer combien pour notre Famille Franciscaine qui voit en saint Antoine de Padoue l'un de ses fondateurs avec François d'Assise Cette évocation est intéressante sur deux plans : D'abord, en faisant connaissance avec Antoine, nous reconnaîtrons l'appel que Dieu lance à chacun de nous, quelque soient les vicissitudes de notre existence, compte-tenu de la fantaisie avec laquelle celui-ci s'est révélé dans sa vie. Le deuxième plan est celui de l'espérance qui relance notre marche, car le parcours d'Antoine nous montre combien rien n'est moins sûr que l'idée que nous avons de l'avenir, tant la grâce peut toucher inopinément notre cœur Mais sans plus tarder entrons dans l'aventure: Car s'en est une où notre Antoine va, d'échec en déception s'ouvrir à la plénitude.


Antoine et sa légende


Cette légende, nous la connaissons tous, bien qu'elle demeure un mystère. Oui, Antoine est invoqué pour les objets perdus; mais il est difficile d'attribuer l'incroyable affection qu'on les masses chrétiennes vis-à-vis de lui. Derrière le saint des objets égarés il y a une image jeune, concrète, profonde de Celui a qui l'on se confie quand rien ne va plus, le Christ, dont on peut dire, que jusqu'au matin de Pâque, la vie se termine par un remarquable échec. Tous les rationalistes sont invités dans la tendresse de Dieu, à prendre au sérieux le cri de détresse de tant de pauvres, matériellement ou non, qui viennent au pied de St Antoine, pour, au delà de leur clé ou de leur porte-monnaie, demander surtout de retrouver ce qui est la vocation par excellence de tout homme : aimer et être aimé. Et il semble qu'auprès d'Antoine, on trouve largement de quoi être satisfait. Ne tient -il pas dans ses bras l'enfant, celui vers qui tend toute l'histoire, à la louange de sa gloire. Ce qu'Antoine peut nous aider à retrouver, c'est la motivation pour vivre, tout simplement, au delà de nos échecs, de nos déceptions, des retournements de situation. Un avenir tout tracé. Je ne raconte pas simplement la vie d'Antoine, mais plutôt, je tente de retracer son cheminement de vie malgré les déconvenue qu'il a subi, mais, qui ont été pour lui, à chaque fois, une occasion de repartir à " zéro ".

Ce parcours commence non pas en Italie, mais à Lisbonne, au Portugal. Il y est né vers 1195 et reçoit comme prénom "Fernand" (même racine que Hernandez) qui signifie "l'homme qui combat pour la paix". Nous verrons combien ce fut vrai pour Antoine. Descendant d'une famille de chevaliers ? venue de France...ou plutôt de Lorraine, qu'importe! Quoiqu'il en soit, l'avenir de Fernand paraît tout tracé, il sera chevalier ou guerrier. Du moins, c'est ce que nous rapporte la chronique. Mais pour cela il lui faut une solide éducation: on l'envoie à l'école de la cathédrale. Là, il découvre une chose étrange, un appel profond qui dérange cet avenir tout tracé. L'enfant aime les exercices physiques mais autre chose grandit en lui. C'est le moment d'un choix douloureux parsemé de doutes.


Un appel venu des profondeurs: En même temps qu'il apprend à lire et à compter, Fernand apprend à prier, c'est-à-dire à dialoguer avec Dieu. Parfois il se retire pour faire silence. Il sent cet appel à combattre pour la paix, mais pas avec des armes. Autrement. Il a du goût pour la contemplation. Cet appétit, il le cultive. comme le traduit ce petite fait des oiseaux. Cet appel, comme pour tout enfant, se fait en période de latence, au moment où tout est calme, intérieurement et extérieurement. Arrive alors le grand bouleversement de l'adolescence ! Et c'est la crise.


Zone de turbulence: La chronique raconte que vers les treize ans, Fernand est un lis qui s'ouvre. Tout commence à la cathédrale de Lisbonne. Récit de la croix gravée sur les dalles. La crise s'accentue, il y a lutte entre l'appel des profondeurs et d'autres appel, ceux de l'adolescence. Ses "amis" dit la chronique, ne favorisent pas la vertu. Ce sont des "amis charnels". Ici et là, on souligne son don de plaire, et ses nombreux copains ne pouvaient se passer de sa présence. Lisbonne, la ville d'Ulysse, est une cité florissante. Le lieu de toutes les tentations. Fernand, est droit et fier, mais son innocence n'est pas ignorance. Fernand est très émotif, réagit à la moindre sollicitation "plus qu'il n'est ordinaire" dit son biographe. Mais en contre partie, Fernand aime la vraie liberté, il a le réflexe de ne jamais se laisser embrigader, même affectivement. Un jour qu'il se trouve dans la cathédrale, il se sent ténébreux, envahit : c'est le malaise. Il n'arrive pas à prier, c'est vraiment la crise. Que va t-il faire? Comment va-t-il se libérer de cette stupide présence, il a envie de crier son désir d'être libre. Alors, il se penche, et de toutes ses forces, il trace sur la dalle, une simple croix. Aujourd'hui on montre encore, paraît-il, sur les degré qui montent à l'autel, une croix gravée dans le marbre? Et dans notre réfectoire, à Padoue, un tableau représentant la scène. Pour les catéchistes, il est rappelé que le jeunes que nous accompagnons ont aussi cette capacité d'être réceptif à la vertu de force, qui est l'un des sept dons de l'Esprit reçu au baptême. Plutôt que de dire qu'aujourd'hui, les vocations sont fragiles, cet épisode nous montre que cela n'est pas plus difficile qu'au treizième siècle. Mais, avons-nous le réflexe de demander au Seigneur, non que les enfants soient dociles et intéressés, mais surtout forts dans ce qu'ils ont à vivre?


Rebondissements en tous genres. Après cette zone de turbulence, la paix semble retrouvée, et Fernand fait un choix, il répond à l'appel des profondeurs. Il entre, à Lisbonne, chez les chanoines réguliers de St Augustin. Ces religieux vivent en communauté, prie ensemble (la liturgie est très importante) mais ils sont aussi dévoués à l'apostolat: ce qui nécessite des études. Fernand s'adonne donc à cette activité jusqu'à l'ordination sacerdotale. Sa matière préférée : l'Ecriture sainte. Il y excelle. Tout semble donc évoluer dans le meilleur des mondes possibles. Point du tout ! Sa famille, ses anciens amis et amies, frappent sans cesse à la porte du monastère...la lutte continue, car ces visites intempestive ruine sa santé spirituelle...Que faire.? Le voilà à Coïmbra...va-t-il y trouver la paix ! Il le pense au début, mais découvre dans le célèbre monastère de Ste Croix l'intrigue et la corruption. C'est l'échec ! Il se demande pourquoi Dieu l'a conduit là. De plus il est "portier", c'est-à-dire que tout ce qui entre et sort du monastère passe par lui. C'est une responsabilité de confiance, mais ce n'est pas forcement ce qu'attendait ce jeune épris de silence et de méditation.


Pourtant il met à profit ce temps de contact avec l'extérieur. Il en profite pour exercer sa mémoire, il relit inlassablement les textes sacrés, selon une méthode de l'époque "la méthode comparative." A vingt-cinq ans, on le considère comme "docte, plein de piété profonde, etc..." Va-t-il devenir un grand prédicateur. Fernand prend patience. Bien lui en prend, c'est là que Dieu lui fait signe. En effet, à quelques kilomètres de son monastère, deux ermites viennent de s'installer, ils font partie d'une nouvelle communauté, un peu loufoque, du genre des sectes qui fleurissent un peu partout en ce treizième siècle. Communauté fondée par un homme qui a l'appui du pape, mi-chevalier, mi-poète, bien que d'origine bourgeoise et qui décida un jour de vivre pauvre comme le Christ et les apôtres: Un certain Francesco. La reine Urracca, de Coïmbra leur avait confié la colline des oliviers, et ils avaient appelé leur ermitage du nom du grand ermite du désert d' Égypte : St Antoine.


La renommée de cet ermitage se répandit dans tout Coïmbra et bien, le portier du monastère Ste Croix ne pouvait l'ignorer. Cinq frères de cette nouvelle communauté, qu'Innocent III avait approuvé comme Ordre, vinrent frapper à la porte du monastère de Fernand: cherchaient-il leur chemin ? Fernand les reçut et fut fort impressionné de leur pauvreté, mais aussi de leur joie. Ces cinq frères avaient été envoyé par François, pour se rendre au Maroc afin de prêcher aux musulmans. Il arriva ce qui était prévisible, les Maures les décapitèrent, et leur corps fut rapatriés à Coïmbra, dans la liesse générale. Pour Fernand, ce fut un signal. Il serait lui-aussi martyr, au Maroc. Avec l'autorisation de son prieur, il demande à être accueil dans ce nouvel ordre: il devient frère mineur, et prend le nom du St Patron de l'Ermitage : Antoine.


Et le voilà en route pour le Maroc. Sera-t-il martyr. Il tombe malade sitôt arrivé. Impossible de prêcher... Il faut se résoudre à rentrer au pays. Sur le chemin du retour, tempête, le bateau dérive, et le voilà... En Sicile. Antoine se retrouve seul, sans communauté. Il frappe à la porte des Frères Mineurs qui l'invite à aller au chapitre des nattes à Assise. 4000 frères se rassemblent, au milieu d'eux: François. Une fois le chapitre terminé, où aller. Il se retrouve près de Faenza comme prêtre d'un ermitage de quelque frère. C'est le temps du silence, après tant de déception. Va-t-il ainsi demeurer ignoré, dans la solitude. Il accompagne un jour son frère gardien à une ordination. Durant le petit repas partagé, on demande un "fervorino" : tout le monde se défile. Arrivé à Antoine, le silencieux, le père ordonne de dire deux ou trois choses. C'est la révélation. Sa parole enflamme les auditeurs. Il a vingt-sept ans et sa réputation parviennent aux oreilles du "Poverello" à Assise. Comment un tel puits de science a-t-il put se taire sur ses capacités si longtemps : Par humilité. François le désigne pour la formation des frères à Bologne. Commence alors pour Antoine une pérégrination de dix ans à peine, qui le conduira sur les routes de France et d'Italie.. Jusqu'à Padoue, où il doit prêcher le carême.


Entre ciel et terre


Antoine tombe littéralement amoureux de cette ville de Padoue. Tous l'aiment, au point qu'il s'y installe. Mais il est trop sollicité, si bien qu'il tombe malade. Il se retire alors à une trentaine de kilomètres au nord de la cité, et s'installe dans un arbre. Moyen d'échapper à la ferveur populaire...Bien qu'on se rassemble au pied du noyer pour l'écouter. Ce lieu est très symbolique, car il reflète finalement la véritable vocation d 'Antoine: entre ciel e terre. L'arbre c'est l'Homme avec ses racines, mais aussi avec ses branches. Antoine enraciné dans la Parole de Dieu, mais toujours sur les routes. Antoine, affamé de Dieu, et témoin de ses frères sur la terre. Antoine, le chrétien. Il a trente six ans, et se meurt d'épuisement, il veut mourir à Padoue. On le transporte sur le chariot tiré par des bœufs. il n'arrivera pas à destination. Décidément, sur terre il n'arrivera jamais à destination. Il sera poussé toujours plus loin, par Dieu qui appelle et bouleverse sans cesse nos projets. C'est aux portes de Padoue, avant d'arriver là où il le voulait qu'il meurt le 13 juin 1231 en disant : "Je vois mon Seigneur!" Ça y est, pour la première fois de sa vie, il arrive à destination. Enfin, il parvient au but ! Les enfants, subitement courent à travers la ville en criant: "Le saint est mort, St Antoine est mort!" . Après cette canonisation imprévue, l'Eglise obtempère, il est canonisé moins un ans après sa mort. C'est le plus court procès de canonisation de l'histoire.

 

Antoine, Évangile et Solidarité

 

Nous avons vu les grandes étapes de l'aventure d'Antoine. Nous avons découvert bien des choses. Nous pourrions aussi analyser sa carrière de théologien et de prédicateur qui lui valut le titre de docteur de l'Eglise. Nous pourrions aussi, admirer son apostolat de la miséricorde, car il est l'un des grands pasteur de la confession au XIIIème siècle. Mais dans le cadre de notre réflexion, il nous faut encore considérer l'action d'Antoine, dans un domaine qui, pour nous est encore avenir : Celui de la justice sociale et de l'amour des autres. N'est-ce pas dans nos vies, le lieu de bien des ruptures. Antoine, frère mineur. Antoine, à partir de 25 ans, fut franciscain. Disciple du Poverello. Le choix de la pauvreté, implique non seulement d'aimer ce que d'autres déteste et cherchent à fuir, mais encore de travailler à faire reculer chez ceux qui y sont astreint ce qu'il ont choisit volontairement : la Pauvreté. Le terme : Évangile et Pauvreté, résume assez bien l'engagement d'Antoine dans la société de son temps.


Tout d'abord, Antoine fait l'expérience de la pauvreté. Avant et après son engagement. Il aime depuis toujours la Parole de Dieu, et sa vie sera une lutte sans merci afin de la réaliser. Ce peut être aussi une définition de la sainteté. Ces pauvretés sont aussi une chance, car elles le poussent toujours plus loin dans son cheminement personnel, mais bien plus lui donne un regard de compassion (non de condescendance) envers les autres, et une énergie remarquable dans le domaine de la solidarité. Antoine, le pauvre. Sa grande pauvreté sera dans un premier temps nous l'avons vu, d'avoir des difficultés à joindre sa vie à l'idéal fixé. Pas moyen de résister aux sollicitations en tous genres pour vivre la contemplation : La famille et les amis de Lisbonne, les religieux sécularisés de Coïmbra, la maladie du Maroc, le naufrage en Sicile et jusqu'à sa mort, une popularité encombrante. Antoine fait, tout au long de sa vie, l'expérience de l'échec...d'où les rebondissements et les invitation à suivre toujours plus la pauvreté évangélique. celle-ci consiste davantage au choix du Christ en sa pauvreté, que de combattre sans but une pauvreté imposée.


Antoine solidaire


Par contre, la pauvreté des autres, confronté à la sienne, n'en fera ni un rebelle, ni un orgueilleux, mais un être de Charité, d'amour pour les plus pauvres, un être de solidarité. Évangile et solidarité. Cette solidarité se manifestera en discours, certes, mais surtout en actes: au treizième siècles on parlera de miracles . Et si l'on remarque bien ces miracles recoupent de grands thèmes de solidarité toujours actuels. Celui de l'équité auquel nous sommes sensibles se retrouve dans tout ce qui concerne les rapports Pauvres-riches. Antoine sera un précurseur dans ce domaine. la situation de l'Europe, à son époque, l'y invite. La féodalité disparaît. Émerge une nouvelle classe sociale: celle de la Bourgeoisie dans les mains de laquelle tombe bien des villes et bourgades , telle Assise. Si François se focalise sur les lépreux, Antoine va à la rencontre de toutes les injustices. Il pourfend dans sa prédication, ce que nous appellerions aujourd'hui le libéralisme. Dans un de ses sermons il dit à propos de l'usure : "Évitez à tout pris le contact des cadavres : l'argent mal acquis auquel l'avare s'attache comme le corbeau au cadavre. L'engeance maudite des usuriers, puissants, innombrables, répandus sur toute la terre. Leurs dents sont des dents de lion. Observez le lion : son cou est inflexible, fait d'un seul os; ainsi l'usurier inflexible devant Dieu ou l'homme; et ses dents, fétides parce qu'il ne mange jamais que la "boue" de l'argent..."On raconte qu'un jour, un usurier meurt dans la ville. Antoine prêche sur la phrase de l'Evangile: "Là où est ton trésor, là est ton cœur" Il prétend que le cœur du défunt n'est point dans son corps mais précisément dans son coffre. On ouvre le coffre, on y découvre le cœur de l'usurier...on fait venir un chirurgien pour authentifier le miracle et dans le corps du défunt...une pierre...Sermons, miracle, oui mais le 15 mars 1231 le Podestat de Padoue se voit presque contraint de décréter que les débiteurs insolvables de bonne foi ne pourront plus être incarcérer, et que de toute manière c'est le podestat lui-même qui en jugera et non le créancier. Le document porte l'inscription que ce décret a été pris "sur la demande du vénérable frère, le bienheureux


Antoine, confesseur de l'ordre des frères Mineurs"

Il est aussi défenseur de la condition féminine de son époque. Il intervient dans des histoire de famille et opère des miracle, mettant au pas maris violents et jaloux, faisant même parler un nouveau-né qui se légitime lui-même face à son père qui en doutait. Il promeut les œuvres caritatives (fort peu courante à l'époque) et même les organise.


Antoine, le justicier


Si Antoine convainc le podestat de formuler un décret de justice, nous comprenons qu'il n'en restera pas là. En effet, la situation politique de Padoue est délicate. Cité autonome et bourgeoise, elle est convoitée par l'empereur. Celui a un allié dans la ville voisine de Vérone, la cité de Roméo et Juliette, une sorte d'homme de main qui terrorise plus qu'il ne gouverne : Ezzelin III. Nombreux sont les otages qui croupissent dans le geôles du tyran, y compris des enfants rançonnés. Antoine prend son bâton de pèlerin et se rend à Vérone. Il obtient une entrevue avec Ezzelin. Confrontation dramatique, de laquelle Antoine sortira bredouille. Face à face la morgue tyrannique et le disciple de François d' Assise. Ezzelin, en fait se moque du frère. La rétorque d' Antoine ne fait pas attendre : "O ennemi de Dieu, tyran cruel, chien enragé! tonne-t-il, jusques à quand continueras-tu à verser le sang innocent? sache que tu n'échapperas pas au châtiment que Dieu te réserve, proportionné à tes forfait..." Ce n'est pas la seule intervention d'Antoine dans le domaine de la justice sociale. Il essaya toujours d'apaiser les querelles partisanes ..et les cathares eux-même lui savait gré de son esprit de douceur et de justice. Combien de fois dans les conflits et les guerres civiles entre guelfes et gibelins, Antoine avait-il du intervenir pour éviter les excès, protéger les faibles toujours les premiers à souffrir des sévices. Malgré ses miracles et sa sainteté, il n'y réussira pas toujours. Se décourage-t-il ? Le pain des pauvres. On comprend pourquoi St Antoine de Padoue bénéficie d'une telle renommée et d'un tel culte. Le pauvres se souviennent toujours de ceux qui les ont aimé, pas seulement de ce ceux qui leur ont fait la charité. Plus que les clés et les protes-monnaie, c'est la foi et la justice qu'Antoine, au nom du Christ, fait retrouver à ceux qui l'ont perdu. Aujourd'hui son oeuvre subsiste. La " Caritas Antonienne " , en Italie, au coude à coude avec le Secours Catholique joue son rôle dans le sillage d'Antoine. Des œuvres au service des handicapés et des sans logis portent son nom.

Conclusion


Cela vaut le coup d'avoir eu une vie sans cesse contrariée, puis qu'aujourd'hui, comme à Padoue et ailleurs, nous sommes des milliers, avec toute l'Eglise, à célébrer celui qui, mort à seulement trente six ans, est le saint le plus vénéré du monde. En fait, c'est que la vocation chrétienne, et toute vocation humaine, est une aventure. Sommes-nous prêts à la tenter, quel que soit notre âge? Sommes-nous prêts à rebondir dans la foi à chaque projet contrarié ? N'est-ce pas là ce que nous sommes venus demandé ici? Quelques questions nous permettront maintenant de guider notre réflexion personnelle : Est-ce que je considère ma vie comme un chemin tout tracé ? Évaluation des zones de turbulence et de rebondissements dans mon chemin de foi... Rebondir malgré un échec ou une épreuve n'est pas chose facile: quelle peut être la place de ma liberté face à la réalité qui semble s'imposer ?


Frère Bernard Cercles

 



17/12/2008
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