Albert François
Albert François
Un digne fils de Saint François d'Assise
1925-2006
Fête le 29 mai
J'ai eu la grâce exceptionelle de côtoyer de très près le serviteur de Dieu Albert François, de vivre dans son aura et d'être formé à bonne école, dans la voie franciscaine par lui. Il est un grand témoin de Dieu pour notre temps.
Albert François naquit en Vendée en 1925. Ses parents étaient d'humbles paysans, maraîchers. D'eux, Albert héritera de l'amour de la nature, cela un élément vital dans sa vie. Son père était un homme droit, profondément attaché à transmettre les valeurs qu'il avait reçues. De son enfance, je ne sais que fort peu de chose, si ce n'est qu'il reçut une très importante éducation religieuse, qui fut à l'origine d'une vocation. Il fit un essai de vie religieuse à l'Abbaye Cistercienne de la Meilleray, dans le diocèse de Nantes, mais à terme de l'essai, l'Abbé discerna qu'Albert n'était pas fait pour la vie religieuse, mais plus pour la vie conjugale. Je ne sais pas comment il est arrivé de la Vendée en Gironde, mais, ce que je sais, c'est qu'il eût du mal, au début, quand il arrivait à Saint Selve, à bien s'accoutûmer au village. Les gens du pays, lui faisaient remarquer qu'il n'était pas né dans le village, qu'il était un étranger.
Toujours est-il qu'un homme, doux, bon, serviable comme lui, allait très vite et très rapidement s'intégrer dans la région et faire parler de lui. Il se maria avec Jeannine Cavernes, fille d'un propriétaire de châteaux, comme il en existe tant dans le Bordelais. Leur union ne fût point couronnée d'un enfant. Mais, Cela ne les empêcha pas de s'aimer passionément et intensément. Tous deux enseignèrent le catéchisme aux enfants de la paroisse, et, un jour, m'at-il raconté, ils furent en butte avec le vicaire de la paroisse, un peu traditionnel, de l'ancienne école, qui ne comprenait pas leur manière, "trop moderne", d'enseigner. Car c'était après le Concile Vatican II, et le Prêtre, devait semble-t-il avoir un certain âge. Mais, ce prêtre finit par s'y accomoder et s'y faire!
L'union d'amour de Jeannine et d'Albert devait, hélas, se terminer aussi brutalement que de manière inatendue. Jeannine mourut, pendant un accident, et Albert en souffrit énormément. D'ailleurs, il ne s'en est jamais complètement remit. Il commença par en vouloir à Dieu, de lui avoir enlevé son épouse, réflexe tout à fait naturel. Puis, il commença à se remplier sur lui-même, à se renfermer. Ne parlant que très peu à ses amis. C'est un de ses amis, qui le tira de son repli, en l'emmenant aux Equipes Notre Dame. Là, il apprit à dompter son sentiment de tristesse et à faire son deuil, et surtout, il se réconcilia avec son Seigneur.
Les parents de Jeannine, Mr et Mme Cavernes, quant à eux, restaient bien vivants, gérants le château du Barque, et prenant de l'âge. Albert s'en occupa avec amour jusqu'à leur dernier soupir, comme un fidèle serviteur. Signe avant coureur de son amour pour les malades, qu'il servira plus tard encore plus passionément...
A la mort des parents de Jeannine, il prit la gérance du Château du Barque.ses vignes, avec passion, il préparera son vin, qui, il faut le dire, c'est vrai était très bon, très doux. Ne pouvant plus tenir seul la grande et froide maison des parents Caverne, il la vendit donc à ses neveux, et il fut convenu avec eux, qu'il occuperait une des dépendances de la maison, qui fut amménagées pour cela. Pour un amoureux de la nature comme lui, cela était une aubaine. Avec amour, il s'occupera de Sa vie spirituelle? En fait, il vivait, comme un religieux. Le matin, il disait une prière au lever et une autre prièreavant d'aller travailler à ses vignes et il lisait un verset dans le volume "St François d'Assise, Documents" (Editions Franciscaines. Très bon livre d'ailleurs!), verset, qu'il méditait toutau long de la journée. Le midi, après avoir mangé, il lisait les textes de la Messe, après il disait trois dizaines de chapelets, en l'honneur de la Sainte Trinité. Et en fin de journée, quand il en avait le temps, il allait à la Sainte Messe. Le travail de la vigne, est un bon exemple pour qualifier la vie d'Albert, car à défaut d'avoir travaillé à la vigne naturelle, celle de la terre, il a aussi travaillé à une autre vigne, celle du Seigneur, l'Eglise. Et dans cette Vigne, il fut particulièrement actif.
Son service en Eglise fut plus important a sa retraite. S'il est des gens, pour qui la retraite signifie le repos, bien mérité, c'est vrai, après avoir travaillé pendant des années, et bien, pour Albert, la retraite signifiait le contraire. Il ne fut jamais autant occupé qu'après sa retraite! Pas une seconde pour lui... Il s'engagea dans plein d'associations, donnant son temps pour les autres. Il a été dit de lui, qu'il oeuvra pour rendre ce monde meilleur. Cela est vrai, il a donné tout son temps, son énergie, sa santé, aussi, pour les autres.
Bon nombre d'associations l'ont compté dans leur membres: APF, Hospitalité Franciscaine, dont nous parlerons longuement plus tard, Secours Catholique, Office des Forets, Coordination Franciscaine, Société de Saint Vincent de Paul... Et j'en oublie! Partout où il est passé, il a laissé le souvenir d'un homme bon, doux, simple, ne jugeant, ni ne disant jamais de mal de personne. Il fut à l'image de Saint François, son maître spirituel, un petit, un humble, un pauvre. Ce qui m'a marqué le plus, chez lui, c'est sa douceur: jamais, je ne l'ai vu se mettre en colère. Et, pourtant, il est vrai que je n'ai pas été toujours très facile à vivre, à comprendre et à soutenir, combien de fois, me dis-je souvent, que j'aurai pu le faire tourner en bourrique? Un jour, je vous ferais le récit de mon cheminement, et vous comprendrez ce que cela veut dire, quand je dis que j'étais invivable! Car ce n'est ni le lieu, ni l'endroit, ni le moment de parler de moi, mais d'Albert.
Il fut aussi très actif dans son doyenné, préparant l'église, la Messe, animant les célébrations, aidant le prêtre, et par la suite, il aura du Diocèse, l'autorisation de célébrer les obsèques et l'autorisation de porter l'aube pour cela. Il visitait aussi les malades, leur portant la communion, suivait les familles endeuillées, berf! Partout où il passait, il rayonnait de l'amour de Dieu. Mais ce ne fut pas toujours idyllique. Car, dans les personnes qu'il visitait, il y en avait qui étaient particulièrement caractérielles... Appréhendant souvent les visites, ou inquiet pour certaines personnes, avant d'y aller, il me demandait de prier pour elles, afin que tous se passe pour le mieux, ou pour qu'ils aillent bien. A chaque fois, tout se passait bien... Aux réticents, ceux qui n'avaient pas trop ou pas la Foi, il n'insistait pas, et leur donnait juste un texte qu'il avait fait imprimer, de St Augustin "Ne pleure pas si tu m'aimes..."
Pour s'oxygéner, car, il en avait bien besoin, c'était un homme avant tout, afin de se reposer, face à ses occupations, multiples, nous l'avons vu, Albert, aimait à tailler ses peupliers. C'était "ses poumons", comme il disait souvent. Dans un champ, non loin de chez lui, il avait des peupliers, qu'il aiamait donc a entretenir. Là, il disait, qu'il se sentait plus proche du Seigneur dans la nature, que dans une église. Réflexe franciscain non? Ame profondément contemplative, Albert se réjouissait toujours, lors du passage d'une saison à une autre, appréciant le printemps, lorsque la nature sort de sa léthargie hivernale et la splendeur des couleurs automnales. Il aimait aussi à écouter les chant des oiseaux, dont, disait-il, les gazouillis semblent rendre gloire au Créateur de notre terre. En face de sa petite maison, il y avait des chevaux, et je le revois encore, aller leur donner du pain, ou un peu d'herbe, leur caressant le visage. A quelle belle image, à jamais gravée dans ma mémoire.
Albert et l'Hospitalité Franciscaine Notre Dame de Lourdes
Albert fut président de l'Hospitalité, aux côtés de Madame Nicolas Arlette pendant 6 années. Il furent des présidents aimés detous. Le décès d'Albert laissa un très grand vide au sein de notre hospitalité. Albert, avec son sens de l'écoute, sa générosité, san bonté et sa douceur, sut bien vite se faire apprécier des malades. Par ailleurs, il me rapportait souvent, que les malades lui téléphonaient régulièrement, restant pour certains, de très longs moments, prenant le peu de temps de libre qu'Albert avait bien souvent pour manger. Car, nous avons pu le voir, toutes ces occupations, paroissiales, caritatives, ne lui laissaient guère peu de temps. Il allait à Lourdes quasiment tous les mois. Mais, il est vrai, qu'à la retraite, contrairement à d'autres, lui, il travaillait plus qu'avant.
Son activité en tant que coresponsable régional de l'Hospitalité Franciscaine, dépassait bien plus que les fonctions sensées être menées par une personne de dce grade, à l'époque, il fallait organiser les pèlerinage, le logement, le transport... fonction qui a été assoupie depuis. Albert, outre cela, trouvait le temps de suivre les uns et les autres, s'inquiétant toujours pour leur santé, leur moral etc... Il fut un véritable apôtre et vraiment un digne fils de Saint François. Dès fois, bien entendu, cela ne fut pas toujours facile à porter, tant de responsabilités... Il me demandait de prier, pour que le Bon Dieu lui donne la force de ne pas laisser tout tomber, combien de fois m'a-t-il demandé des prières!
Je ne saurais pas trop bien vous décrire ce qu'Albert fit au sein de notre chère Hospitalité, mais ce que je puis vous dire, c'est qu'il y fut très attaché, et par-dela le voile qui nous sépare, je puis vous dire avec certitude, pour en avoir même eüt la preuve: Albert veille jalousement sur l'Hospitalité Franciscaine, et,l'avenir confirmera très certainement mon intuition, nous ne manquerons certainement pas d'hospitaliers, il nous en enverra toujours... Encore, son souvenir est très présent, et toutes les personnes qui l'ont cotoyées, sont unanimes quand elles parlent d'Albert: "cet homme était et est un saint..." Voilà ce que j'entend toujours quand j'entame la discussion à son sujet. Par exemple, je parlais avec une Soeur Franciscaine Missionnaire de Marie, à Bordeaux, voici quelques semaines, Soeur G., à qui je rendais témoignage de mon cheminement, et comment, grâce à Albert, je suis rentré dans la voie Franciscaine, cette Soeur, me répondit que'Albert était un saint, un grand témoin, et me raconta combien il avait fait pour le groupe Franciscain du sud-ouest, je fus bien confirmé dans ce que je pensais de notre ami.
Mais revenons aux liens entre Albert et l'Hospitalité Franciscaine. Très certainement, pour lui, sa présence au sein de l'hospitalité, fut une occasion de faire de l'apostolat. Car, combien de personnes y-a-t-il emmenées? Combien sont venues grâce à lui? Le nombre est très élevé, car, l'on peut dire qu'un très grand nombre de personnes de l'Hospitalité sont issues du secteur pastoral des Graves, secteur où il vivait. Certes, il ne fut pas seul, mais son souci missionnaire en a très surement fait venir un grand nombre, comptant ceux qui n'y sont pas restés... Ce qui reste gravé dans ma mémoire, c'est quand il était président, avec Arlette, son rayonnement... Incroyable! et tout le groupe en fut quasiment transfiguré, imprégné, je pense sans trop exagérer qu'il donna âu groupe un climat et une âme, il est un peu la pierre angulaire de l'Hospitalité, comme le deuxième fondateur.
Tant d'amour, de dévouement et de présence, ne restèrent pas sans récompenses. peu de temps avant sa mort, il fut nommé membre d'honneur de l'Hospitalité, cela est, au sein de notre groupe, une très haute distinction, après tant et tant d'années, près de 20 ans de services dévoués, Albert reçut une haute récompense. Mais, plus grande encore, fut la récompense d'une vie remplie d'amour, l'éternité. Il entra dans la vie éternelle, le 29 mai 2006. Sa marche vers les cîmes de la sainteté s'acheva aussi discrètement qu'il le fut. Il nous manque, mais en même temps, tous ressentent sa présence au quotidien, j'ai eu même des témoignages de grâces reçues en l'invoquant...
Vers la béatification d'Albert?
Le décès de notre ami étant survenu en 2006, nous devons attendre, conformément aux nouvelles normes, un délai de 5 années, avant l'éventualité de l'ouverture d'un procès en béatification, qui se déroule en deux temps: la première phase, étant l'enquête diocésaine, et la seconde, la plus longue, l'enquête à Rome, avec l'avocat du diable etc... Donc, le procès de béatification sera ouvrable en 2011. Que faire pour l'instant? Invoquer Albert, demander son intercession, imiter ses vertus. Toutes personnes qui reçoit des grâces par son intercession, est instamment invitée à me les signaler, afin que je puisse commencer à rassembler les divers témoignages à ce sujet en vue de monter un dossier qui sera transmis à qui de droit par la suite.
Gallerie de photos d'Albert François,pour y accéder, cliquer sur le lien ci-dessous
http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2007/08/01/5660632.html
A SUIVRE...
Etant le seul blog parlant d'Albert François actuellement, Si vous avez reçu des grâces par l'intercession d'Albert François, je vous serai infiniment reconnaissant de bien vouloir me le faire savoir en m'envoyant un e-mail a
Merci d'avance
Dernière mise à jour de la page: le 13 décembre 2007
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