Spiritualité Chrétienne

Spiritualité Chrétienne

Edmond Michelet

 Edmond Michelet

Témoin du XXe siècle


Les parents d’Edmond Michelet étaient commerçants, d’abord à Paris, puis à Pau. Ils ont élevé leur quatre garçons dans l’ambiance d’une famille catholique du début du vingtième siècle qui a fait siennes les pêrspectives du pape Pie X favorisant l’accès des jeunes enfants à l’Eucharistie et la communion fréquente. Octave, le père, tertiare franciscain, était un homme sévère en même temps que loyal et gébéreux envers les clients. C’est lui qui arrêtera prématurément les études scolaires de son fils aîn,é Edmond, pour l’envoyer apprendre l’anglais outre-Manche et le préparer aisi à son métier de commerçant. La mère d’Edmond était une chrétienne priante et cultivée ; elle développa chez son fils le goût de la lecture intelligente. Edmond n’a pas tenu rancune à son père des brimades subies ; au contraire, il voulut retenir gravé en lui le meilleur de ce que ses parents lui transmirent, en premier lieu la Foi et l’amour de l’Eglise, avec l’esprit de loyauté, de service généreux des autres et le respect des personnes au-delà des divergences de pensée.


 

Edmond Michelet est un homme fidèle à ce qu’il a reçu. Aux humbles, Dieu accorde sa grâce, disent les Ecritures. Edmond Michelet appartient à cette race-là. Il retsera toujours très libre intérieuremebt, y compris quan,d il se trouvera porté aux plus hautes charges politiques. Mais nous en sommes encore au seuil de sa vie d’adulte lorsque , au cours de son service militaire, il rencontre Marie Vialle, fille d’un médecin de Brive-la-Gaillarde, avec laquelle il va édifier un très beau foyer, « fondé sur le roc », comme il le lui écrivit après une retraite de fiancés passée ensemble. Il faudrait lire les lettres qu’ils se sont échangés pendant les longs mois de fiançailles et ensuite au cours de leur quarante-huit années de mariage l’on en est frappé par la vérité de leur dialogue. Les évènements du monde, et de leur pays en particulier les passionnent et les interrogent. Ils en parlent. Et ils ont aussi établi entre eux une sorte de « pacte » : se retrouver ensemble spirituellement, matin et soir, dans une prière commune.


 

Edmond et Marie Michelet prient quotidiennement avec leurs enfants, communient souvent et reçoivent régulièrement le Sacrement de Réconciliation. Dans une lettre du 19 mai 1921, Edmond écrit à Marie, sa fiancée : « Ce matin, dans ma communion, je n’ai pas omis de demander à Dieu ce que je lui demande toujours : devenir meilleur. » Et le 13 ami 1948, dans un carnet personnel, il note : « C’est un spectacle étonnant auquel on ne se serait pas attendu que celui qu’offrait (l’église) Sainte-Clothilde (Paroisse parisienne proche de l’Assemblée Nationale) jeudi dernier : ce bon Robert Schuman attendant sont tour devant le confessionnal. Et dire qu’il va me falloir peut-être encore vôter contre ce vieux frère si sympathique à tant d’égards. Misère de la politique. Et nécessité pourtant ! » Dans la maison Michelet, il y a un temps de prière avant les repas, y compris lorsque des invités sont accueillis, ce qui est fréquent, pour eux, Edmond Michelet disait : « Si ce n’est pas contraire à vos convictions, nous allons prier. » Tous deux sont et resteront toute leur vie des pèlerins de Lourdes, de Fatima, de Lisieux et de Rocamadour. Soustraire chaque jour du temps pour la prière, et sopustraire régulièrement des temps de pèlerinage dans un emploi du temps de ministre, c’est le signe parlant de la Foi.


 

Quand éclata la seconde guerre mondiale, Edmond Michelet était intérieurement préparé à l’épreuve. Il avait appris que le régime d’Hitler méprisait la vie des vieillards et introduisait des différences de valeurs entre les races, cela lui suffisait pour être résolu à le combattre, fut-ce au prix de sa vie.


 

Il avait, dès 1937, hébergé chez lui des intellectuels allemands recherchés par la police et il leur avait facilité le passage pour l’Angleterre ou l’Amérique. Quand les réfugiés affluèrent du nord de la France en 1940, il organisa leur accueil et leur restauration en gare de Brive-la-Gaillarde. Le 17 juin 1940, il écrivit et diffusa un tract sur lequel il avait recopié un long e’xtrait de Péguy, son « prophète » comme il disait : « En temps de guerre, celui qui ne se rend pas a raison contre celui qui se rend… » Chef régional du Mouvement de Résistance « combat », il est arrêté à son domicile, le matin du 25 février 1943, par la Gestapo. Il connaîtra des mois d’angoisse dans la cellule de la prison de resne, où les interrogatoires se succèdent sans que la Gestapo puisse prouver qu’elle a arrêté « Duval », le chef de Résistance qu’elle recherche. Edmond Michelet tint bon, appuyé sur la prière, réconforté par l’aumônier allemand le Père Franz Stock. Il avait gravé sur le mur de sa cellule la parole du Seigneur entendue par Saint-Paul dans sa faiblesse : « Ma grâce te suffit. »


 

Il avait la réconciliation dans le sang


 

De cette cellule, il écrivit à sa femme une trentaine de billets clandestins. Il y exprime le mouvement profond de son âme : « Je te demande d’abord de ne parler à personne des gens de Brive qui m’ont envoyé ici. Je leur pardonne de tout mon cœur et je te supplie d’en faire autant- « Et Moi Je vous dis aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous maltraitent »- N’oublions pas que c’est à un travail de Réconciliation que nous sommes appelés. N’élargissons pas les fossés. Je compte bien sur toi pour cela. Calme, discrétion, charité chrétienne. » Un de ses amis dira plus tar : « Il avait la Réconciliation dans le sang. »


 

Emmené en septembre 1943 au camp de concentration de Dachau, il y fut très vite le porte-parole et l’homme de communion du groupe des français. Redonner confiance à des compagnonsdécouragés, voilàquel fut son programme. Ne pas cesser de résister, sans jamais hair. La présence d’intercession de la Vierge Marie fut pour lui et plusieurs de ses compagnons cause de joie au plus profond de l’épreuve. A la libération du camp, l’été 1945, en voyant Edmond Michelet, quelqu’un dira : « Je n’ai jamais vu un regard aussi dépourvu de haine se poser sur l’ennemi vaincu. »


 

L’Eucharistie est vraiment présence agissante et nourriture vivifiante ; elle est cette merveille de l’amour divin se donnant réèllement à tous. Edmond Michelet à reçu, dans l’Eucharistie, la force de tenir bon. Il risqua sa vie en organisant la distribution clandestine de la Comminion dans les baraques du camp. Lorsqu’Edmond Michelet sera cloué à l’infirmerie, atteint par le typhus l’hiver 1944, un de ses compagnons de misère athée, viendra lui dire : « Je ferai, si tu veux, le planton à ta place devant la chapelle du camp, pour permettre la distribution de la communion. Cela te fera plaisir. »


 

Après la libération du camp de Dachau, Edmond Michelet est le dernier Français à partir, pour organiser le départ des autres et favoriser aussi, dans la mesure du possible, le départ des déportés espagnols ou italiens qui risquanient de se retrouver dans d’autres camps de prisonniers.


 

Au retour de captivité, Edmond Michelet est sollicité par ses amis pour faire partie de la première assemblée constituante. Le Général de Gaukke l’appelle auprès de lui pour être son Ministre des armées. Pourquoi cette si haute charge ? Parce que la situation exigeait à la tête de la France des hommes de réconciliation qui ne cherchaient pas à régler les comptes, mais à reconstruire le pays. Il y eut ensuite le départ du Général de Gaulle, puis son retour en 1958, en pleine guerre d’Algérie. Edmond Michelet resta présent à la vie politique, entre 1947 et 1958 comme député, représentant le France à l’O.N.U. de 1954 à 1957, et sénateur. En 1958, il est Ministre des Anciens Combattants, et de 1959 à 1961 Ministre de la Justice, le premier sous la Ve république. A ce ministère, il fit beaucoup pour améliorer la situation des prisonniers algériens. Avant de revenir au gouvernement en 1967 et jusqu’à sa mort, comme Ministre d’Etat, puis Ministre des Affaires Culturelles, succédant à André Malraux, il se donne à de multiples actions, partout où il perçoit un appel à servir au nom de la Foi .


 

Comme Grand-Père, il est en même temps accessible pour ses très nombreux petits enfants. Son petit fils raconte : «  J’ai des souvenirs nombreux à ce propos. Nous pouvions venir dans son bureau lui demander ce que nous voulions, jamais il ne nous montrait que nous pouvions le déranger. Avec notre grand-mère, qu’il pappelait son « incomparable Mamé », ils emmenaient chaque été deux de leur petis enfants en voyage avec eux.Edmond Michelet fut un laic totalement livré au service des autres, un laic passionnément attaché au Christ auquel il cherchait à ressembler. Le Prêtre est l’ami de l’Unique Médiateur entre Dieu et les homme : Jésus-Christ, et au service de cette amitié chez les siens. Quel élan pour un Prêtre lorsqu’il esttémoin de la sainteté laique ! Le grand passage qu’Edmond Michelat savait par cœur et aimait à redire, était celui de Saint-Paul sur la charité : « J’aurais beau distribuer tous mes biens aux pauvres, s’il me manque la charité, cela ne sert à rien. » ( 1 Co 13,3 ).


 

La force et la joie d’une cohérence


 

La force et la joie que l’on puise en Edmond Michelet, c’est la force et la joie d’une cohérence : il n’y a pas, pôur un chrétien, des activités profanes et ensuites des activités spirituelles, il y a une seule et même activité, au fond, qui est d’aimer en servant les autres là où Dieu nous a placès.


 

D’après un texte du Père Benoît-Rivière, petit fils d’Edmond Michelet


Prière pour obtenir la glorification d’Edmond Michelet


O Jésus, qui as voulu qu’Edmond Michelet soit érigé aux plus hautes fonctions dans le gouvernement de la France au lendemain d’une crise mondiale qui éveillait la haine dans les coeurs, et qui nous montre par lui, l’importance de la prière et de la spiritualité conjuguale , de la vie de couple, du pardon et de la Réconciliation . Obtiens-nous que Ton Eglise glorifie au plus tôt ce fidèle , doux et humble de cœur a Ton image, et exauce les faveurs que nous sollicitons par son intercession. Nous te le demandons, Seigneur, par Marie, Ta Mère qu’Edmond Michelet a tant aimé sur la terre.


 

Notre Père… Je Vous salue Marie… Gloire au Père

 
 


30/09/2007
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