Spiritualité Chrétienne

Spiritualité Chrétienne

Bienheureux François de Jésus-Marie-Joseph Palau y Quer

Le Bienheureux François Palau y Quer

Fondateur des Carmélites Missionnaires Thérésiennes

1811-1872

Fête le 7 novembre

 

Francisco Palauy Quer naît le 29 décembre 1877 à Aytona, dans la Province de Lérida, dans la région de la Catalogne, en Espagne. Il est baptisé le jour même. Ses parents, pieux et de condition modeste, sont pofondément croyants. Il est le septième d'une fratrie de 11 enfants. A la fin de ses études primaires, comme il est très doué, on conseille à ses parents de lui faire continuer ses études. A 17 ans, il entend l'appel de Dieu et il entre au Séminaire de Lerida. Puis, à 22 ans, avant la fin de ses études de théologie, il s'oriente vers la vie religieuse et entre au Noviciat des Carmes Déchaux à Barcelone.

 

Son nom de religieux est Frère François de Jésus-Marie-Joseph. Il poursuit ses études en restant à l'intérieur du couvent à cause des troubles politiques qui agitent les provinces catalanes. Il reçoit l'ordination Diaconale "intra muros" en 1834. Le 25 juillet 1835, une foule de révolutionnaires attaquent et incendient le couvent, et les Frères sont dispersés. Finie la vie en communauté! Désormais il mènera la vie de Carme hors clôture. Néanmoins, Frères François peut-être ordonné Prêtre le 2 avril 1836.

 

Dans son livre "Mes rapports avec l'Eglise", il écrira: "le jour où j'ai été ordonné Prêtre, j'ai été consacré par l'ordination à ton service, Eglise, et depuis ce jour, je ne m'appartient plus, je suis à toi, ainsi que toutes mes actions, tout ce que je suis et tout ce que j'ai." Après un bref moment d'apostolat en cette période troublée, comme prédicateurs de missions paroissiales, le Frère François préfère partir en exil, et de 1840 à 1851, il réside en France, dans le Diocèse de Perpignan, puis à Montauban, notamment près du sanctuaire Notre Dame de Livron. Il y mène une vie de solitaire et assure en même temps la direction spirituelle de quelques personnes attirées par son renom de sainteté, notamment des espagnols en exil eux aussi; et en particulier, Juana Garcias qui deviendra saprincipale collaboratrice dans la fondation de ses instituts Carmélitains.

 

De retour en Espagne en 1851, le Père François est incardiné dans le Diocèse de Barcelone. Etudiant de prè la situation , il est effaré de de constater l'indigence spirituelle et matériel du peuple chrétien. Il créé alors l' "Ecole de la Vertu"; c'est une catéchèse pour adultes, donnée chaque dimanche dans sa paroisse et qui s'étale sur une année, embrassant tout le mystère Chrétien et la morale. Cela fera la matière d'un ouvrage consigné ensuite par écrit. Mais en 1854, on accuse l'école de s'être impliquée dans les grêves ouvrières qui secouent Barcelone. De nouveau le Père François est contraint à l'exil, cette fois dans les Baléares, à l'Ile d'Ibiza, où il restera jusqu'en 1860.

 

Il y mène une vie d'ermite, et là, nous dit Jean Paul II, "Dans la solitude d'Ibiza, il se consacre dans une vie de contemplation à étudier ce mystère de communion qu'est le Corps Mystique du Christ, pour en arriver à la conclusion que, dans l'amour de l'Eglise, se réalise le plus grand précepte du Christianisme: l'amour de Dieu et du prochain. (...) Poussé par cet amour, François s'écrie: "Ma mission se réduit à annoncer aux peuples que toi, Eglise, tu es infiniment belle et aimable, et à leur prêcher que tu les aimes.""L'ardent misionnaire reçoit à deux reprises de Rome le titre de "Missionnaire apostolique". Il prêche, fait des missions populaires, de la catéchèse et encourage la dévotion à la Vierge Marie qu'il présente comme " le type et le modèle parfait de l'Eglise Sainte".

 

Comprenant l'importance de la presse, il écrit des articles et fonde un journal, "El Ermitano". Mais l'oeuvre de prédilection du Père François est la fondation de ses instituts. En 1860, il fonde la Congrégation des Frères de la Charité, Tertiaires de l'Ordre du Carmel, à Mallorca, et qui durera jusqu'à la guerre civile de 1936-39. En 1861, il fonde la Congrégation des Carmélites Tertiaires de l'Ordre du Carmel à Ciudadela qui se subdivise en deux instituts toujours florissants de nos jours, les Carmélites Missionnaires et les Carmélites Missionnaires Thérésiennes. Celles-ci réalisant pleinement la consigne donnée par le fondateur à sa collaboratrice Juana Garcias: "Harmonie et union entre contemplation et mission. Amour et service de l'Eglise."

 

Il est un domaine où le Père François eut beaucoup à souffrir. Il est considéré comme exorciste en raison de son activité, jugée par certains, comme hasardeuse, en faveur des malades, des marginaux et des sois-disant possédés qui arrivaient de partout à sa résidence. Il croit ferme à l'inffluence maléfique du Démon. Il développe ses positions dans son journal El Ermitano et entreprend deux voyages à Rome, notamment à l'époque du Concile Vatican I, pour présenter au Pape et aux Pères conciliaires ses positions sur l'exorcisme.

 

Au début de l'année 1872, il se retrouve à Calasanz où il se dévoue auprès des malades atteints par une épidémie de typhus. Encore en pleine activité, il est terrassé par une congestion pulmonaire grave qui l'emporte le 20 mars 1872 à Tarragone. le Père François de Jésus-Marie-Joseph Palau y Quer a été béatifié à Rome par Jean Paul II le 24 avril 1988.

 

Pour approfondir

www.carmelmis.org

 



08/06/2007
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