Gabriel Garcia Moreno
Le Serviteur de Dieu Gabriel Garcia Moreno
L'intrépide Président de l'Equateur
1821-1875
Fête le 6 août
Garcia moreno était un de ces Chrétiens de forte race qui ne transigent jamais avec leur devoir, et qui, convaincus que la religion est la vie des sociétés et des empires comme elle l'est des individus, veulent que lepouvoir s'inspire de ses sentiments et se fasse le défenseur de ses droits.
Gabriel Garcia Moreno naquit en 1821 à Guayaquil, Equateur. Son père était Espagnol, ma mère était la tante du Cardinal Moreno. Le jeune Garcia fut élevé au collège de Quito; il y fit de brillantes études et se distingua par dessus tout de ses condisciples. Il excellait dans toutesles matières. En 1850, Garcia Moreno, avait parcouru la France, l'Angleterre et l'Allemagne. A son retour en Amérique, il rencontra sur les Côtes de la Nouvelle Grenade les Jésuites que cette république venait d'expulser, et s'aperçut qu'ils n'étaient pas tels qu'on les avait dépeints. Il les emmena dans sa patrie et obtint du chef de l'Etat Equatorien qu'ils pussent s'y établir.
Mais le Général Urbina suscita, peu après, une révolution et proscrivit les Jésuites. Ce fut alors dans l'Equateur le règne d'abus révoltants. Garcia Moreno fonda un journal pour protester. Urbina répondit à la manière des révolutionnaires qui prêchent la liberté, mais qui ne la pratiquent point. Il fit arrêter Garcia Moreno, puis, sans le mondre procès, le fit exiler.
En 1854, l'exilé vint en France et y continua ses études. On le vit longtemps à Paris suivre ses cours. Le dimanche, il ne manquait pas de se rendre à la Messe en l'église Saint Sulpice, devenue sa paroisse. Jamais il ne fréquentât les théâtres, considérant que les grandes âmes ne se forment pas à cette école. Il quitta la France en 1857, Urbina ayant tombé du pouvoir, Gabriel Garcia Moreno pouvait donc ainsi retourner dans sa chère et bien-aimée patrie. A peine arrivé, Quito le choisi pour « Alcade » (Juge), et le corps des docteurs, comme recteur de l'université.
Quito le nomma bientôt sénateur. Comme il s'était rendu à Guayaquil, pour assister au congrès, les ennemis le saisirent et le proscrivirent pour la troisième fois. Mais l'indignation contre les révolutionnaires était à son comble. Le Gouvernement croula sous le mépris de la population. Trois consuls furent nommés pour le remplacer: Gabriel Garcia Moreno fut le premier. Quand la pacification fut complète, le premier consul gouverna jusqu'à la réunion de la convention de 1861. C'est cette convention qui le nomma Président de la République de l'Equateur.
En 1861, les affaires de ce petit Etat étaient misérables. Le désordre se trouvait dans toutes les administrations: l'armée faisait l'effroi des populations paisibles; l'instruction était quasi-nulle; les moeurs cruelles et corrompues et le trésor public était réduit à emprunter 20 %.
Prospérité sous le règne de Gabriel Garcia-Moreno
Sous le gouvernement de Garcia-Moreno, tout fut changé, le commerce prit de l'essor, un concordat fut signé avec le Saint Siège, les couvents furent rouverts, des collèges furent établis sous la direction des Jésuites dans plusieurs centres populeux, les hôpitaux assuraient le service aux plus pauvres.
Garcia Moreno quitta le pouvoir en 1883, comme le stipulait la Constitution, mais sa présence dans les réunions de Gouvernement suffit à la continuation de son oeuvre. En 1869, il fut rééelu Président; alors, sous son énergique impulsion, s'acheva la transformation de l'Equateur. Des travaux considérables furent mis en oeuvres: écoles polytechniques, écoles des beaux-arts, écoles de musiques, observatoires, écoles, orphelinats, hôpitaux, tout s'éleva de terre avec une rapidité extraordinaire. Un chemin de fer, des routes carrossables, des ponts nombreux furent construits. Les écoles devinrent de plus en plus florissantes.
Pour gouvernerner, Garcia-Moreno ne recherchait qu'un appui le plus sûr: Dieu. Il était avant tout et partout, dans sa vie publique comme dans sa vie privée, un Catholique sincèrement dévoué a l'Eglise et au Pape et il ne craignait pas de le montrer dans la gestion des affaires de l'Etat. Seul, parmi tous les hommes politiques, il avait protesté contre l'envahissement de Rome, et après avoir consacré solennellement la République de l'Equateur au Coeur Sacré de Jésus, il payait la dîme au Pape. Toutes les joies, les moeurs, les institutions de ce pays privilégié étaient vivifiées par la doctrine Chrétienne. Les plus beaux exemples de piété étaient donnés par le Président, par les plus hauts fonctionnaires et les hommes les plus influents, ainsi la République voyait s'écouler ses jours au milieu d'une prospérité toujours croissante.
La Révolution ne pouvait laisser en paix plus longtemps un Etat fondé sur une doctrine complètement opposée à la sienne, aussi, elle essaya de formenter des révoltes; Garcia-Moreno, aussi habile qu'intrépide, les réprima aussitôt avec vigueur. Pour la troisième fois, le Président se vit renouveller son mandat par des votes unanimes. La Révolution n'eût alors comme seul moyen de se débarraser de lui que par le meurtre. Elle se résolut de s'y employer.
C'était le 6 août1875, Fête de la Transfiguration du Seigneur, le Président venait d'écrire son dernier message au Congrès de la République. Il sortit du palais, ses assassins le suivaient.
Garcia entra dans la Cathédrale de Quito pour aller adorer le Saint Sacrement. Les assassins lui firent dire qu'il était demandé pour une affaire urgente. Il sortit donc en toute hâte, quand un révolutionnaire bondit sur lui, le frappa d'un large coup de couteau avec la furie d'une bête féroce, et lui brisa le crâne.
Garcia était blessé à mort. On le porta dans la Cathédrale. Il balbutia une prière et dit à ceux qui l'entouraient cette parole significative: « Dios ne se muere! »(Dieu ne meurt pas), puis il expira quelques minutes après.
Le saint est mort!
Alors on entendit les pleurs des Equatoriens qui l'entouraient et le regardaient comme un père. « Il n'a fait que du bien, disait-on, le saint est mort. »
« Le saint », voilà le mot qui eplique tout: Don Garcia Moreno était le chrétien complet, qui vise à la sainteté. C'était pour son Dieu qu'il oeuvrait et c'est pourquoi il fit tant de bien pour son peuple.
C'est du reste ce qu'à tenu à proclamer le Congrès aussitôt après sa mort, en réponse au message que le regretté Président venait de rédiger. Après avoir rappelé, à la louange de Gabriel Garcia Moreno, tout ce que son intelligence et son activité avaient faits pour les travaux publics, l'instruction et la morale ajouta: « Rien ne le caractérise d'avantage et rien ne brille plus dans son auréole, que cette protection franche et décidée, efficace et constante, accordée par Don Garcia-Moreno à la religion, dont la Vérité s'était présentée à cette vaste intelligence avec le sceau de l'infaillibilité de la Parole Divine.
« Citoyens, contemplez votre éminent Président, seul, debout, au milieu de la tempête déchaînée contre l'Eglise!... »
« Tandis que l'on prend parmi tant de peuples de la terre, au nom d'une malheureuse civilisation païenne, la hache sanglante d'une révolution barbare pour frapper sur la Croix Rédemptrice, il arbore dans ses mains fortes l'étendrard de la régénération du monde, en donnant aux Nations et aux Rois un noble exemple. Il présente sa vaillante poitrine au torrent de l'impiété qui inonde la terre. L'iniquité, la médisance, la calomnie le poursuivent, la rage féroce des ennemis de la Vérité en font autant, mais c'est vain.
« Le monde n'a pu oublier le noble courage avec lequel notre célèbre Chef a élevé la voix, et protesté au milieu de l'indigne silence des monarques et des puissants de la terre, lorsque des mains sacrilèges arrachaient la couronnne de la tête de l'auguste et vénérable père universel de tous les fidèles, le Pape Pie IX, et lorsque l'on usurpait ses domaines. Le monde n'a pas non plus oublier, qu'il a fait cause commune avec le saint Pontife, tombé, tourmenté, prisonnier et dépouillé; qu'il a compati à ses douleurs et ses outrages; qu'il était à ses côtés quand il a fallu boire le calice amer de la plus affligeante tribulation.
« Les ennemis de Dieu ont ri de cette protestation filiale, lancée à la face du siècle, au nom d'une faible République. Insensée! Est-ce que l'on raille un faible enfant quand il pleure sur le malheur de son tendre père et qui proteste contre les malfaiteurs qui le dépossèdent et l'oppriment? Non, le monde Catholique l'a exalté et a applaudit cette noble protestation, et l'a présenté comme un brillant exemple aux chefs des plus grandes Nations.
« Pourtant, citoyens, le poignard criminel l'a atteint...Ces iniques assassins cherchaient la ruine de la religion et de la morale, le changement de nos institutions, la ruine du bien. Ils voulaient étouffer dans le sang les espérances de notre Patrie, barrer le chemin au progrès, en y jettant le corps du célèbre régénérateur de la Nation Equatorienne.
« Ils se sont trompés, au-dessus de celui que le peuple arrose de ses larmes, se lèvera la glorieuse et resplendissante Croix Rédemprice que les assassins n'ont pu abattre. Le sang a été versé pour la sainte cause de la religion, de la morale, de l'ordre, de la Paix et du progrès. »
Texte extrait du journal « Vers Demain », de mars-avril 2004
(site internet: http://www.michaeljournal.org/accueil.htm)
La cause de Béatification du Président Gabriel Garcia-Moreno a été ouverte voici plusieurs années et est en bonne voie...
Dernière mise à jour de la page: le 5 janvier 2008
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