Spiritualité Chrétienne

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Bienheureuse Marianne Cope

 Bienheureuse Marianne Cope

La Mère des Lépreux

1838-1918

Fête le 23 janvier


Barbara Koop naît en Allemagne, le 23 janvier 1838, à Heppenheim dans le Grand Duché de Hesse-Darmstadt. Ses parents sont de petits agriculteurs.Poussés par la pauvreté, ils émigrent aux Etats Unis en 1840 et s'installent à Utica dans l'Etat de New York. Le nom de Koop, anglicisé, devient Cope.


Barbara ne fait que quelques années de scolarité. Dès l'âge de 15 ans, elle manifeste le désir d'entrer en religion, mais elle doit d'abord travailler 9 ans en usine pour aider ses parents gravement malades et soutenir la famille qui compte 7 enfants.


A 24 ans, en 1862, elle peut enfin réaliser son rêve de vie religieuse et entre dans la Congrégation toute nouvelle des « Soeurs Franciscaines de Syracuse », lesquelles viennent de s'établir dans la ville de ce nom, sise dans l'Etat de New York. Dans ses débuts, la Congrégation s'occupe surtout de la scolarisation d'enfants d'immigrés Allemands. La Novice émet ses voeux en 1863 et reçoit le nom de Soeur Marianne.


Elle est d'abord professeur, puis exerce des fonctions importantes telles queMaîtresse des Novices, Supérieure d'un Couvent, et finalement, pendant 8 ans, Supérieure du premier hôpital général de Syracuse. Sa Congrégation deviendra célébre en fondant les 50 premiers Hôpitaux Généraux des Etats Unis. Dans son hôpita, fait remarquable pour l'époque, Mère Marianne ne fait aucune distinction de religion, de nationalité, de couleur. Au contraire, dans l'esprit Franciscain, elle est attirée de préférence par les plus pauvres et s'occupe notemment des alcooliques et des filles-mères.


Un jour, du Royaume indigène des Iles Hawaï (ou Iles Sandwich), parvient un appel de l'Evêque d'Honolulu invitant à évangéliser l'archipel, sans préciser immédiatement qu'il y a des lépreux. Un missionnaire est envoyé aux Etats Unis pour donner des détails. En fait, l'appel a été lancé auprès de 50 Congrégations: toutes se son récusées à cause de la lèpre, excepté Mère Marianne qui accepte au nom de sa Congrégation. On pense au geste que fit Saint François d'Assise en embrassant le lépreux.


Reste à trouver des volontaires; il s'en présente 35: 6 partent en 1883 avec Mère Marianne. Son projet est de rester quelques semaines avec ses compagnes, puis de revenir, car la Congrégation à besoin d'elle. Mais, au terme de son séjour, les autorités locales jugent que, sans elle, l'affaire va péricliter et l'on veut la retenir. Elle y restera 35 ans. Toute sa vie! Une autre Supérieure est nomée pour Syracuse. Il est vrai qu'a leur arrivée, le tableau qui s'offre aux yeux des Soeurs est lamentable. D'ailleurs, quelques unes ne tiennent pas le coup.


Les Soeurs séjournent d'abord à Honolulu, dans un « hôpital » chargé du dépistage. Ceux qui sont reconnus malades sont séparés: les maris de leur femme, les enfants de leur parents, et ils sont relégués dans une île sans rien prévaloir pour la nouriture et les soins: il ne leur reste plus qu'à attendre la mort, dans la promiscuité et l'immotralité débridée.


Femmes et enfants sont les premières victimes. Mère Marianne crée une école pour les filles et un hôpital général sur l'île de Maui. En 1888, elle se dirige vers l'Ile de Molokaï, cette prison naturelle cernée par l'océan. Le Père Damien de Veuster, religieux de la Société des Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie de Picpus, béatifié en 1995, y était arrivé en 1873. La Soeur collabore avec lui, mais il meurt de la lèpre une année après son arrivée et celle-ci continue son oeuvre en créant une école pour les petits garçons. Auparavant, elle avait créé sur l'île une école pour les filles à Kalaupapa.


Elle aménage le site, s'ingénie à mettre de la joie Franciscaine en plantant des arbres et des fleurs; elle fait chanter les petites, les accompagnant au piano. De ses propres mains, elle travaille à les habiller correctement, insistant même pour que ce soit à la dernière mode. Elle est vraiment la « mère des lépreux ». Cela se paye par la souffrance, non seulement en raison de son travail héroïque et du risque de contagion, mais aussi à cause des contradictions qu'elle rencontre, tout cela, sans se départir de sa joie, qu'elle communique autour d'elle.


Sans Dieu, cela aurait été impossible. Sa devise est: « Tout pour Dieu ». Immobilisée, dans les dernières années de sa vie par une maladie des reins, mais sans avoir contracté la lèpre, elle meurt paisiblement, le 9 août 1918, sur l'île de Molokaï, à l'âge de 80 ans, laissant derrière elle un extraordinaire héritage dans le domaine de l'éducation et de la santé.


Selon les nouvelles normes du Pape Benoît XVI, Mère Marianne Cope est béatifiée à Rome en même temps que Mère Ascension Nicol Goni (1868-1940), fondatrice des Dominicaines du Très Saint Rosaire; au soir du samedi 14 mai 2005, veille de la Pentecôte, au cours d'une Eucharistie présidée par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour le Culte des Saints.


C'est la première Béatification de Benoît XVI, reprenant la tradition de déléguer un Cardinal, au début de laquelle celui-ci lit un décret du Pape, mais le Saint Père continuera à présider personnellement les cérémonies Canonisation. En effet, Paul VI, en 1971, avait décidé de Béatifier lui-même le Prêtre Polnais Maximilien-Marie Kolbe. Et le Serviteur de Dieu Jean Paul II avait continué dans cette lignée en présidant toutes les Béatifications. Cette décision du Pape Benoît XVI permet de mieux mettre en valeur les Canonisations qui offrent un Saint pour le culte de l'Eglise Universelle, tandis qu'une Béatification n'ouvre le culte, en principe, que pour l'Eglise locale.


Texte extrait du site www.abbaye-saint-benoit.ch



18/10/2007
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