Spiritualité Chrétienne

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Bienheureux Isidore Bakanja

Bienheureux Isidore Bakanja

Martyr du Scapulaire

1885-1909

Fête le 15 août

 

Fils de Iyonzwa et d'Inyuka, Bakanja est né à Bokandela-Mbilankamba, dans la région de Mbandaka, province de l'Équateur, Rép. Dém. du Congo, vers 1880-1890. Il appartient au groupe Boangi, de la grande ethnie Mongo. Encore très jeune, il part à Coquilhatville (Mbandaka), chercher du travail. Il est embauché comme aide-maçon. Petit à petit il se fait une réputation de travailleur intègre et très consciencieux. Il côtoie des chrétiens de Bolokwa Nsimba, une mission ouverte par les pères Grégoire Van Dun et Robert Brepoels, Trappistes, et demande de s'instruire et de devenir chrétien. Le 6 mai 1906, il reçoit le baptême et le jour même, le scapulaire de Notre Dame du Mont Carmel. Le 8 août 1907 il fait sa première communion.


Une fois expiré le contrat, Bakanja rentre dans son village. Mais comme il n'y a pas de travail, il se rend à Busira, où il est engagé comme domestique par un blanc de la S.A.B. (Société Anonyme Belge), Reynders, surnommé Lomame. Ici aussi Bakanja se fait apprécier pour ses qualités humaines: travailleur infatigable et sincère.


Lorsque Reynders est nommé à un autre poste, Ikili, où il sera l'adjoint de Monsieur Van Cauter, Bakanja accepte de le suivre. Pour Bakanja s'annoncent des jours difficiles. En effet, M. Van Cauter, appelé Longange, est un homme très dur, qui n'aime pas les Africains convertis à la religion chrétienne. Il défend à Bakanja d'enseigner la prière à ses compagnons de travail et lorsqu'un jour il voit le scapulaire que Bakanja porte au cou, il le punit par vingt-cinq coups de chicote.


La punition se répétera plusieurs fois, car Bakanja n'est pas chrétien à refuser de manifester librement et ouvertement sa foi. Longange crie, furieux, qu'à Ikili le patron c'est lui et qu'il ne veut pas de chrétiens dans ses plantations.


C'est un bon Samaritain qui, horrifié à la vue de ce malheureux couvert de plaies, le recueillit et le conduisit dans son propre village. Voilà son témoignage:
"Je vis un homme, le dos labouré de plaies profondes, suppurantes et puantes, couvert de saleté, harcelé par les mouches, s'aidant de deux bâtons pour s'approcher de moi, rampant plutôt que marchant. J'interroge le malheureux:
"Qu'as-tu fait pour mériter une telle punition?"


Il me répondit qu'étant catéchiste de la mission catholique des Trappistes de Bamanya, il avait voulu convertir les travailleurs de la factorerie et c'est pour cela que le Blanc de Yele l'avait fait fouetter avec une lourde cravache garnie de clous pointus".


Isidore reçoit les premiers soins par des gens charitables. Après six mois de souffrances atroces, sa situation empire chaque jour. Le 24 ou le 25 juillet, Bakanja reçoit la visite des missionnaires, les pères Gregoire Kaptein et Georges Dubrulle. Il peut se confesser, recevoir l'onction des malades et la communion. Il leur dit qu'il a pardonné à celui qui lui a fait du mal et qu'il priera pour lui du ciel.


Le dimanche, 15 août 1909, les chrétiens se réunissent devant la maison où se trouve Bakanja, à Ngomb'Isongu, dans le Busira, où il a été accueilli par le catéchiste Loleka. Le malade est rayonnant de joie de pouvoir unir sa voix à celle de la communauté. Au grand étonnement de l'assemblée, il se lève et fait quelque pas, en silence, le chapelet à la main. Après il se couche de nouveau. Puis il entre en agonie et s'éteint. Au cou, il a toujours le scapulaire.


Trois ans plus tard, en 1912, Van Cauter a été condamné à deux ans de prison. Lorsqu'en 1917 les missionnaires ont fondé la mission de Bokote, ils ont enterré les restes du jeune martyr dans leur cimetière. Bakanja a été béatifié le 24 avril 1994, pendant le synode africain.

 

Texte exrait du site www.afriquespoir.com

 




19/10/2007
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